Tome 3: Au bout du compte, tout cela revient à tisser une robe de mariéepour autrui
(NT : métaphore signifiant que tous les efforts ou les sacrifices faits ne bénéficient finalement pas à la personne qui les a faits)
Traversée du sentier équestre le long des plaines herbeuses au bord de la rivière Yiluo ; même si le jardin verdoyant restait toujours vert, les passants vieillissaient. On racontait qu'il y avait eu jadis d'innombrables jeunes femmes de Yan et Zhao (NT : Expression pour décrire des femmes belles et braves, venant du nom de 2 anciennes régions dans le nord de la Chine), qui montaient des escaliers d'or (NT : qui cheminaient glorieusement), jouant de la flûte, accompagnées par le vent soufflant de l'est de Luoyang (NT : ville historique, l'une des quatre grandes capitales anciennes), emportant des parfums jusqu'à l'ouest de la ville.
Les cris incessants des roturiers troublés, comme des cris de coucou, s'étaient tus, un homme emportait du vin pour une longue ivresse.
Dans la capitale de l'Est, là où autrefois régnaient la splendeur et l'opulence, il ne restait plus que quelques chevaux maigres avançant lentement sur la route officielle.
Deux hommes de haute taille et au port élégant marchaient sur cette route. L'un d'eux, cependant, avait le visage pâle, trahissant quelques signes de maladie, avec une gourde de vin accrochée à la taille. Il ne se pressait pas pour boire, se contentant de la tenir en main, prenant de petites gorgées comme s'il dégustait le vin avec soin, tout en réfléchissant à quelque chose. Derrière eux, un jeune homme à l'air robuste les suivait.
C'était précisément le groupe de Zhou Zishu, venant tout juste de quitter le Sichuan.
Wen Kexing, qui les observait à côté, remarqua que Zhou Zishu buvait gorgée après gorgée, et que la grande gourde de vin s'était presque vidée en peu de temps. Il ne put s'empêcher de saisir son avant-bras alors que Zhou Zishu portait à nouveau la gourde à ses lèvres, et lui dit : « Ivrogne, tu ne crois pas que c'est assez ? »
Zhou Zishu le regarda de côté, changea la gourde de main et répondit : « Pourquoi tu t'en mêles ? Es-tu ma femme, toi ? »
Wen Kexing tenta de lui arracher la gourde tout en disant sérieusement : « On a déjà partagé plus que nos vêtements, tu comptes vraiment m'abandonner maintenant ? »
Zhou Zishu, tout en esquivant ses coups, éclata de rire : « Je m'inquiète juste de te laisser veuf. »
Wen Kexing, sans se soucier de la présence de Zhang Chengling, continua effrontément : «C'est bon, de toute façon tu me laisses déjà dans le froid tous les soirs, je passe mes nuits les yeux ouverts, comme une veuve. »
Zhou Zishu faillit laisser échapper la gourde, et Wen Kexing en profita pour la lui voler.
Zhang Chengling, la tête baissée, suivait derrière eux, honteux au point de vouloir s'enterrer vivant.
Wen Kexing prit une grande gorgée de la gourde et, en lançant un regard en coin à Zhou Zishu, sourit en disant : « Ce n'est pas un grand vin, mais le goût... est vraiment pas mal, vraiment pas mal. »
Zhou Zishu le fixa sans expression pendant un moment, puis se pencha soudainement vers lui de son cheval et murmura à son oreille : « Madame, tu es donc frustrée de devoir dormir seule? Ce mari t'a négligée... Ce soir, lave-toi bien, je vais faire appel à toi... »
Wen Kexing, absorbé par ses pensées, se fit soudainement subtiliser la gourde, se retrouvant les mains vides.
Zhou Zishu lui lança un regard en coin, avec une lueur espiègle dans les yeux, leva triomphalement la gourde en la secouant devant Wen Kexing, puis but une grande gorgée avec satisfaction. Mais soudain, il sentit un petit objet dur dans sa bouche. Stupéfait, il cracha l'objet et faillit bondir de son cheval — c'était un petit morceau de noix !
VOUS LISEZ
Faraway wanderers (Word of honor - Fr) - Priest (terminé)
Adventure(BL) L'ex-dirigeant d'une organisation spéciale au service de la royauté, abandonnant sa vie antérieure, se retrouve par inadvertance mêlé au monde des arts martiaux. Il rencontre Wen Kexing, un mystérieux artiste martial , qui suit une quête secrèt...