( PDV Yaniss )
Lorsque j'arrête de pleurer, Enzo me garde encore un peu contre lui, le temps que ma tristesse s'évapore. Qui l'aurait cru ? Je me sens bien dans les bras de Lorenzo Alvarez ! C'est totalement incompréhensible !
Il me relâche au bout d'un temps.
- Ça va mieux ? demande-t-il d'une douceur inconnue.
Je hoche positivement la tête.
- Qui êtes vous et qu'avez vous fait de mon ennemi préféré ? demandai-je sur le ton de l'humour.
Un petit rire franc franchis ses lèvres et il répond :
- J'ai juste eu un peu peur pour toi...
Je hausse un sourcil et il s'explique :
- Qui est-ce qui me rabaisserai et me ferai sortir de mes gonds si tu disparaissait ?
Je ris à mon tour et m'assoie correctement. Mes cheveux chocolats sont tout emmêlés et mon ventre me fait encore vraiment mal. Une grimace de douleur passe sur mon visage et Enzo s'en aperçoit.
- Tu veux que j'appelle un médecin ? demande-t-il.
Je fais non de la tête et pousse un profond soupir.
- Tu t'es déjà senti mal aimé, Enzo ?
Il hausse les sourcils et me sourit.
- Tu m'appelle Enzo, maintenant ? Plus de Alvarez ou connard ?
Je souffle en riant.
- Connard, je le laisse à Anthony, dis-je l'air de rien.
Il rigole de nouveau. Décidément, ça va devenir une habitude !
- Sinon, pourquoi tu me poses cette question ? demande Enzo en perdant son sourire.
Heu... Quelle question déjà ?
- De quoi ?
Oui, là, je passe pour une conne. Achevez moi pitié...
- Si je m'étais déjà senti mal aimé... explique Enzo.
Ha ouiii. Cette question...
- Oublie, j'ai dû me prendre un coup sur la tête, dis-je en riant faussement.
Il hausse un sourcil, peu convaincu, mais a la décence ne pas insister.
- Il faut que j'y aille, dit-il en se relevant. Ma mère doit m'attendre et ma petite sœur est restée en salle d'attente.
Il passe une main dans ses cheveux et s'en va après un dernier petit sourire. Je me retrouve donc absolument toute seule avec mes pensées comme triste compagnie.
Au bout d'un moment qui me paraît interminable, mon téléphone vibre sur la minuscule table de chevet à côté de la tête de lit. Étonnée, j'attrape mon portable et y jette un coup d'oeil.
Connard professionnel
Tu te crois en sécurité ? Tu penses que tout est fini ? Détrompe toi, sale garce, je te retrouverai. Et cette fois, je terminerai ce que j'ai commencé. Bref, on se reverra, bien plus tôt que tu ne le pense.
Va en enfer, ton ennemi AnthonyJe pousse un profond soupir et bloque le numéro d'Anthony. J'aurais déjà dû le faire hier, en réalité. Quel imbécile ! Il peut bien m'envoyer des messages de menaces, moi je sais qu'il est enfermé en pension, loin d'ici, et qu'il ne s'approchera plus de moi. Pourtant, une petite boule d'angoisse se forme tout de même dans mon ventre.
Je ne comprends pas pourquoi Anthony m'a choisi comme cible. C'est vrai quoi, je suis banale ! Caractérielle et insolente, certe mais je n'ai rien de spécial. À part peut être le fait qu'il n'a pas pû m'ajouter à son tableau de chasse. Ça a dû mettre un gros coup à son égo, lui qui pense pouvoir avoir toutes les filles qu'il veut.
Les larmes me piquent les yeux tandis que je pense à mes parents. Ils ne m'ont même pas appelé pour prendre de mes nouvelles. Même la mère de Lorenzo est plus démonstrative et maternelle avec une parfaite inconnue que ma mère avec sa propre fille ! Et puis, je ne parle même pas de pon père. Lui c'est une cause perdue.
Plus tard dans la journée, une infirmière m'annonce que je pourrais sortir demain matin et que mon frère viendra me chercher. Elle part et je me retrouve de nouveau seule. Heureusement que j'ai mon téléphone ! C'est très clair, je déteste l'hôpital. La nourriture est affreuse, le lieu est froid et ennuyeux, et en plus, il sent le désinfectant et le gel hydroalcoolique. Pas terrible comme odeur.
Vers 22h, je m'emmitoufle dans ma couette et m'endors. Une journée plus pourrie, tu mœurs...
Le lendemain, je me réveil à 8h. Je me lève immédiatement, m'habille des vêtements chauds que m'avait rapporté mon frère hier, rassemble le peu d'affaires que j'ai et m'assoie sur le lit en attendant mon frère.
Il est sensé venir à 8h30. Il a intérêt à se dépêcher parce que je vais vite exploser à être enfermée entre quatres murs. Mon téléphone vibre.
Le brother
Coucou ma Yaniss, ma voiture est tombée en panne, il faut que je l'emmène au garage. Mais ne t'inquiètes pas, Enzo va venir te chercher, il arrive dans dix minutes. Ne comet pas de meurtre s'il te plaît,
Bisous, ton frère préféréJe souffle bruyamment. Hugo doit être dévasté. Il tient tellement à sa voiture, le pauvre... Je suis sûr qu'il a déjà appelé un mécano en pleurant comme un bébé. À cette pensée, j'éclate de rire. Heureusement qu'il n'y a personne dans la chambre, on pourrait croire que je suis folle.
Je me lève et fait les cents pas en attendant Enzo. Ça m'énerve un peu que ce soit lui qui vienne me chercher. C'est pas parce que on s'est bien entendu hier que ça devient catégoriquement mon meilleur ami ! Il m'a sauvé quand même... Et puis, malgré ses défauts, il a été vraiment gentil avec moi, hier. Et il m'a protégé d'Anthony à chaque fois. Il est beaucoup plus altruiste qu'il en a l'air. Ou alors c'est juste parce que je suis la sœur de son meilleur ami.
La porte s'ouvre et je sursaute. Enzo rentre avec un petit sourire.
- Alors, princesse Yaniss est parée à sortir de prison ? demande-t-il d'un air moqueur.
Je souris et répond en faisant les gros yeux :
- J'ai jamais été aussi parée de ma vie. Aller viens vite avant que je pète un câble.
Il rit et me suis. Dehors, je monte dans sa voiture côté passager et lui monte au volant.
- Attache ta ceinture, dit Enzo en mettant le contact.
Je souffle mais obéis. C'est bien une première...

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Falling With You
RomanceYaniss Johanssen est une lycéenne de 16 ans franche et sûr d'elle. Elle aime dire tout haut ce qu'elle pense tout bas. Trait de personnalité qui en énerve plus d'un, y compris son pire ennemi Enzo Alvarez. Bad boy arrogant, manipulateur, populaire e...