Il est midi passé lorsque je me gare dans l'allée de chez mes parents et qu'Iris sort de la maison pour venir m'enlacer rapidement. Elle me tire par le bras jusqu'au salon.
— Joyeux anniversaire !, s'écrie à l'unisson un rassemblement familier devant mes yeux.
Des confettis bondissent dans les airs, et j'essaye de reprendre mes esprits. Je me rends compte que toute ma famille est là, et rit de ma réaction un peu médusée. Je ne m'attendais pas à une fête et encore moins à une telle attention pour mes trente ans. Bien que touché, je suis un peu déçu de constater qu'Alix n'est pas là.
Assis sur le banc au fond du jardin, je discute avec mes amis, et mon regard vagabonde. Soudain, mon cœur rate un battement, puis s'agite follement. Je mets ma main en visière au niveau du front et plisse les yeux pour mieux percevoir au loin. Je ne rêve pas, Alix est en train de saluer chaleureusement mes parents et mes sœurs. Qu'est-ce qu'elle fait là !
Tout en trépignant d'impatience de la serrer contre moi, je la regarde aller et venir entre les différentes personnes de ma famille qui se trouvent dehors. Elle est magnifique dans sa robe bleue fleurie, un t-shirt Bowie par-dessus, et des boots noires. Quand nos regards se croisent, son sourire s'agrandit, et illumine son visage. Je me lève, pressé de la serrer dans mes bras. Instinctivement, je prends son visage dans mes mains, tandis qu'elle passe ses bras autour de mon cou. Nous nous embrassons langoureusement, alors que mes amis nous charrient, mais peu importe : c'est elle mon plus beau cadeau.
— Joyeux anniversaire, stranger, murmure-t-elle contre mes lèvres.
Stranger. J'adore quand elle m'appelle comme ça. C'est si sexy dans sa bouche.
— Qu'est-ce que tu fais là ? Je pensais que tu ne revenais pas de Brighton avant demain...
— Je suis désolée, j'ai dû te mentir, avoue-t-elle un sourire en coin. Je m'étais arrangée avec la boite pour n'y rester que la matinée. Je ne pouvais pas manquer ton anniversaire. J'espère que tu es content de ta surprise.
— Je t'aime tellement, dis-je tout sourire.
— Et moi donc.
Je l'embrasse à nouveau, plus profondément cette fois, oubliant un instant le monde autour de nous. En la tenant contre moi, je remarque ma mère émue près de la terrasse, une main sur le cœur. Je sais très bien ce qu'elle pense de nous à cet instant, car je pense exactement la même chose qu'elle. Nous nous détachons tant bien que mal, souriants.
— J'ai quelque chose d'important à te dire.
— J'ai trois choses importantes à te dire.
Nos phrases sont sorties en même temps, et nous nous scrutons du regard, intrigués.
Prenant la main d'Alix, je la guide vers l'intérieur de la maison, grimpant rapidement les escaliers jusqu'à ma chambre. À peine la porte refermée, mes lèvres trouvent les siennes. Elle gémit doucement, ses mains se glissant dans mes cheveux alors que je l'entraîne vers la commode. Brûlant, ses jambes écartées autour de moi, je la couvre de baisers. Je balade ma main sur sa cuisse, tout en embrassant son cou, puis soupire quand je constate qu'il m'est difficile d'accéder à sa poitrine. Qu'elle sent bon ! Ça me rend dingue ! Et ses cheveux épais ! Je m'y perdrais bien dedans.
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The Love We Stole
RomanceAlix, épuisée dans une routine sans saveur et frôlant le brown-out depuis un certain temps, obtient finalement quelques jours de répit auprès de son manager. Sur un coup de tête, elle choisit de s'éclipser quelques jours à Londres pour se ressourcer...