69. Mercredi 04 Avril - Calypso

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~ Arabella - Arctic Monkeys ~

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J'accroche la veste de Léandre sur son porte-manteau.

Après le repas, nous avons décidé de rentrer chez lui directement.

Je le laisse allumer quelques lumières, créant une ambiance plutôt tamisée.

Il sort deux verres à vin et une bouteille qu'il pose sur la table basse.

Lorsque je le rejoins sur le canapé, je m'assois à côté de lui, plus proche que nécessaire.

Sa chaleur se diffuse à travers nos vêtements, et se propage dans mon corps, créant une enveloppe réconfortante.

Les battements de mon cœur s'accélèrent lorsqu'il me tend mon verre, son regard glissant sur mes lèvres.

Cela ne dure qu'une fraction de seconde, mais assez longtemps pour que je m'en rende compte.

M'auriez-vous ramené ici avec de mauvaises intentions, Léandre De Fiellet?

Je prends le verre froid du bout de mes doigts, avant de le porter à mes lèvres.

Je ralentis mes mouvements, comme au restaurant, pour créer de l'attente.

Mais cette fois-ci, c'est parce que j'ai peur que des mouvements trop brusques fassent éclater la bulle de tension dans laquelle nous sommes.

Tout n'est que défi entre nous.

Je soutiens son regard longtemps, et aucun de nous ne flanche, mais il décide tout de même de briser ce silence enivrant.

-Est-ce que tu as suivit mon conseil? demande-t-il, l'œil lubrique.

Je ne comprends pas où il veut en venir.

Ses mains baladeuses frôlant ma hanche me font comprendre le registre dans lequel nous nous trouvons.

Il repose son verre sur la table, et je l'imite, craignant de tâcher son canapé.

Léandre se penche vers moi, pour se rapprocher de mon oreille.

-Mes conseils en matière de mode, tu vois, précise-t-il, en soufflant dans mon cou.

Ses paroles créent des frissons, qui remontent tout le long de mon dos jusqu'à ma nuque.

Je croise les jambes, pour pouvoir contenir la pression qui s'accumule en moi.

Je le sens tout près de moi, et ses yeux me font comprendre où il veut en venir.

Un sourire étire mes lèvres, mais je tente de le réprimer.

-Il se peut bien que j'ai désobéi, murmurai-je en m'approchant encore plus.

Je tente de reprendre le dessus en le déstabilisant à mon tour, mais l'effet ne dure que quelques secondes.

Son corps est trop loin.

-Tu comprendras bien que je me dois d'aller vérifier, insinue-t-il, collant son souffle sur ma peau.

Il fait glisser ses doigts le long de ma jambe sans attendre, observant mes réactions.

La chaleur de sa main irradie sur ma peau, et mon désir se contracte dans mon ventre, lui résistant difficilement.

Lorsqu'il agrippe enfin ma cheville, il l'attire sur ses genoux, faisant venir mes deux jambes en même temps.

Une fois que mon corps a pivoté vers lui, il reprend sa torture, au bord de la lagnère de mes talons.

J'ai subi ça tout le repas sans rien dire, mais là, mon corps ne demande qu'à réagir.

Affectionately YoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant