chapitre 72

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( PDV Lorenzo )

PUTAIN, MAIS ELLE EST OÙ ?

Tout le monde la cherche. J'ai appelé ma mère pour qu'elle nous aide à chercher en voiture mais apparemment, une tempête de neige se prépare. Super.

Si jamais elle fait une connerie... Je ne m'en remettrai jamais. Yaniss par pitié, ne m'abandonne pas...

- YANIIIIISS ! appelle Hugo dans tout le quartier. YANIIIIIIIIIISS !

Je tremble de froid mais rien à faire, je dois la retrouver. Putain, putain, putain...

Appel de ma mère. Je décroche aussitôt. Faites qu'ils l'aient trouvé...

- Halo Enzo ? raisonne la voix de ma mère. Je pense que l'on doit contacter la police. Ils nous aideront peut être !

Et merde. Je retiens une larme.

- Ok maman, dépêche toi s'il te plaît... Je ne veux pas la perdre.

Ma mère souffle tristement à l'autre bout du combiné.

- On en reparle plus tard, d'accord mon chéri ? J'appelle les flics, même si je ne les aimes pas beaucoup, ils ont quand même déjà réussi à retrouver Yaniss.

Ma mère n'a jamais été la police. Surtout parce qu'ils la ramenaient souvent chez elle quand elle avait quinze ans lorsqu'elle fugait. Enfin bref.

On continue à chercher. Aucune trace d'elle au environs. Si je la perds... Nan, n'y pense pas, retrouve là...

On retourne vite à la maison d'Hugo pour prendre sa voiture. On pourra mieux chercher avec les fards.

J'appelle Yaniss pour la énième fois. Et je tombe encore et toujours sur le répondeur. Putain, Yaniss !

J'ai essayé de la localiser. Sans succès. On dirait qu'elle a éteint son téléphone. Bravo, génie.

Je passe ma main dans mes cheveux. J'aimerais l'avoir prés de moi. La serrer contre mon torse, caresser son dos et embrasser ses lèvres. Ou alors juste l'entendre rire. Oui, entendre son rire qui réchaufferai le cœur des morts. Ou alors seulement entendre sa voix. Sa voix mélodieuse quand elle me dit je t'aime. Ou même quand elle me gueule que je suis un connard. Simplement croiser son regard. Lui frôler la main. Pouvoir la regarder. Même une bref seconde. Putain, je suis complètement amoureux de cette femme

Sauf que c'est pas n'importe quel femme. C'est ma femme. Et la future mère de mes enfants. Ma future épouse. Je veux vieillir à ses côtés. Entendre chacun de ses mots, sécher chacune de ses larmes. Je veux finir ma vie avec elle parce que putain, je suis amoureux. Elle a volé mon cœur et l'a fait prisonnier du sien.

Je dois la retrouver. Je veux la retrouver. Je vais la retrouver.

Nouvel appel de ma mère.

- Halo ? dis-je au téléphone avec un élan d'espoir.

- Oui, Enzo, c'est moi, rejoins nous le plus vite possible à l'aéroport ! On pense que Yaniss prend le vol de 21 heures en direction de Los Angeles !

Et sur ces mots, elle raccroche sans me laisser poser la moindre question.

- Putain Hugo, fais demi-tour et fonce à l'aéroport, ordonnai-je à mon meilleur ami.

- Hein, pourquoi ?

- POSE PAS DE QUESTIONS ET GROUILLE !

Il obéit et roule en direction... De Yaniss, je l'espère...

20 heures 40. Elle a peut être déjà embarqué. Plus vite, plus vite. Il ne faut pas qu'elle parte... Je ne le supporterai pas...

Flashback : seconde, première rencontre.

Je rentre dans la classe, heureux d'être dans la classe de mes potes pour ma première année de lycée. J'espère qu'elle sera meilleure que mes années de collège... Il y a deux ans, j'ai perdu mon père. Et putain, c'est dur.

Je rentre en cours de français. Soudain, mon regard est attiré par une fille. Je l'ai déjà vue. Elle était au collège mais n'a jamais été dans ma classe. C'est la petite sœur d'un mec que j'aime bien. Je ne lui ai jamais parlé mais... J'ai toujours trouvé ses yeux bleus pâle magnifique.

Elle rit avec ses amis. J'aimerais bien qu'elle me remarque, au fond de moi, mais ça, je ne l'avouerais jamais. Trop d'égo.

Je m'approche un peu de sa table et m'assoie deux rangs derrière elle. Elle ne m'a pas vu. Elle est occupée à rire. N'empêche, elle a un rire magnifique. Une idée complètement conne germe dans mon esprit.

Je prends une feuille dans mon sac et la roule en boule avant le la lancer... Pile dans sa tête.

Elle se tourne vers moi. Ces yeux croisent pour la première fois les miens. Quelque chose s'active en moi. Comme si... On avait appuyé sur le bouton on jusque là sur off.

- Ça te fais rire, connard ? dit-elle d'une voix froide.

C'est sympa.

- Assez, connasse, repondis-je en rentrant dans son jeu.

À ce moment là, tout à commencé. La guerre c'était déclarée. Mes la plus grande guerre, je crois que c'était celle entre mon cerveau et mon cœur. Je ne voulait pas aimer cette fille qui osait m'insulter et se foutre ouvertement de ma gueule. Pourtant, contre toutes attentes... Je suis tombé amoureux d'elle.

Si je la perd... Je me perd également.

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