chapitre 48

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( PDV Lorenzo )

Je me réveil d'excellente humeur. Difficile d'en être autrement après ce qu'il s'est passé hier. Cette fille me rend complètement fous. Autant des fois, elle me met hors de moi et m'agace, et après, j'ai juste envie de la prendre dans mes bras... Ou l'embrasser en l'occurrence.

Je me repare rapidement et descends les escaliers. J'entre dans la cuisine en souriant.

- Salut maman, coucou hermanita ! m'exclamais-je et attrapant un pancake au passage.

Ma mère me jette un regard interrogateur puis un sourire vainqueur fend ses lèvres roses.

- Tu as passé une bonne nuit, mon chéri ? me demande-t-elle d'un air entendu.

Je lui souris en guise de réponse et son propre sourire s'élargit de plus belle.

- Tu as quelqu'un pour le bal d'hiver ou pas encore ? dit-elle comme si elle connaissait déjà la réponse.

Ma mère est un génie. Sérieux, elle sait toujours ce que je fais, avec qui je suis, ce que ressens et en l'occurrence avec qui je sors...

Je passe une main dans mes cheveux bouclés - un tic nerveux - et répond :

- À ce propos, maman, dis-je en hésitant un peu.

- Oui ? m'encourage-t-elle, son sourire n'ayant pas quitté son visage.

- Je crois que je sors avec Yaniss... murmurai-je, la tête rivée sur mon pancake.

Elle pousse un petit cri et se met à danser et sauter partout.

- JE-LE-SAVAIS-EUH, chante-t-elle comme une enfant. MON-BÉBÉ-À-UNE-COPINE-EUH !

J'éclate de rire et ma petite sœur rejoint maman dans sa petite danse. Mon sourire se fige alors devant ce magnifique spectacle. Papa aurait rit, lui aussi. Et il aurait été aussi content que maman. Il m'aurait donné tout un tas de conseils très gênants et me féliciterai comme si j'avais gagné au loto. Je donnerai tout pour qu'il soit encore là...

- Viens danser avec nous ! s'exclame ma sœur en me tirant par la main.

Je ris de nouveau, chassant mes tristes pensées, et me met à danser avec ma mère et Estella.

Je finis par être en retard et je prends ma voiture en direction du lycée.

Je me demande comment je dois réagir avec Yaniss. Je vais être direct, je pense. Ça sert à rien que je me prenne la tête. De toute façon, elle était d'accord pour m'accompagner au bal d'hiver, hier. C'est demain, d'ailleurs.

Je repense avec un sourire à notre baisé d'hier. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je suis ravi d'avoir réservé mon premier baisé à une personne à laquelle je tiens.

Car c'est la vérité. Je tiens à Yaniss. J'ai toujours tenu à elle. Elle a un putain de caractère, elle est drôle, intelligente, vraiment belle et elle a des yeux... Juste incroyable. Le contraste parfait avec ses cheveux marrons chocolat. Et elle est à moi.

Oui. Elle est a moi et je ne laisserai rien ni personne lui faire du mal.

Ma poigne se referme autour du volant de ma voiture en pensant à ce connard d'Anthony. Il lui a fait du mal. Il l'a envoyé à l'hôpital. Et maintenant il l'empêche de dormir. Si jamais il n'envoie encore qu'un seul message à ma princessa, je le retrouve moi-même avant de le tué de mes propres mains.

Et c'est d'ailleurs valable pour tous les enfoirés qui oseront faire du mal à Yaniss.

J'arrive bientôt sur le parking du lycée et je gars ma voiture à la même place que d'habitude. Je descends et passe ma main dans mes cheveux, les ébouriffants encore plus qu'il ne le sont déjà.

Quand je me dirige vers le hall d'entrée, je surprend bien nombre de regards de la part des filles. J'ai toujours attiré le regard des femmes. Je n'en ai pourtant jamais profité. Premièrement, jouer avec les sentiments est une chose qui me dégoûte au plus profond de mon être. Les femmes ont généralement un coeur tendre, elles aiment très facilement. C'est ce qui les rend vulnérables aux yeux des hommes.

Deuxièmement, je préfère me préserver pour la femme que j'aime. C'est peut être niais pour un mec, mais c'est purement vrai : je ne veux pas que ma première fois soit avec une nana choisi au pif pour ensuite la jetée comme si elle ne vallait rien. Je ne suis pas un monstre, et j'ai ma dignité !

Quand j'entre dans le hall, je découvre vite mon groupe. Yaniss me tourne le dos et semble rire. Le son de sa voix quand elle rit est juste magique. Un peu comme les sirènes qui attiraient les marins au fond de l'eau grâce à leur chant magnifiquement maléfique. Nan, mauvaise comparaison...

Je souffle un coup et m'approche d'un pas assuré vers mes amis. Quand ils me voient arriver, ils me sourient, sauf Yaniss, qui est restée de dos. Sans réfléchir, je l'attrape par les hanches et colle mon torse contre son dos.

Elle tourne la tête et, lorsqu'elle me vois, un sourire timide illumine son visage pâle. Je pose alors mes lèvres sur les siennes pendant quelques secondes, bien trop courtes à mon goût. Elle a les lèvres douces et sucré, comme si elle était tombée tout droit du paradis. Cette femme me fait décidément perdre la tête.

J'écarte mon visage du sien et relève la tête vers nos amis. Je me retiens d'éclater de rire face à leur mines choquées.

- VOUS ÊTES EN COUPLE ?! s'exclame Lilia, sous le choc, faisant retourner plusieurs têtes curieuses.

Pris de cours, je me tourne vers elle.

- Bah, sans doute, si je l'embrasse ! dis-je comme si c'était une évidence.

Je vois du coin de l'oeil Yaniss sourire un peu plus et elle pose sa tête contre mon torse. Je souris à mon tour, sous le charme de ce petit bout de femme magnifiquement caractérielle. Un cri me fait alors tourné la tête...

- J'en étais sûr ! s'exclame Hugo.

Falling With You Où les histoires vivent. Découvrez maintenant