Alix, épuisée dans une routine sans saveur et frôlant le brown-out depuis un certain temps, obtient finalement quelques jours de répit auprès de son manager. Sur un coup de tête, elle choisit de s'éclipser quelques jours à Londres pour se ressourcer...
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Comment suis-je censée dormir après ça ? Je suis à deux doigts de m'effondrer depuis qu'il est parti. Je ne comprends pas comment on peut partager un moment aussi intime et en un claquement doigts se sentir aussi mal. Depuis qu'on a couché ensemble, j'ai constamment l'impression de marcher sur un fil tendu et chaque minute qui passe me rapproche un peu plus du précipice. C'est incroyablement déstabilisant.
Dès l'instant où il a dit qu'il voulait qu'on parle, j'ai senti mon cœur se briser et failli fondre en larmes. Son expression était tellement grave et emplie de sérieux, que je n'ai pas su affronter la conversation sur le moment. Je ne peux pas lui faire face. Pas maintenant, pas après les moments de complicité que nous avons partagés. Bordel ! Mais pourquoi je me suis autant laissée aller ! C'est exactement le genre de situation que je voulais à tout prix éviter. Ça me met hors de moi !
Je soupire, attrape mon téléphone, sur le point de lui écrire. Puis je réalise que je n'ai aucun moyen de le contacter. Pas de numéro, pas de réseaux sociaux. Rien. Je tape son nom sur Facebook, mais je tombe sur une foule d'homonymes. Bordel ! Je réfléchis une fraction de seconde et décide d'agir à l'ancienne. Je prends une feuille, et griffonne quelques mots : Si tu es libre demain après ton travail, je serai à la National Gallery. Sinon, à l'appartement en soirée. — A. Je glisse l'enveloppe sous sa porte, espérant qu'il la trouvera.
* * *
Je déambule à travers les diverses salles du musée et le lieu est tout simplement incroyable ! J'ai l'impression de m'émerveiller devant chaque monument que je visite, mais ils sont tous tellement majestueux, que c'est difficile de ne pas l'être. Je m'engage dans les vastes galeries, laissant mon regard se perdre sur les œuvres exposées. Arrivée devant la toile de Van Gogh, mes yeux sont immédiatement captivés par les couleurs vives et expressives de la toile. Je m'assois sur un banc et laisse mon regard errer dessus. Sans expliquer pourquoi, ce tableau m'enveloppe d'une intensité émotionnelle. Chaque coup de pinceau, chaque détail semble raconter une histoire et ça me fascine. Je suis transportée. Le temps semble suspendu, alors que je suis consciente des visiteurs qui se déplacent autour de moi, chacun absorbé par sa propre exploration et ses émotions.
Je regarde l'heure sur mon téléphone. Il est déjà 17h21. Doucement, je suis ramenée à la réalité, quand je constate un peu déçue que Josh n'est pas venu.
De retour à l'appartement, je mets de la musique pour me distraire. Mon estomac se serre en pensant que Josh est juste de l'autre côté du mur. Alors que je commence à cuisiner, on frappe à la porte. Don't Let It Pass de Junip résonne doucement quand j'ouvre. Josh se tient là, deux cartons de pizza en main. Mon cœur bondit malgré moi et j'éprouve un sentiment rassurant à le voir là. Honnêtement, je ne pensais pas qu'il viendrait.
Je le laisse entrer et déposer les boîtes sur le comptoir. Il retire sa veste et retrousse les manches de sa chemise. Petit geste qu'il fait constamment lorsqu'il en porte une. Il est absolument séduisant, si bien que ça me retourne le cœur.
