Romeo save me ~ Lestappen

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POV Max

Le réveil sonne doucement, et je tourne la tête vers Charles, encore enfoui sous la couverture. Même dans son sommeil, je vois la tension sur son visage. Hier soir, je l'ai trouvé à la salle de sport, enfermé dans sa bulle, mais il n'a rien voulu dire. Je suppose que c'est à cause des qualifications, mais il y a quelque chose de plus. Je le sens.

— Charlie, murmuré-je en passant une main dans ses cheveux. Il grogne et s'enroule encore plus dans la couette.

— Cinq minutes, Max...

Je ris doucement et me glisse hors du lit. S'il ne se lève pas maintenant, on va être en retard pour le briefing pré-course. Après quelques insistances, il se redresse enfin, ses boucles en bataille et son regard encore endormi.

— Tu es trop beau quand tu viens de te réveiller, dis-je avec un sourire.
— Arrête, grogne-t-il, rougissant légèrement.

Nous nous préparons ensemble, une routine qui commence à devenir naturelle maintenant que nous sommes officiellement en couple. Entre deux gorgées de café, je l'aide à ajuster sa combinaison Ferrari.

— Prêt pour aujourd'hui ? demandé-je en posant une main sur son épaule.
— Je vais essayer de ne pas me laisser distraire par ma P6... Mais oui, je suis prêt, dit-il en esquissant un sourire forcé.

Je lui pince doucement le menton pour qu'il me regarde.
— Tu es un pilote incroyable, Charlie. Je veux te voir sur ce podium avec moi aujourd'hui, d'accord ?

Son sourire devient un peu plus sincère.
— D'accord.

La course commence, et dès le départ, tout se met en place pour moi. Je garde la tête dès le premier virage, tandis que Charles remonte rapidement à la quatrième place. Les tours s'enchaînent, et je me concentre uniquement sur ma course.

Vers la fin, je vois sur le tableau que Charles est troisième. Un mélange de fierté et de soulagement m'envahit. Nous allons partager le podium aujourd'hui.

Quand je passe la ligne d'arrivée, la joie explose en moi. Je crie dans la radio, célébrant une autre victoire. En sortant de ma voiture, je vois Charles garer la sienne à la troisième place. Il sort, retire son casque et me cherche du regard.

Nos yeux se rencontrent, et il court vers moi. Je l'attrape dans mes bras, riant comme un idiot.

— Je t'avais dit que je voulais te voir sur le podium, dis-je en le serrant.
— Merci, Max. C'était intense, mais ça valait le coup, dit-il en riant, son sourire enfin revenu.

Après le podium, les interviews, et les protocoles, je propose à Charles de rester un peu. Le circuit de Zandvoort est à quelques kilomètres de plusieurs endroits où je passais mes étés quand j'étais enfant.

— Tu veux que je te montre quelque chose ? demandé-je avec un sourire.
— Tu as prévu quoi ? répond-il, intrigué.
— Juste des endroits que j'adorais quand j'étais gosse. Fais-moi confiance.

Nous sautons dans une voiture, et je l'emmène sur une plage isolée, bordée de dunes. Le vent est frais, et l'odeur de la mer remplit l'air.

— C'est ici que ma mère m'amenait quand j'étais gamin, dis-je en m'asseyant sur le sable.
— C'est magnifique, murmure Charles en s'asseyant à côté de moi.

Nous passons des heures à marcher, à parler, et à rire. Charles semble enfin détendu, son sourire ne le quittant plus. Je lui montre un petit café où je venais souvent, et il insiste pour qu'on prenne une glace.

— Tu es pire qu'un enfant, dis-je en riant alors qu'il commande une énorme coupe.
— Tu as dit que tu voulais me montrer ton enfance. Je fais juste partie de l'expérience, rétorque-t-il avec un clin d'œil.

Le temps passe vite, et alors que le soleil commence à se coucher, nous retournons à l'hôtel. Charles se tourne vers moi, son sourire doux.

— Merci pour aujourd'hui, Max. Pas juste pour la plage, mais pour tout.
— Toujours, Charlie. Je suis là pour toi, réponds-je en l'embrassant doucement.

Et à ce moment-là, tout semble parfait.