Alix, épuisée dans une routine sans saveur et frôlant le brown-out depuis un certain temps, obtient finalement quelques jours de répit auprès de son manager. Sur un coup de tête, elle choisit de s'éclipser quelques jours à Londres pour se ressourcer...
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— Bon, dit Carole en claquant des mains gaiement. Qui est prêt pour la balade de l'après-midi ?
Je cherche directement à capter le regard de Josh, un peu paniquée. En vain.
— Mom, j'ai promis à Alix de la déposer à Newport.
— Oh non, interviens-je. Tu ne vas pas faire la route exprès, je peux très bien prendre le train ! Reste avec ta famille, je vais me débrouiller.
— T'as raté ta journée touristique à cause de moi. C'est la moindre des choses que je puisse faire.
— C'est vraiment gentil, mais j'insiste pour prendre le train.
Carole tourne sa tête vers moi.
— Vous devriez vraiment venir marcher avec nous. Vous allez rater un sacré spectacle !
Je mordille l'intérieur de ma lèvre inférieure. Josh comprend que je suis stressée.
— Maman, laisse-la choisir ce qu'elle veut faire.
— Tu ne peux pas nier que la promenade vaut le détour, déclare-t-elle.
— Effectivement, approuve-t-il, mais laisse-la décider.
Il sent que je réfléchis et hésite.
— Et avant que tu ne le dises, non, tu ne nous dérangeras absolument pas, ajoute-t-il en souriant.
Je souris en retour et le regarde.
— Tu crois que j'aurais le temps de reprendre le train pour Londres tout à l'heure, si je vous accompagne ?
— Hum, oui je pense que c'est faisable.
— D'accord, dans ce cas.
Je me surprends moi-même à accepter de passer un peu plus de temps auprès de cette famille qui m'était complètement étrangère il y a encore moins de trois heures, mais qui m'a accueillie les bras ouverts. Nous avons passé un repas très chaleureux ensemble et je me suis étonnamment sentie véritablement à l'aise, ce qui est habituellement assez rare lorsque je suis en dehors de ma zone de confort. Sauf que depuis que j'ai foulé le sol de l'Angleterre, tout me semble agréable et plutôt naturel à expérimenter et à vivre. Aucune situation ne m'a procuré de crainte ou d'appréhension.
Après s'être équipés de chaussures adaptées, Jack fait grimper leur chienne dans le coffre et nous montons tous les cinq à bord de la Jeep Wrangler où le bas de caisse est encrassé de boue. Nous prenons la direction du parking de la colline Sugar Loaf, appartenant au parc national des Brecon Beacons et partons pour une petite randonnée.
Le vent se lève et le soleil perce difficilement à travers les nuages, refroidissant l'atmosphère. Les chemins de terre sont quelque peu gadouilleux et glissants à certains endroits, si bien qu'au bout d'un moment, Jack doit me rattraper fermement par le bras, alors que je suis littéralement en train de glisser et de tomber à terre.
