14 - Solitude - Alix

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Je louche sur la table voisine et vois Louis et Noor hyper focalisés sur leur dossier. Mais qu'est-ce que je fous là ? Je suis incapable de me concentrer depuis que je suis arrivée ce matin. J'ai carrément le cafard depuis hier soir lorsque je suis rentrée, c'est l'enfer.

Noor fronce les sourcils. Une notification apparaît sur le coin droit de mon ordi. C'est un message sur notre messagerie privée ; notre petite habitude quand on a besoin d'échanger.

🗨️ Noor : Mais qu'est-ce que t'as ? T'es hyper bizarre.

Elle lève les yeux dans ma direction derrière son écran d'ordinateur.

🗨️ Moi : Rien.

🗨️ Noor : T'es cheloue.

🗨️ Moi : C'est toi la cheloue.

🗨️ Noor : Je suis sérieuse Alix.

Je ne réponds pas.

🗨️ Noor : T'étais à deux doigts de pleurer tout à l'heure... je l'ai bien vu. Et t'as à peine adressé la parole aux autres.

🗨️ Moi : Je vais bien Babi.

🗨️ Noor : J'en crois pas un mot, t'as une tête pire qu'avant tes congés, mais d'accord. Si tu veux. Je vais croire à ton mensonge.

Je soupire en levant mes yeux vers elle derrière mon écran.

🗨️ Noor : Je ne vais pas te forcer à me parler. Mais j'aimerais bien que tu le fasses. Quand tu veux.

PS : Tu sais que je t'aime.

Ses messages m'adoucissent, mais je sens ma gorge se nouer. Il faut que je m'échappe rapidement avant que je ne me laisse déborder. Je referme notre fenêtre de discussion et me lève pour partir aux toilettes. Je m'appuie contre le lavabo et me force à prendre de grandes respirations. Moins de cinq minutes plus tard, Noor me rejoint. J'ai envie de m'écrouler dès que je la vois.

— Eh mon petit chat..., chuchote-t-elle en me passant une main dans le dos. Tu te sens mal, t'as envie de vomir ? Qu'est-ce que je peux faire ?

Je relève la tête et avale une grande goulée d'air. Lorsqu'elle croise mon regard elle comprend tout de suite que je vais pleurer.

— Alix, parle-moi s'il te plait. Tu m'inquiètes, dit-elle avec des yeux affolés.

Une larme coule et je commence à manquer d'air. Elle me soutient par le bras.

— Ça va, articulé-je. Je t'assure que ça va.

Elle se redresse et s'adosse contre une porte des toilettes, pendant que je m'appuie contre un mur.

The Love We StoleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant