19 - Baby Do The Philly Dog - Josh

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Six semaines

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Six semaines. Ça fait six putains de semaines sans la voir, autant dire une éternité ! Bien sûr, on s'est appelés entre-deux évidemment, et quelques fois très longuement. Elle n'a pas voulu que je vienne la récupérer à la gare, alors je tourne en rond comme un lion en cage depuis au moins une bonne heure. Vivement qu'on me délivre de ce supplice !

Quand Alix m'a confirmé sa venue pour le nouvel an, j'avais eu l'idée de lui faire la surprise de l'emmener ailleurs, genre à l'étranger. Mais j'ai senti que c'était peut-être trop tôt et je me suis ravisé. Alors, à la place, j'ai demandé à mes colocs de disparaître pour qu'on ait l'appart rien que pour nous.
Donc depuis ce matin, Giu est sur mes côtes, à me faire des pincements de joues, des références sexuelles évocatrices, des petites danses ; comme exactement à cet instant où il se déhanche sur une compilation de The Velvelettes. Ce qu'il peut m'exaspérer parfois ! Mais impossible de lui en vouloir tellement il me fait rire. Le pire c'est que le best of des Velvelettes me donne envie de danser moi aussi. Bordel.

La musique envahit tout l'appartement et Giu ne cesse de s'ambiancer au rythme de la Motown. Tellement ; que je me mets à effectuer de petits mouvements de bassin sur Baby Do The Philly Dog de The Olympics. Il sait pertinemment comment m'avoir celui-là ! Soudain, Giu trace vers la porte d'entrée et l'ouvre à la volée.
Mon cœur s'emballe quand je vois Alix sur le seuil, un large sourire aux lèvres. Il la prend instantanément dans ses bras. J'arrête de danser et me dirige vers elle. Elle enlève son manteau à peine entrée, et je la serre contre moi. Prenant une grande inspiration, je respire son odeur, ses cheveux... Bon sang ! Ce qu'elle sent bon ! Cette fois je grogne, mais de plaisir.

Je l'embrasse chaleureusement, sous le regard de Giu, qui nous observe sans se cacher, alors je me retiens un peu dans mon enthousiasme de ces retrouvailles et lance un regard noir sur lui. Il éclate de rire, en nous adressant un mielleux : ce que vous êtes choux les amoureux ! Le rire d'Alix m'apaise et je me détends. Et comme si Giu avait entendu mes prières, il retourne aussi vite se changer et déguerpit le plancher en un temps record ! Amen !

Une fois Giu passé la porte, nous nous retrouvons face à face pour la première fois depuis des semaines. Elle ne cesse de quitter mes yeux, tout en souriant. Mon cœur fait des cabrioles. Je passe une main sur sa joue et l'examine attentivement du regard. Pourquoi suis-je si nerveux ?

— Bonjour, vous.

— Bonjour, stranger, murmure-t-elle le sourire jusqu'aux oreilles. Quand est-ce que tu vas m'embrasser comme il se doit ?

Je ris doucement avant de capturer ses lèvres. Chaudes, douces, elles répondent aux miennes avec une telle intensité que j'ai du mal à me contenir. Nous diminuons le peu d'espace entre nous et resserrons notre étreinte passionnément. Si je ne ralentis pas, dans cinq minutes nous nous retrouvons sur le canapé, alors je me détache lentement et la contemple. Elle me soupire que je lui ai terriblement manqué et à cette prononciation, je l'enlace de nouveau contre mon torse.

The Love We StoleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant