Affectionately Yours

23. Mercredi 13 Décembre - Calypso

~ Chemicals - Dean Lewis ~

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Je viens de finir de me préparer, et j'attends l'arrivée de Valéria.

Hier soir, en rentrant chez moi, je l'ai rappelé pour entendre tous ses reproches.

Elle a dû y couper court, mais a promis de revenir aujourd'hui pour finir de m'achever.

J'avoue, je mérite.

La sonnerie retentit dans tout l'appartement, rapidement suivi d'un tambourinage violent à ma porte.

Elle n'est visiblement pas redescendue en pression.

Je repose Sombra dans son vivarium pour accueillir mes invités, avant de prendre une grande respiration pour me donner du courage.

J'ouvre rapidement la porte, avant qu'elle ne la fasse sortir de ses gonds.

Littéralement.

-Comment peux-tu me faire ça? débite Valéria en sautant dans l'appartement à l'instant où j'ouvre la porte.

Ses mèches blondes passent sous mon nez, et elle laisse dans son sillage son odeur de vanille.

Je vois concrètement ses lèvres bouger, mais mon cerveau décide de ne pas entendre ses reproches.

Pendant qu'elle finit son monologue, faisant les cents pas dans mon salon en agitant ses bras, je salue Isaac qui l'accompagne, et qui retient un grand sourire face à notre échange.

Ou plutôt, l'échange que Valéria fait avec un mur.

Je remarque également que devant ma porte, il n'y a plus un, mais deux gardes.

-Vous êtes tout bonnement inconscient, finit enfin Valéria, exaspérée.

Mais ça on savait déjà?

Je pince mes lèvres pour éviter de rire devant elle.

Le lieutenant s'inquiète pour moi, et je suis ingrate de trouver cela amusant.

-Tu veux un verre d'eau? je lui demande enfin.

Elle doit avoir soif après avoir autant parlé.

A ma question, elle laisse retomber des bras ballant le long de son corps, dépitée.

Valéria s'assoie sur mon canapé, comme si elle ne pouvait plus tenir debout, et expire toute sa nervosité.

Je la regarde enlever la veste de son tailleur, prise de bouffées de chaleur, puis croiser les bras sur sa poitrine en m'adressant un regard noir.

Ses cheveux forment un arc de cercles autour de sa tête, posés sur mon canapé, et elle ressemble à un ange.

Un ange énervé, mais un ange quand même.

Je m'assois à côté d'elle, et pose une main sur son épaule pour qu'elle me regarde.

-Je suis vraiment désolée, lui dis-je sincèrement. Je n'ai aucune excuse, et pour ne pas te mentir, je ne suis même pas sûr de pouvoir te promettre de ne plus recommencer. Mais s'il te plaît, arrête de t'inquiéter autant pour moi, je ne le mérite vraiment pas.

Isaac observe la scène très discrètement, n'osant pas raviver la flamme du dragon.

Valéria secoue doucement la tête, je n'arriverais décidément jamais à la convaincre.

Elle a besoin de nous materniser, je le sais, mais parfois, j'aimerais qu'elle se laisse vivre un peu plus.

Et c'est moi qui le dit.