25. Mercredi 20 Décembre - Calypso

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~ Little Lion Man - Mumford  & Sons ~

~ I see Red - Everybody Loves an Outlaw ~

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Je pénètre dans le commissariat, la boule au ventre.

Tout d'abord, parce que je sais que mon stalker rode dans ce bâtiment.

Ensuite, parce que ce n'est pas le visage angélique d'Isaac qui m'accueille, puisqu'il est en vacances, mais bien Jules.

Il n'est pas bien méchant, mais malheureusement pour lui, je l'ai associé au stalker.

Il est celui qui m'a tendu tous les colis et presque toutes les lettres que j'ai pu recevoir.

Mais il ne sait rien, pas plus que le livreur qui est venu frapper à ma porte la semaine dernière.

L'interrogatoire que lui a fait passer Asmodée n'a rien donné, bien qu'il soit compétent dans ce domaine.

Mais il semblerait que la lettre et les instructions lui aient été glissées sous la porte, et qu'il ait seulement pu apercevoir une grande silhouette encapuchonnée s'éloigner.

C'est donc toujours dans le floue, que je monte les escaliers.

Je suis finalement anxieuse de revenir parce-que j'ai été convoquée par Bertrand, et Valéria, pour je ne sais quelle raison.

Mais j'ai la sensation que ça ne va pas être sympa.

Une fois la dernière marche montée, mon regard balaye l'open space.

Absolument rien n'a changé, comme si je n'avais pas raté près de deux semaines de travail.

Tout est exactement à sa place, à commencer par les volets de mon bureau, éternellement fermés.

Chacun de mes collègues s'affaire à sa tâche, remarquant à peine ma présence.

-Si tu les cherches, il faut aller voir vers la morgue.

Mes yeux se dirigent vers Jo, qui me regarde à peine, la tête plongée dans les papiers.

C'est la première fois qu'une de mes interactions non sollicitées avec lui se passe professionnellement.

De toute façon, il sait à quoi s'attendre s'il avait ajouté une remarque déplacée.

Je tourne les talons, avant qu'il ne décide de redire quelque chose de débile, mais il faut croire que ces deux semaines l'ont assagi.

Ouais... non... quand même pas.

Je me dirige donc vers les escaliers pour descendre au sous-sol.

J'ai eu du mal à me l'avouer, mais je me suis habituée à la présence de Léo.

Il prend plus soin de moi que n'importe lequel de mes collègues... on est sur la même longueur d'ondes sur beaucoup de sujets...

Et, forcée de constater qu'il peut parfois s'avérer marrant.

Seulement parfois.

Il a surtout été d'un grand soutien après mon agression du métro.

Pendant nos journées entières passées à enquêter, il s'assurait constamment de comment je me sentais, et si j'avais besoin d'en parler.

Ces petites attentions ont été très efficaces sur mon humeur, et l'ont rendu beaucoup plus sympa à mes yeux.

Incroyable mais vraie.

Je débarque dans le sous-sol glacial.

Il ne reste que ce couloir qui me sépare de Valéria et de ses reproches.

Affectionately YoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant