chapitre 5

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( PDV Yaniss )

- Mais Yaniss, c'est plus l'heure de dormir là, aller, debout ! dit mon frère en ouvrant en grand mes rideaux.

Je grogne et cligne des yeux pour les habitués à la lumière.

- Yaniss Johanssen, tu vas me faire le plaisir de te lever, il est 7h45 !

J'assimile lentement ses paroles.
ATTENDS, QUOI ? 7h45 ?

Je me lève d'un bon et commence à courir vers mon dressing mais un petit détail me revient à l'esprit. On est dimanche ! Il n'y a pas cours aujourd'hui !

Je me tourne vers mon frère qui se retient de rire devant ma soudaine prise de conscience.

- Hugo ?

- Oui ?

- Je vais te butter...

Sur ce, mon frère cours hors de ma chambre alors que je le suis en hurlant :

- REVIENT ICI SALE LÂCHE ! TU DOIS ASSUMER TES CONNERIES, BÂTARD !

Tout à fait charmant et poli compte tenu des circonstances !

Je le course dans toute la maison et fini par le rattraper. J'attrape au passage un coussin sur le canapé et assène plusieurs coups partout où je pouvais atteindre Hugo.

- Aïe, aïe, arrête ! gémit mon frère.

- La prochaine fois que tu me réveille un dimanche, je t'assome avec une batte de baseball !

- Noté chef !

Voilà. J'aime bien lui faire comprendre qui est le patron dans cette baraque. Je retourne dans ma chambre après lui avoir balancé le coussin en pleine tête. Mais je suis réveillée maintenant, alors impossible pour moi de me rendormir !

Décidément, je hais mon frère. Je prends un jogging blanc assez large et un croc top assorti, ainsi que des sous vêtements, et je file sous la douche. J'y reste au moins trente bonne minute à me faire un debrief de ma semaine :
des cours, de l'ennui, mes prises de tête habituelles et des soirées à scroll les réseaux.

Rien de bien intéressant en réalité. Je sors et m'habille avant de passer un coup de mascara sur mes longs cils et une fine couche de gloss nude. Je sèche mes cheveux et décide de les laisser détachés.

Je descends les marches de l'escalier, les yeux fixés sur mon téléphone, et vais dans la cuisine pour aller manger quelque chose. Il doit bien y avoir quelque chose.

Je fouille dans les placards à moitié vides, reste plantée devant le frigo et prend finalement une pomme dans la coupe à fruit.

- Hé Hugo, je vais faire des courses, il n'y a plus rien à manger ici ! hurlai-je pour que mon frère l'entende du salon.

- Ça marche, prend du Nutella surtout !

Je lève les yeux au ciel et enfile mes chaussures en prenant au passage deux sacs cabas. Le supermarché est vraiment pas loin, à peine à 20 minutes de marche rapide. Et comme j'aime beaucoup marcher, c'est moi qui fait les courses, parce que mon frère à la flemme de prendre sa voiture !

Je passe bien une heure dans le magasin, à essayer de trouver des aliments équilibrés et saint tel que le Nutella, la brioche ou les gâteaux. Parfait pour la santé.

Je fais le trajet en sens inverse, plongée dans mes pensées. Alors que je tourne vers la gauche pour m'engager vers un raccourci, je fonce dans quelqu'un.

- HO MAIS VOUS POUVEZ PAS FAIRE ATTENTION ? hurle l'homme, je vous jure les gosses de nos jours, tous les mêmes !

J'aurais pû me taire. Mais je ne l'ai pas fait, je ne sais pas faire...

- Et un "pardon" vous écorcherait la gorge ? dis-je, je vous jure, les adultes, de nos jours, tous les mêmes !

L'homme lève les yeux aux ciels et pars tandis que je ramasse mes sacs tombés par terre. Je déteste les gens. Ils m'énervent ! Si jamais le pot de Nutella est cassé, j'attaque l'homme en justice !

Je rentre chez moi, bien agacée de ce début de journée. Heureusement, comme on dit, après la pluie, le beau temps. Je pousse la porte et entre, puis je me dirige vers la cuisine pour ranger les courses.

Dieu merci, le Nutella va bien ! J'entends tout à coup du bruit venir de derrière moi. Je me retourne et tombe sur... Alvarez, évidemment. Mais quelle journée de merde ! Celui-ci c'est adossé au plan de travail avec un verre d'eau dans la main.

- Qu'est ce que tu fais là ? demandai-je froidement.

Lorenzo se retourne avec son petit sourire fier et répond :

- Je bois un vers d'eau.

Je lève les yeux au ciel.

- Merci, crétin, j'avais compris ! Je voulais dire, qu'est-ce que tu fais chez moi ?

Son sourire s'agrandit et il dit :

- Ma mère est en plein déménagement en face de chez vous alors Hugo m'a dit de passer.

Mon cœur rate un battement. Comment ça, en plein déménagement ?

- Qu'est ce que tu racontes comme conneries encore ?

- Ho, je ne t'ai pas dit ? Mes parents viennent de divorcer alors on emménage la maison la bat, dit-il en pointant du doigt dans la direction de la maison à vendre depuis maintenant plus de deux ans.

Cette maison est très grande, comme la nôtre, et est construite de la même manière. Elle à était mise en vente il y a deux ans et les prix on baissés de nombreuses fois mais personne ne voulait l'acheter, si bien qu'avec Hugo, on a décrété qu'elle était hantée.

Mon dieu... Déjà que je ne supporte pas Alvarez au lycée et le peu de fois où mon frère l'invite, qu'est ce que je vais faire si il devient mon voisin ?

- Sérieux, vraiment ? demandai-je sur les nerfs, sur toutes les maisons que vous pouviez acheter, vous avez pris celle qui se trouve en face de la mienne ?

- C'est toujours un plaisir de t'emmerder Yaniss.

Et sur ce, il sort de la pièce. Ho pitié, je ne vais pas tenir...

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