Alix, épuisée dans une routine sans saveur et frôlant le brown-out depuis un certain temps, obtient finalement quelques jours de répit auprès de son manager. Sur un coup de tête, elle choisit de s'éclipser quelques jours à Londres pour se ressourcer...
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Purée. Quelle semaine de merde ! Dieu merci, on est mercredi, c'est milieu de semaine. Plus que deux jours à tirer avant le week-end ! Je décolle enfin les yeux de mon écran, réalisant que Noor me fixe avec un mélange de curiosité et de malice, une question suspendue sur ses lèvres.
— Tu m'as entendue ?, me lance-t-elle derrière son écran. Benji te veut dans son bureau dès que tu as cinq minutes.
— Ah bon ? Qu'est-ce que tu en sais ?
— Peut-être parce que je viens d'en sortir, réplique-t-elle moqueuse. T'es perchée aujourd'hui. Ça va ?
— Noor, tu pourrais encore parler plus fort, on ne t'entend pas assez, réplique Louis, sarcastique.
Sans un mot, Noor lui envoie un doigt d'honneur. Depuis leur histoire, c'est franchement électrique entre eux. Ils ne cessent de se lancer des piques. Elle me mime de taper sur un clavier avec ses mains, et déjà, un message apparaît sur l'écran.
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Je ferme la fenêtre de discussion et me lève, mon carnet sous le bras, mes pensées encore ailleurs. Frappant deux fois à sa porte, j'entre dès qu'il m'y invite. Benji est debout, les mains sur les hanches, son regard fuyant. Il ajuste rapidement les stores japonais, jetant des regards nerveux vers les bureaux. La tension est palpable. Il prend place en face de moi, son corps penché en avant, prêt à parler.
— Tu voulais me voir ?
— Hum, oui. Merci d'être venue aussi vite.
— Qu'est-ce qui ne va pas ?, demandé-je en me calant contre le dossier.
— Je n'y arrive plus, Alix. Toi et moi, il faut que ça s'arrête.
Putain, mais qu'est-ce qu'il raconte ? Je fronce les sourcils d'incompréhension.
— De quoi tu parles ? Comment ça, toi et moi ?
Il soupire fortement.
— Tu sais très bien que je suis attiré par toi, non ? Faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte, dit-il sur un ton sarcastique.
