12 - Don't Delete The Kisses - Josh

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Alix est complètement endormie sur moi, un plaid moelleux nous recouvrant. Elle a sombré si rapidement que je me sens un peu envahissant dans son espace en restant là, comme ça. Peut-être aurait-elle préféré être seule, tranquille... Mais je n'ose pas la réveiller pour qu'elle aille se recoucher dans le lit. Depuis une bonne heure, j'essaie de regarder un film qui défile devant moi, mais impossible de me plonger dedans. Mes pensées sont littéralement obsédées par la fille dont la tête repose lourdement sur mes cuisses et dont je caresse les cheveux. Une phrase qu'elle a dite tout à l'heure n'arrête pas de résonner dans ma tête : Je te rappelle que je ne suis pas anglaise. Je prétends juste l'être pendant quelques jours. Ça m'a frappé en plein cœur et j'ai détesté ressentir ça !

Je suis bien conscient que ces instants ne dureront pas, qu'ils sont éphémères, pourtant, je rêve de plus. Je ne peux pas me contenter de ça. Ce que nous vivons en ce moment est bien plus profond. C'est inexplicable, mais je le sais, je le ressens. Non, je ne veux pas me limiter à cela. Mais comment aborder le sujet ? De son côté, tout a l'air plutôt assez clair. Et je sais que si nous entamons cette conversation, je serais probablement celui qui souffrira le plus, étant donné toutes les attentes nous concernant.

Alix me plaît. Elle me plaît tellement... Je ne sais même pas l'expliquer, tant ce sont des tas de petites choses qui me font perdre la tête. Et je sais comment je suis, on me le rappelle assez souvent. Je peux m'accrocher à des instants furtifs, parfois minuscules, mais qui m'impactent réellement et qui peuvent sembler dérisoires pour certains. Je n'y peux rien, je suis un sensible, un sentimental. Et par moments, ça m'exaspère au plus haut point ! Ce que j'aimerais tant être détaché de temps à autre, cela m'éviterait bien des déceptions.

Alix remue ses jambes en grognant, puis se retourne sur le dos. Elle entrouvre les yeux et je lui adresse un sourire. Soudain, elle semble... gênée et se redresse aussitôt. Elle passe une main sur son visage, puis dans ses cheveux.

— Excuse-moi... Je me suis complètement endormie sur toi ! T'aurais dû me repousser, je t'aurais laissé partir.

Je me lève et me tient devant elle.

— As-tu envie que je m'en aille ?, demandé-je doucement.

— Euh, non... Enfin, je ne veux pas te retenir. Tu peux y aller si tu as envie.

Dieu que j'ai envie de l'embrasser ! Mais je m'en abstiens.

— Quelle heure est-il d'ailleurs ?, demande-t-elle en regardant autour d'elle.

— 22 h passées je crois.

Elle fait de gros yeux ronds.

— Mon dieu ! Déjà ! Tu dois être fatigué, et...

— Est-ce que t'essayes de me mettre à la porte ?, coupé-je en me moquant d'elle.

Ses joues virent au rouge. Je m'approche d'un pas et pose mes mains sur ses épaules.

— Détends-toi, ce n'est que moi. Je plaisante.

— Je sais, soupire-t-elle en souriant.

Dans un élan, elle se met sur la pointe des pieds, puis m'embrasse. Son geste me surprend, mais mon torse se blottit instinctivement contre son corps. J'en veux davantage. Notre baiser s'intensifie et je laisse ma main glisser le long de ses reins, agrippant sa taille, nos lèvres s'activant, et mon cœur s'emballant à tout rompre. Je ne sais pas ce qui m'arrive, mais je me sens fébrile.

Je détache ma bouche de la sienne, puis appuie mon front contre le sien.

— Alix, j'aimerais qu'on parle, dis-je dans un souffle.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je... Je ne veux pas que tu t'en ailles.

— Josh...

Je passe ma main à l'arrière de son crâne, puis glisse mes doigts dans ses cheveux.

— Je sais ce qu'on s'est dit. Je le sais très bien. Mais je ne peux pas. On ne peut pas en rester là.

Elle souffle profondément, puis plaque sa main sur mon torse pour reculer d'un pas.

— S'il te plaît ne fais pas ça. Je ne suis pas d'humeur à affronter ça maintenant.

— Mais j'ai besoin qu'on en parle !, dis-je un peu trop sérieux. Je ne pense qu'à ça ! Et ça me tord le bide Alix, chaque putain d'heure qui passe ! Ça m'obsède !

Ses yeux brillent, mais de tristesse et elle mord sa lèvre inférieure, tandis que je culpabilise.

— Écoute Josh, je ne crois pas que ce soit le moment idéal...

— Quand alors ?

— Je ne sais pas... demain... un autre jour... mais pas ce soir, s'il te plaît.

Je plaque une main sur une hanche et passe l'autre dans mes cheveux.

— D'accord.

— Je suis désolée, dit-elle navrée.

— Ne t'excuse pas. Tu as raison, on devrait plutôt dormir et en reparler à tête reposée. Je, je vais te laisser, je crois que c'est mieux. En plus je commence tôt demain.

Je récupère ma veste sur le fauteuil et m'approche d'elle pour lui déposer un baiser sur le haut de sa tête.

— Bonne nuit.

— Bonne nuit, lâche-t-elle abattue.

The Love We StoleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant