( PDV Yaniss )
Je me réveille de mauvaise humeur. Il y a bien maintenant un mois que je me suis disputée avec mon frère. Rien d'important ne s'est passé. Mon frère ne me parle plus, Alvarez non plus, sauf pour m'insulter et encore, Anthony... Bah, je sais pas, il a disparue de ma vie, et encore heureux.
Dans une semaine, c'est le bal d'hiver du lycée. C'est une grande soirée très chic sur le thème de l'hiver où absolument TOUT le lycée va venir. La journée de cours est même banalisée pour que les organisateurs de la fête termine tous les petits détails.
Je me lève et me prépare. La pluie c'est transformée en neige fine. Il y a une semaine, les cours ont été annulés car le temps hivernale bloquait les voitures. Ça nous a tous mis de bonnes humeur, et nous avons fais un bonhomme de neige avec les filles, tandis que les garçons faisaient une bataille de boules de neige, vite rejoins par Vanessa après que celle ci se soit reçu un projectile par mégarde.
Je mets un collant épais, un jupe noire et un grand pull en laine blanc, accompagné de bottes fourrées assez élégante, d'un manteau chaud noir, d'un bonnet gris clair et d'une paire de gants tous doux.
J'attrape mon sac de cours et sors dehors après avoir entendu la voiture de Lilia arriver. Je grimpe précipitamment dans le véhicule et m'attache en saluant ma meilleure amie.
- Alors, ça s'est arrangé avec ton frère ? me demande Lilia en roulant doucement.
Je souffle d'un air las.
- Pas le moins du monde, il passe tout son temps chez Alvarez. C'est limite si il demande pas à sa mère de l'adopter pour ne plus jamais me voir !
Lil's me jette un rapide regard triste avant de tourner la tête vers la route gelée.
- Il ne te fera pas la tête toute ta vie, ne t'inquiètes pas...
Je hausse les épaules, peu rassurée. Mon frère est très rancunier.
- Tu ne le connais pas comme moi, Lilia, murmurai-je en posant ma tête contre la vitre.
La voiture s'arrête et Vanessa monte dans la voiture, visiblement de mauvaise humeur.
- Je déteste décembre ! s'exclame-t-elle. Je hais la neige.
Je lève les yeux au ciel. Moi j'adore décembre. Voire le sol blanc immaculé brier à la lumière scintillante du soleil d'hiver, les chocolats chauds blottie dans un fauteuil, les bonhommes de neige, les fêtes... Ça à tout pour me plaire.
La seule saison que je déteste, c'est l'automne. Je trouve ça triste. Tout mœurs, le ciel pleure... C'est sûrement parce que les vacances sont finies, ça vexe le temps !
Lilia va ensuite chercher Anaïs qui ne cesse de râler. Ses cheveux sont une vraie tornade à cause de l'humidité et elle déteste ça.
On arrive bientôt sur le parking du lycée. Mon quotidien commence sérieusement à m'épuiser. J'ai l'impression qu'il n'y a jamais rien de nouveau, c'est toujours la même chose. Vivement le bal d'hiver, après c'est les vacances et on va faire plein de soirée !
On se dépêche de se réfugier dans le hall bondé. Des décorations de Noël ont été installées un peu partout, à mon plus grand plaisir. J'adore Noël. C'est merveilleux, chaleureux... C'est magique.
Mes parents sont sensés rentrer à la maison la semaine prochaine, dimanche soir. J'ai tellement hâte. Même si mon père est toujours froid avec nous, il fait toujours une sorte d'exception à Noël. Il laisse un peu tomber le travail pour nous observer déballer les cadeaux, pour manger en famille, ou encore pour regarder un film avec nous.
Ce jour de l'année à toujours été essentiel pour moi. C'est LE jour, où mes parents s'intéressent à leurs enfants. LE jour, où on existe enfin. J'ai tellement hâte que je pourrais exploser d'impatience.
De plus, ma mère ne m'a pas rappelé depuis qu'elle m'a informée qu'elle et Papa ne rentreraient pas avant une éternité. Et même si j'apprécie pour faire ce que je veux quand je veux, j'aimerais aussi que mes parents soient à la maison de temps en temps.
Avec les filles, on rejoint les garçons qui rient près de leurs casiers.
- Je vous laisse deux secondes, dis-je soudain, je vais poser mes affaires dans mon casier !
Mes amis acquiescent et je me dirige dans le couloir. Il y a peu de monde dans les couloirs des premières. La plupart sont dans le hall. J'ouvre mon casier et y range mon manteau, mon bonnet et mes gants, ainsi que quelques manuels dont je n'aurai pas besoin pour l'instant.
- Salut Yaniss.
Je me retourne brusquement en reconnaissant la voix. Le garçon fait un pas vers moi.
- Comment vas-tu ces derniers temps ? demande-t-il avec un sourire mauvais.
Je lève les yeux au ciel et ne répond rien. Je ferme mon casier et me retourne en sursautant. Il est bien plus proche que je ne le croyais...
- Qu'est ce que tu veux Anthony ? demandai-je d'une voix aussi froide que la température dehors.
Il est à moins d'un mètre de moi et ça suffit à me perturber. La dernière fois que j'étais proche de lui, je me suis pris une droite monumentale. Je ne tien pas à réitérer l'expérience.
- Je veux que tu sois ma cavalière pour le bal d'hiver, dit-il.
J'éclate de rire. Littéralement. Voyant qu'il est sérieux, je m'arrête de rire et demande d'un air mauvais :
- Tu te fous de ma gueule là j'espère ?
Il fait quelques pas vers moi, réduisant l'espace entre nous. Je me plaque automatiquement contre les casiers, voulant garder la plus grande distance possible.
- Je suis très sérieux, répond Anthony. Je veux que tu viennes avec moi.
Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres.
- La prochaine fois que tu souhaites inviter une fille quelque part, évite de la frapper quelques semaines avant, imbécile ! dis-je en le foudroyant du regard.
Je me décolle des casiers et m'apprête à partir mais c'est sans compter Anthony qui m'attrape par le poignet et me plaque violemment contre le mur. Je laisse échapper un hoquet de douleur tandis que le garçon me bloque et tiens mes poignets fermement.
L'angoisse afflue dans mes veines tandis que j'essaie de me dégager, sans résultat.
- Tu n'iras nulle part, souffle Anthony d'une voix rageuse. Je ne te demandais pas ton avis, tu viens avec moi à ce bal, que ça te plaise ou non.
Une fille normale aurait été pétrifiée et aurait vivement hoché la tête, effrayée. Moi, en revanche, je soutiens le regard du terminal et répond :
- Va te faire voir, tu n'auras jamais le mérite de danser avec moi !
Une gifle s'assène violemment contre ma joue droite, me faisant tourner la tête. Le souffle coupé, je me retourne pour croiser le regard amusé d'Anthony.
- On ne répond pas aux plus grands que soit, petite Yaniss, dit-il d'un air moqueur.
J'essaie de nouveau de me dégager, sans succès.
- C'est très simple, murmure Anthony, si jamais tu ne te plis pas à mes règles, je ferai de ta vie un enfer, petite garce.
J'ouvre de grands yeux tandis que la panique s'intensifie et que ma respiration devient de plus en plus irrégulière. Anthony me lâche et part avec un rite de taré tandis que je m'écroule sur le sol en reprenant mon souffle.
Ma joue me fais affreusement mal. Je me lève, les jambes tremblente et prend du fond de teint dans mon casier avant de couvrir ma joue en retenant mes larmes. Je ne peux pas dire ça à mes amis, Anthony leur feraient du mal. C'est beaucoup trop dangereux.
La sonnerie retentit. J'affiche mon plus beau sourire ( complètement faux ) avant de me diriger en cours d'art plastique. Je ne l'avouerais jamais à personne... Mais je suis terrifiée.
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Falling With You
RomansaYaniss Johanssen est une lycéenne de 16 ans franche et sûr d'elle. Elle aime dire tout haut ce qu'elle pense tout bas. Trait de personnalité qui en énerve plus d'un, y compris son pire ennemi Enzo Alvarez. Bad boy arrogant, manipulateur, populaire e...