chapitre 15

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( PDV Yaniss )

Je me dirige vers la cour, suivie de loin par Alvarez. Si ce crétin ne m'avait pas proposé son stupide défi, je serai arrivée à l'heure en cours !

Bon j'avoue que le fait que lui aussi soit exclu me met du baume au coeur : rien n'est plus plaisant pour moi que de lui ruiner la vie.

Je m'assoie sous un arbre et sort mon téléphone. Je compte scroller les réseaux sociaux jusqu'à ce que ça sonne. Au moins je ne serai pas obligée de voir la sale tête de Lorenzo, assis sur un banc de l'autre côté de la cour.

Je regarde mon téléphone depuis dix bonnes minutes quand une ombre plutôt grande se mit en face du soleil.

Je relève la tête et croise le regard d'Alvarez, les mains dans les poches, un air vainqueur sur le visage. Qu'est ce que j'ai fait encore ?

- Qu'est ce que tu veux, trou du cul ? demandai-je gentiment.

Il hausse un sourcil et me dit :

- Alors ta cuite d'hier soir ?

Je vois parfaitement où il veut en venir. Le défi. Malheureusement pour lui, je suis sur à 99,9% que j'ai gagné.

- Je te retourne la question, répondis-je, tu as perdu je te rappelle !

Oui c'est vrai, je ne sais pas qui a gagné. Mais testons-le, je suis persuadée qu'il a perdu. Il perd toujours face à moi. Et il déteste ça...

Lorenzo perd son sourire supérieur mais reprend vite contenance.

- Impossible, dit-il, c'est moi qui ai gagné mais t'étais trop saoul pour t'en souvenir !

Je devine qu'il bluff. Il est autant dans le brouillard que moi. Ce crétin pense sérieusement pouvoir me berner de la sorte ? Mais qu'il essaie si ça lui chante, il n'obtiendra aucun résultat en revanche !

- Écoute, on sait parfaitement tout les deux qu'aucun de nous a gagné, dis-je d'un air lassé, on a bu la même quantité d'alcool avant de tomber et tu le sais aussi bien que moi.

Non, en vrai, je n'en sais strictement rien, mais pour une fois, je préfère clôre le débat pour qu'il dégage une bonne fois pour toutes !

Mais malheureusement, c'est raté.
Il s'assoit à côté de moi, à une bonne distance tout de même avant de déclarer :

- On a qu'à dire match nul pour cette fois...

Il me tend la main et mon regard se pose sur celle ci avec une pointe de dégoût. Cependant, même malgré mon subconscient qui me hurle de dire que j'ai gagné, je serre sa main, pour conclure notre petite trêve.

Il se relève donc et part sans demander son reste. C'est pas trop tôt. Je peux savoir ce qui lui prend à annoncer l'égalité ? Monsieur à un ego si surdimensionné qu'il veut sans cesse se sentir supérieur aux autres. Et comme je suis la seule personne avec assez de caractère pour s'en prendre à sa petite fierté, il me déteste. Et c'est purement réciproque.

La sonnerie retentit et je me dirige vers mon cours de philo. La journée promets d'être très longue. Trop longue.

Je rentre dans la salle avec une seule envie : repartir en courant. Je déteste la philo. C'est trop chiant...

Je m'assoie vers le fond de la salle, à côté d'Anaïs, juste derrière Vanessa et Lilia. C'est parti pour deux heures d'ennuis...

                            ********

-... Yaniss ?... Et ho réveil toi espèce de marmotte !

J'ouvre les yeux lentement et papillone des paupières pour m'habituer à la lumière. Je me redresse de ma table de cours pour me retrouver face à Anaïs, Lil's et Vanessa qui me regardent en rigolant.

Bah, j'ai dû m'endormir...

Je me lève et pars vers le self avec les filles.

- Et Yaniss, tu as manqué un truc énorme, s'exclame Vanessa.

Je redresse la tête vers elle tandis que nous cherchons une table libre.

- J'ai manqué quoi ? demandai-je d'un air absent.

- La chute de Lorenzo Alvarez devant toute classe, répond Lilia visiblement ravie, et tout ça grâce à Vanessa !

Hein ? Nan, j'ai vraiment manqué ça ?

- Attend, Alvarez s'est cassé la gueule et vous ne m'avez même pas réveillée ? m'indignai-je, ça s'est passé comment ?

Anaïs étouffe un rire et répond :

- Il est rentré en retard, pour changer. Quand il a voulu aller a ça place, au fond, Vanessa lui a fait un croche-pied et il s'est rétamé la gueule !

Je rigole légèrement, déçu de ne pas avoir assisté à cet événement épique.

- Et il a dit quoi ? demandai-je.

Vanessa hausse les épaules avec dédain avant de déclarer :

- Il nous à sorti un gentil et aimable "j'en ai pas fini avec vous" avant de partir s'assoir sous les rires de nos chers camarades de classe.

Un sourire vient se placer sur mes lèvres. Il a bien été remi à sa place ce petit con du bac à sable !

On s'assoit à une table libre et nous commençons à parler de tout et de rien lorsque Mr Connard de concours, alias Alvarez, se dirige vers notre table suivi de ses potes, un air furieux sur le visage . Pas moyen d'être tranquille deux minutes, c'est dingue ça !

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