Affectionately Yours

53. Jeudi 22 Février - Calypso

~ Hurt You - The Weeknd ~

--

Léandre se poste en face de moi, ce qui arrête mes allers-retours dans la pièce.

Je ne vois plus qu'une chose, ses yeux rivés sur mes lèvres.

Je me rends compte à quel point c'est dur de résister à l'attraction que son corps a sur moi.

Son regard m'hypnotise, et je ne parviens pas à m'en détacher.

Je ne souhaite pas m'en détacher.

Plus il est proche, plus je le veux, et il se trouve que nos bustes se touchent lorsqu'on respire.

Je lève un peu plus la tête vers lui, ce qui rend ma bouche plus accessible.

L'ambiance a clairement changé, ainsi que mes priorités, et à choisir entre Léandre et l'enquête... là... maintenant... je choisi Léandre.

Je vois une lueur passer dans son regard, me montrant qu'il va perdre contenance.

Ça ne loupe pas.

Il s'empare de ma nuque pour rencontrer violemment mes lèvres.

Nos langues s'enlacent, et nos corps se rapprochent, poussant l'un contre l'autre pour respirer un peu mieux.

Sa deuxième main dans le bas de mon dos, il glisse sous ma chemise pour atteindre ma peau.

Je passe mes doigts dans ses mèches pour les plaquer en arrière, mais avant qu'elles ne m'échappent, je les agrippent pour tirer un peu dessus.

Il me faut quelque chose auquel me raccrocher.

Nos bouches se détachent alors qu'il me contemple.

J'ai la sensation qu'il admire chaque pores de ma peau, pour imprégner mon visage dans son esprit.

La courte distance qu'il y a entre nous me rend dingue, alors je croise mes bras derrière sa nuque, et j'enroule mes cuisses autour de sa taille.

Une fois installée, je m'écarte un peu de lui, pour le débarrasser de son t-shirt.

Ce dernier est un peu coincé par mes jambes, et en tirant dessus je le déchire légèrement.

Il observe les dégâts pendant que je réprime un sourire en me mordant la lèvre.

Lorsque ses yeux rencontrent les miens à nouveau, un sourire lubrique tire ses traits.

-Tu vas me coûter cher en fringues toi, murmure-t-il avant de m'aider à lui faire passer son t-shirt au-dessus de la tête.

Cela sonne plutôt comme une promesse.

Ses doigts sont plantés dans la chair de mes cuisses, et ses dents torturent la peau de mon cou.

De petits gémissements incontrôlables passent la barrière de ma bouche, mais personne ne peut nous entendre.

Je prononce son nom du bout des lèvres, comme un murmure, ce qui a pour effet de lui faire relever la tête.

Il me regarde d'un air grave, et sa prise se raffermit sur mes jambes.

Je sais ce qui est à l'origine de ce comportement, puisque je le sens parfaitement près de mon ventre.

Il marche jusqu'à une commode dans le coin de la pièce, où il m'assoit après avoir poussé tous les encombrants.

Je plaque une de mes mains sur son torse, et l'autre reprend possession de ses cheveux.

Il perd légèrement pied, alors que je recommence à l'embrasser douloureusement.