Alix, épuisée dans une routine sans saveur et frôlant le brown-out depuis un certain temps, obtient finalement quelques jours de répit auprès de son manager. Sur un coup de tête, elle choisit de s'éclipser quelques jours à Londres pour se ressourcer...
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— Mais attends ! Tu m'avais spoilé en fait !, m'exclamé-je en regardant Giu. Tu fais chier !
Il éclate de rire, la tête rejetée en arrière.
— Josh ?
Je tourne ma tête vers Phoebe dans la cuisine. Elle semble préoccupée.
— Ton portable n'arrête pas de vibrer... Je n'ai pas fait exprès de regarder l'écran, mais je pense que tu devrais jeter un œil. C'est Noor, dit-elle en me le tendant.
Je plisse le front et le récupère. J'ai plusieurs notifications Instagram. Je clique sur l'appli pour ouvrir la conversation.
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Pas besoin d'y réfléchir à deux fois, il faut que j'y aille. Je n'arriverai pas à apaiser ma conscience de la savoir dans cet état. Ça me rend malade.
Je n'ai pas parlé à Alix depuis trois semaines, ce depuis notre au revoir dans le hall de l'aéroport, pourtant j'ai eu envie de la contacter plusieurs fois. J'ai vécu cette séparation comme un adieu ce jour-là et je me morfonds depuis, en essayant de prendre le dessus, tout en espérant qu'on arrive à surmonter ça ensemble. Je sais très bien qu'elle ne voudra pas me voir, qu'elle va me rejeter ou s'énerver, mais peu importe, je m'en fiche totalement. Je ne peux pas supporter l'idée qu'elle soit dans cet état.
Je serre le téléphone dans ma main avant de le déposer brutalement près de l'évier. Sans perdre de temps, je me dirige vers la chambre, attrape la valise sous le lit et commence à fourrer quelques vêtements dedans.
— Qu'est-ce que tu fais ?, demande Phoebe, les bras croisés contre le chambranle.
— Je pars pour Lille à la première heure demain.
Elle écarquille les yeux.
— Qu'est-ce qui se passe ?
— Alix ne va vraiment pas bien. Apparemment elle est en pleine dépression... enfin d'après ce que me dit Noor, ça y ressemble fortement. Elle ne mange plus, ne voit plus personne, ni sort de chez elle. Il faut impérativement que j'y aille.
— Je viens avec toi.
Je m'arrête net de plier mes affaires et la regarde, l'air interrogateur.
— Si Alix est vraiment comme tu le dis, continue-t-elle sérieusement, je veux être là. Laisse-moi t'accompagner.
