Affectionately Yours

22. Mardi 12 Décembre - Calypso

~ Secret - The Pierces ~

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Depuis hier, je suis impatiente de commencer, peut-être qu'un nouvel environnement va nous permettre d'avancer un peu.

-Bon, j'ai imprimé les lettres, je me suis dit que ce serait plus pratique, m'indique-t-il en déposant des feuilles devant moi. Et, j'ai aussi ça.

Il me montre l'impression des photos que le stalker avait prise de moi.

Des frissons recouvrent mes bras.

Je ne suis toujours pas à l'aise avec ces photos.

Léo s'en aperçoit et les repose sur un coin de la table, hors de ma vue, avant de m'offrir un petit sourire compatissant.

Il ne veut pas me montrer de la pitié mais de l'empathie, et il essaie vraiment de me le faire ressentir comme ça.

Je le sais, mais ça ne marche pas vraiment.

-Quelle est ta stratégie?

Le légiste a posé cette question doucement, comme s'il était timide.

Je relève doucement les yeux vers lui, voulant le détailler un peu mieux.

Léo me regarde, la tête légèrement de côté, les yeux pétillants de hâte et de gentillesse, ses cheveux bruns qui retombent devant son regard.

Le col roulée noir qu'il a enfilé ce matin fait ressortir sa mâchoire carré.

Et le petit sourire en coin qui ne lâche presque jamais ses lèvres lui donne des allures de top model.

Je pense que si je veux rester concentré, il ne faut pas que je le regarde trop longtemps, surtout après ce qu'il vient de faire.

Sa compréhension et ses petites attentions jouent sur son charme, et le rendent encore plus attirant.

Je baisse les yeux vers les feuilles en jouant du bout de ma langue avec mon labret, et je fait mine de mettre de l'ordre dans les papiers le temps de lui répondre.

-On essaie de trouver des indices sur son identité, expliquai-je. Où il me croise le plus souvent... à quel moment selon la chronologie... Chacun le fait sur chaque lettre et on met en commun quand on a fini. Ensuite, on essaiera de retrancher qui, dans mon entourage, pourrait correspondre.

Le légiste acquiesce, avec un petit sourire qui montre qu'il aime bien mon petit côté autoritaire.

La douleur qui faisait pression sur mes poumons se dissipe petit à petit quand je suis avec Léo.

Mais je me connais, et je sais que mon cerveau tente de reprendre possession de mon corps, en m'amenant aux pieds d'autres hommes.

Ce n'est pas bon, et c'est symptomatique de la phase de déni...

...le pire ce sera ce soir.

Quand j'aurais l'impression que mon père va venir me chercher.

Mais je profite de cet instant de calme avant la tempête pour me reconcentrer sur l'enquête...

...pour que je puisse être fière de ma productivité plus tard.

Le stalker a, à mainte reprise, laissé sous-entendre qu'on se connaissait vraiment.

Je dois pouvoir le retrouver dans une liste réduite de fréquentations.

De mon côté, je trouve quelques phrases qui pourraient plus ou moins nous aider.