11. Vendredi 17 Novembre - Calypso

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~ Skyfall - Adele ~

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En arrivant dans mon appartement, je passe chaque pièce au peigne fin.

J'ai déjà passé le trajet en voiture à me demander si je n'étais pas suivie.

Ne suffisant pas, j'ai également fait plusieurs détours avant de me garer et de courir m'enfermer derrière la porte.

Je finis mon inspection au bout d'une demi-heure.

Il n'y a personne.

Je me penche au-dessus de mon vivarium, observant Sombra, un python royal que j'ai recueilli il y a de ça quatre ans.

Je l'avais nourri la semaine dernière, et en hiver, je peux attendre encore quelques semaines.

Raison pour laquelle je n'ai rien risquée en ne rentrant pas pendant aussi longtemps.

Mais Sombra est très affectueuse, et je comprends que ma présence lui a manqué quand elle me rampe instantanément dessus.

Je peux la manipuler comme je veux, et elle est souvent coopérative.

Elle se trimbale alors dans mes cheveux pendant que je continue ma soirée.

Je suis rassurée et tente de m'occuper l'esprit en faisant mes lessives de la semaine que j'ai ramené avec moi.

J'ai bien fait d'avoir laissé des tenues dans mon bureau.

Le vent gronde à l'extérieur et le bruit que cela engendre me donne des frissons.

Faut croire que les gens sont fous.

Gober un embryon de poussin...

Sophia ne croit pas si bien dire.

Bien qu'elle fasse référence à une vidéo du tik tok américain que je lui ai envoyé, elle a raison.

Les gens sont fous.

Le prénom de ma meilleure amie d'enfance signifie [sagesse].

Ça lui va bien.

Peu étonnant qu'elle tombe donc juste, alors qu'elle n'a même pas connaissance de mon harcèlement.

Je lui réponds rapidement avant de m'asseoir dans mon canapé.

Je fixe un moment le vide face à moi, me retenant de songer au pire.

Mais c'est déjà trop tard.

J'ai besoin de m'anesthésier, pour ne plus y penser, ne serait-ce que quelques secondes.

Quelques minutes.

J'ai conscience de mon état et de mon apparence, mais peu m'importe à cet instant.

Le poids de mon propre corps me fait souffrir, écrasant mes organes et m'empêchant de respirer.

Je ferme les yeux, et m'imagine un instant, ne plus rien ressentir.

La vision me plaît tellement, que ça me réveille, et je lutte contre cette envie qui me démange la peau.

Je dois agir... pour ne pas retomber dans mes vieux travers.

Je reprends mon téléphone en main pour analyser la liste de mes contacts.

Il faut que j'ai un peu de courage et que je demande à quelqu'un de venir passer la nuit avec moi.

Quelqu'un en qui j'ai confiance.

Qui ne peut pas être mon stalker.

Mes options ne sont pas très larges dès le départ, mais se réduisent à cause de mes contraintes.

Affectionately YoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant