Affectionately Yours

3. Samedi 04 Novembre - Calypso

~Work Song - Hozier ~

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Il doit être trois heures du matin, je suis affalée sur un canapé de jardin, et je regarde le ciel étoilé s'étendre au-dessus de moi.

L'avantage d'être un peu en dehors de la ville, c'est de pouvoir profiter de ce spectacle tous les soirs, sans la pollution qui brouille la vue.

Je n'ai pas les idées très claires, j'ai tellement bu que je ne sais pas qui sont les monstres qui m'entourent.

Quelques soient les jeux auxquels j'ai participé, je n'ai rien donné à Léo.

Je n'ai répondu à aucune de ses questions...

En fait, à aucune, même des autres.

J'ai arrêté quand Valéria m'y a obligé, craignant que j'atteigne le coma éthylique.

Elle a sûrement eu raison, c'est Valéria, le [courage], ça lui va bien.

Mon téléphone vibre dans ma poche, et je le sors difficilement. C'est une notification.

Numéro inconnu.

Probablement mon stalker.

Il signe tous ces messages par Tu amante.

Un personne m'envoie des messages depuis près d'un an et demi, tantôt fou amoureux... tantôt fou de rage...

...mais tout le temps fou, tout simplement.

Tu es belle dans cette tenue Mi amor.

L'alcool te va bien. Je suis tout près.

Je n'ai même pas la force d'être effrayé dans mon état.

Depuis le temps que je reçois ce genre de message et qu'il ne s'est jamais rien passé, je ne mets plus d'énergie pour me défendre, ou simplement chercher qui ça peut bien être.

Je ne sais pas où cet inconnu trouve toutes ces infos si rapidement, mais tant qu'il ne m'approche pas, je laisse couler.

C'est sûrement une mauvaise blague.

-Décidément ce soir tout me surprendra.

Léo de Fiellet.

Je l'ai beaucoup trop vu aujourd'hui, surtout pour un samedi.

-Qu'est ce que tu me veux encore?

Je ne prends même pas la peine de relever ma tête vers lui.

Va-t-il comprendre qu'il peut s'en aller maintenant?

-Pas grand chose, déclare-t-il, le regard pétillant. Je me demandais si tu étais partante pour reproduire ce qui s'était passé la dernière fois qu'on été à la même soirée.

Il en remet une couche.

Pas croyable.

S'il pense qu'un fanfaron avec une blouse va me faire réagir, de quelque manières que ce soit, il se trompe.

-Tu souhaites vraiment reparler de cette...

-Erreur? me coupe-t-il la parole.

Je soupire.

Il pense que c'était une erreur?

Il aimerait que je le pense?

Ou justement pas?

Je décide d'être honnête et sympa pour une fois, au lieu de l'envoyer balader.

Foutu alcool.