chapitre 45

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( PDV Yaniss )

Deux jours. Deux putains de jours avant le grand bal d'hiver du lycée. Après le cours de philo, on a prévu avec les filles d'aller chercher nos robes. Une journée shopping avec ses meilleures amies, que demander de plus ? Un cavalier, peut être ? Pas faux. Et oui, je n'ai toujours pas de cavalier. Je pense que je vais danser en solo.

Tilio a demandé à Vanessa de l'accompagner et elle a accepté. Je crois qu'il aime bien mon amie. Faut dire qu'elle est sacrément belle et qu'elle a un caractère... Littéralement en feu. Je lui souhaite bonne chance si jamais il lui fait du mal... Je crois que ses organes seront éparpillés un peu aux quatres coins du monde.

Je me trouve donc être la seule fille de mon groupe à ne pas avoir de cavalier. Bon j'avoue, il y a quatre garçons qu m'ont proposé. J'ai refusé. Mais il faut me comprendre ! L'un était un ancien pote à Anthony complètement imbus de lui même, un autre, je ne le connaissais même pas, un autre était en seconde, et le dernier m'a juste demandé en temps que roue de secours.

Et puis de toute façon, je crois que aucun garçon ne fera l'affaire. Je connais vraiment presque aucuns mecs ! C'est là que je me suis rendue compte que j'étais quand même une petite sainte avec une petite vie bien rangée, malgré mon tempérament. Ou alors je suis juste restée une gamine. Un peu des deux, je crois...

Le sonnerie retentit enfin et, Lilia, Anaïs, Vanessa et moi, on cours à s'en casser les chevilles sur la glace pour sortir de la prison horrible appelée "lycée".

On grimpe dans la voiture de Lilia, toutes ravies au possible. On a toujours adoré le shopping. À chaque fois ça part en fous rires et shooting photo. C'est juste génial !

On met la musique à fond et on chante les paroles comme des décérébrées. Lilia, elle, est plutôt concentrée sur la route glacée recouverte de sel.

- Alors Yaniss ? demande Anaïs. Tu n'as vraiment toujours pas de cavalier ?

- Nan, répondis-je en m'enfonçant dans le siège.

Vanessa souffle.

- Pourquoi tu n'y vas pas avec Enzo ? propose-t-elle. Comme ça, on restera avec notre groupe et tu auras un cavalier.

Je me tourne vers elle.

- Vanessa, il y a encore deux mois, tu détestais Enzo presque autant que moi. Tu as oublié que je le déteste ?

Elle sourit.

- Bien sûr, bien sûr, on y croit ! s'exclame-t-elle. Sérieux, Yaniss, tout le monde sait que vous vous aimez vraiment bien, sauf vous. Parfois je me demande même si je ne devrais pas te prendre un rendez vous chez l'ophtalmo !

Je mime un air choqué.

- Vanessa, petite traîtresse, comment peux tu tenir de tels propos ?! m'exclamais-je, un brin dramatique.

- Nan, vraiment elle a raison, Yaniss, dit Anaïs. Vous ne vous êtes jamais détesté en fait.

Je croise les bras.

- N'importe quoi... marmonnai-je.

Lilia prend le relais.

- C'est simple Yaniss, dit-elle, comment réagirais-tu si Enzo disparaissait et que tu ne le revoyais plus, sans jamais savoir ce qui lui était arrivé ?

Je hausse les épaules. Sincèrement, je crois qu'il me manquait. Un tout petit peu. J'aime bien me disputer avec lui. Et il me protège. Et il a vraiment été gentil avec moi à l'hôpital. Je me surprends à sourire bêtement. J'efface vite le sourire de mes lèvres. C'est vraiment n'importe quoi. Jamais Lorenzo Alvarez ne pourra me plaire. Jamais. Bien sûr, bien sûr...

- On avait raisonnn, chantonne Anaïs tendis que je souffle sans prendre la peine de démentir.

On arrive bientôt au centre commercial. Les filles et moi, on rentre dans le magasin le plus proche, un de nos préférés. Le défilé commence ! On essaie un peu tout. Robes rouges, vertes, bleus, violettes, roses, noirs et blanches.

Anaïs opte pour une robe verte emmeraude qui fait ressortir ses yeux. Lilia prend un robe rose pâle plus chic qui lui va vraiment bien. Vanessa, elle, prend une robe noire aux épaules dénudées.

- Le noir, c'est une valeur sûre, dit-elle avec un petit clin d'œil.

Je souris. J'ai essayé des milliers de robes mais aucune ne me va. À chaque fois, il y a un petit détail que je n'aime pas. Lilia m'interpelle et me tend une robe... Juste magnifique.

Longue, bouffante mais élégante, bleu saphir et légèrement pailletée, avec un corset et des manches en tulle un peu transparentes.

Je la prends sans attendre et me dirige de nouveau vers les cabines d'essayage. J'enfile la robe, pile à ma taille et Anaïs me donne un coup de la pour fermer le corset.

La couleur du vêtement magnifique s'accorde parfaitement avec mes yeux et fait ressortir la couleur foncée de mes cheveux chocolats.

Je me regarde dans le miroir, bouche bée. Je me sens un peu comme une princesse. Une princesse sans prince...

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