Extra 2 - Un Confident, Un Bien-Aimé

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 Les gens dans le jianghu faisaient un terrible vacarme, mais qui avait réellement vu la clé de l'Armure de verre avant ?

Wen Kexing l'avait vue.

Il se rappelait que la « clé » qui avait déclenché d'innombrables tempêtes sanglantes n'était en réalité longue que d'un cun (NT : environ 3, 3 cm), aussi mince qu'une aile de cigale, et ne pesait pratiquement rien dans la main, comme une sorte de fleur étrangement façonnée, ornée de perles, qu'une jeune femme pourrait porter dans ses cheveux.

Quelle terrible fleur.

Au sommet de la montagne Fengya, le vent violent soufflait sur les longs vêtements de Wen Kexing. Sa paume était meurtrie. Le Fantôme Pendu venait de mourir par sa main ; son cadavre était déjà tombé sous les falaises, disparu, et à partir de ce moment-là, il y aurait encore plus de personnes cachant des corps là-bas.

Les humains mortels ne peuvent pas entrer dans ce monde de mauvais esprits à leur guise ?

Très bien ! Moi, dans une enveloppe de mortalité, je pousserai ce monde des esprits pour que vous puissiez y jeter un œil.

Il ouvrit sa main et lança l'objet. La clé légère se transforma en poussière dans sa paume, tombant dans les profondeurs infinies des falaises en dessous.

« Ah-Xiang, partons. »

Il se positionna comme un spectateur attentif, puis emmena cette petite fille avec lui pour parcourir le jianghu pendant plus de trois mois, attendant l'apparition de diverses personnes. Pendant ces mois, il passa des terres de forêts luxuriantes et de bambous croissants, à travers des mers de sable jaune et des déserts, en buvant une gorgée de neige ensoleillée, puis dans les mains délicates de cette beauté de maison close, remplit ses poumons du parfum cosmétique des fleurs de poirier.

Ensuite, dans le Jiangnan, il rencontra un vagabond qui se baignait au soleil adossé au coin d'un mur.

Les vagabonds n'étaient pas une nouveauté. Ce qui était étrange, c'était qu'il remarqua une lueur faible accrochée dans les yeux et condensée sur les cils de l'homme, puis il eut l'impression que quelque chose s'était enfoncé dans son cœur, comme s'il avait été témoin de l'ascension de la paix et de l'écrasement de la défaite. L'amour et la haine acquis au fil des générations, la gratitude et la vengeance accumulées depuis des temps immémoriaux — tout ce qui pesait lourdement sur sa poitrine se déchargea un peu, hors de son contrôle.

« Toute ma vie de misère, je retourne à l'intérieur de la coupe... » récita-t-il soudainement.(NT : La « coupe » représente un réceptacle qui contient les souvenirs, les expériences et les émotions. Cela symbolise l'acceptation de son destin et une recherche de sens dans ses expériences passées.)

« Quoi ? »

Ah-Xiang était une fille un peu simplette qui ne comprenait pas grand-chose. Elle ne pouvait même pas comprendre clairement les mots des humains, sans parler des événements douloureux passés ou des anxiétés plaintives de l'année présente. Il n'eut d'autre choix que de passer cela sous silence avec un sourire.

Contre toute attente, Ah-Xiang se pencha complètement par la fenêtre, regarda en bas, puis l'appela vivement : « Maître, regardez ce type. Si vous dites que c'est un mendiant, il n'a pas de bol usé à côté de lui pour les pièces. Si vous dites que ce n'est pas le cas, il est resté assis là bêtement toute la matinée sans faire autre chose que sourire comme un idiot. Est-ce qu'il est idiot ? »

À cet instant, Wen Kexing fut un peu contrarié, comme si un coin de ses pensées avait été fouillé, comme si cette fille stupide avait jeté un caillou dans des eaux limpides, provoquant des ondulations dans toutes les directions.

Faraway wanderers (Word of honor - Fr) - Priest (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant