34. Lundi 25 Décembre - Calypso

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~ I Did Something Bad - Taylor Swift ~

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J'ouvre les yeux au son de mon réveil.

Je grogne de mécontentement, ne souhaitant pas quitter mes songes.

Comme si on lisait mes pensées, le réveil s'arrête avant que j'ai besoin de lever le petit doigt.

Je prends conscience de ce qui m'entoure quand une bonne odeur de pain grillé vient chatouiller mes narines.

Mes yeux s'acclimatent encore à la luminosité quand une tête souriante ébouriffée apparaît dans mon champ de vision.

Léandre me tend un plateau, remplit de tartines grillées à la confiture, d'un croissant et d'un vers de jus d'orange.

-Bonjour ma déesse, m'accueil-t-il, je me suis permis de fouiller tes placards.

J'esquisse un léger sourire en coin pour le remercier.

Avec lui, montrer mes émotions paraît simple et naturel.

Il s'assoit à côté de moi, en prenant un café jusque là posé sur ma table de chevet.

De son autre main, il fait passer ses doigts dans les pointes de mes cheveux.

J'accepte le geste en croquant dans une de mes tartines.

Je ressens sa caresse jusque dans mes racines, me faisant frissonner de plaisir, adorant visiblement qu'on touche mes cheveux.

Ou peut-être que c'est seulement avec lui.

On discute un peu en mangeant, avant que j'aille me préparer.

Lui, porte déjà un t-shirt blanc qu'il aurait sortie de sa voiture, où il transporte des tenues de rechange.

Je m'active, et on quitte mon appartement, décidant de prendre chacun notre véhicule, pour qu'il puisse le récupérer facilement ce soir.

Avant qu'on ne se sépare, il m'attrape le bras pour que je me tourne vers lui.

-Comment on doit agir, demande-t-il timidement, au travail je veux dire.

C'est une excellente question, et c'est en partie pour éviter ce genre de problème que je me suis interdit de fréquenter un collègue.

Mais je ne veux pas trop y penser, parce que hier soir...

...Léandre m'a donné l'impression que tout était possible.

-Je ne sais pas, dis-je, j'ai envie de dire, comme d'habitude.

Il ricane de ma réponse, et se prépare à sortir une bêtise.

J'arrive à reconnaître quand il réfléchit à une blague pas drôle maintenant.

-C'est à dire, reprend-t-il, toi qui m'idolâtre et moi qui te tolère, dans mon immense amabilité.

Bingo.

Il ne peut vraiment pas s'empêcher c'est dingue.

-Et dans ton humilité immense aussi, lâchai-je pour toute réponse.

Je me retourne en direction de ma voiture, un petit sourire sur les lèvres, qu'il ne parvient pas à voir.

-Exactement, conclue-t-il, par-dessus mon épaule. Tu as un très bon point.

Je me retourne pour lui montrer mon exaspération, pendant qu'il fait mine de s'éventer galamment.

Puis chacun part en direction de sa voiture, un peu plus léger.

Affectionately YoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant