chapitre 52

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( PDV Yaniss )

Putain... Anthony.

Il s'approche un peu plus tandis que je recule à chaque pas qu'il fait. Pitié, je veux me réveiller. Faites que ce ne soit qu'un cauchemar... Un gémissement de peur s'échappe de mes lèvres quand mon dos rencontre le tron d'un arbre. Il m'a bloqué, l'enfoiré.

Mes membres tremblent un peu plus tandis qu'il sort un mouchoir blanc de sa poche. Les larmes se font de plus en plus nombreuses et je ferme les yeux, attendant les coups. Je suis faible. Incapable de me défendre. Enzo, aide-moi.

Pourtant, quand je sens la présence d'Anthony devant moi, je trouve le courage d'ouvrir les yeux. Si je mœurs aujourd'hui, autant au moins tenter de survivre. Je lui balance un coup de genoux bien placé et il pousse un petit gémissement avant de se plier en deux. J'en profite pour me retirer de l'arbre et tente de courir vers la porte du lycée.

Talons hauts dans la neige pour courir, je ne vous le conseille pas. Je sens alors un flamme d'espoir grandir dans mon cœur. Je ne suis plus qu'à quelques pas de cette putain de porte...

Mais sa main se referme sur mon poignet et il me tire très violemment à terre. Mon dos rencontre le sol enneigé et je peux l'affirmer, ça fait mal. Ma respiration saccadée s'arrête une fraction de seconde et je tente de me relever.

Anthony me retiens par l'épaule et me garde allongé sur le sol, avant de monter à califourchon sur moi. Je commence à trembler de plus en plus fort, de peur et non de froid. Il prend mes deux poignets et les retient d'une seule main au dessus de ma tête.

- LÂCHE MOI, PUTAIN ! m'exclamais-je. À L'AIDE ! S'IL VOUS PLAÎT !

Un sanglot s'échappe de mes lèvres et je me débats comme je peux, sans aucun résultat. Je me mets à hurler mais il pose sa main libre sur mon visage. Ou plutôt son mouchoir. C'est là que je comprends. LE MOUCHOIR EST IMBIBÉ DE SÉDATIF ! Putain. Mon corps et mon esprit deviennent de plus en plus faible et je lutte pour ne pas sombrer dans les ténèbres.

Je gémis de peur quand je sens sa main droite lâcher mes poignets faibles et venir caresser mon corps. Je pleure. Enzo, aide moi, je t'en supplie. Mes yeux se ferment tandis que tous mes sens disparaissent. Je vais m'endormir. Nan, il ne faut pas que je dorme. Il ne faut pas. J'ai pas le droit. J'ai pas...le...le...droit...

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( PDV Lorenzo )

Ça fait quinze minutes qu'elle n'est pas revenu. Je me lève et croise Vanessa.

- Eh, tu as vu Yaniss ? lui demandai-je.

Elle éclate de rire et titube vers les canapés. Merci beaucoup. Vanessa m'est d'une grande aide. Paniqué, je sors de cette salle et traverse le hall. Et si elle s'était évanouie ? Et si elle s'était fait mal ? Et si elle pleurait ? Et... Si... Et si... Je cours à moitié vers la sortie et cherche autour de moi une fois dehors. Putain, putain, putain... Si quelqu'un lui avait fait du mal ? Je ne me le pardonnerai jamais !

Calme toi, elle est peut être juste au toilettes... J'allais faire marche arrière quand mon regard tombe sur... Une boucle d'oreille en saphir. Nan... Je la ramasse et l'observe de plus près.

- FAIT CHIER ! hurlai-je.

Cette boucle d'oreille appartient à Yaniss, elle les portait ce soir ! Je suis persuadé qu'il lui ait arrivé quelque chose. Pitié, faites qu'elle va bien...

Je porte mes mains à mon téléphone quand je le sens vibrer dans ma poche. C'est peut-être elle ?

Inconnu :

Pauvre petite Yaniss. Tu aurais peut-être dû l'accompagner au final. Elle est a moi maintenant. Bye, connard.
                                                Anthony

Mon cœur s'arrête de battre... Nan. Nan, c'est impossible, pas elle, pas ma Yaniss !

Je cours jusque dans la salle et prend Lilia par le bras avant de la tirer hors du bal. C'est la seule complètement sobre, elle n'a pas bu une goutte d'alcool.

- Enzo qu'est ce qu'il y a ?! demande-t-elle en se dégageant de ma prise.

- JE T'EXPLIQUERAI DANS LA VOITURE, MAIS LÀ, IL FAUT ALLER VOIR LES FLICS ! GROUILLE !

L'inquiétude passe dans son regard et elle me suit sans protester. On cours jusqu'à ma voiture et monte précipitamment. Je démarre et pars à toute vitesse vers le commissariat le plus proche.

Pitié, pitié, pas Yaniss, j'ai déjà perdu mon père, ne m'enlevez pas l'amour de ma vie ! Une larme roule sur ma joue et je la chasse d'un geste rageur. Car ouais, j'ai la rage. Je vais tuer ce type. Et c'est pas une blague. Si je le retrouve, je le tue !

J'explique rapidement la situation a Lilia, qui fond directement en larmes. Moi aussi j'aimerais craquer ainsi. Mais je ne peux pas. Je dois la sauver. Je vais la sauver...

J'en fais la promesse...

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