6.

507 44 25
                                    

Pdv Max

Le week-end dernier en Australie avait été désastreux entre l'accrochage en course avec Leclerc, mon mauvais résultat, l'engueulade avec Charles et mon père ... Ca avait été réellement un week-end éprouvant.
Mais j'avais repris à fond l'entraînement sous les consignes de mon père et j'espérais que cette semaine au Japon je finirai sur la plus haute marche du podium.

En arrivant le vendredi au paddock, je tombais sur Leclerc qui contrairement à d'habitude m'ignora royalement. Il avait l'air en piteuse état: ces cernes étaient beaucoup plus grand que la semaine dernière, son regard semblait vide, il avait perdu son sourire et surtout il me lança zéro piques ce qui n'était pas arrivé depuis un moment. Ça ne lui ressemblait pas dutout mais je profitait de ce répit pour me concentrer sur les essais.

A la fin de ce vendredi, j'étais plutôt confiant: j'avais réalisé les meilleurs temps des EL1 et EL2. Néanmoins, en repensant à Charles je me dis que peut-être que la semaine dernière, on avait été trop loin dans nos insultes. Mais l'image de l'après course avec mon père revint dans mon esprit et je savais qu'il n'y avait pas de place pour mon inquiétude ce week-end, je devais absolument gagner ou la colère de mon père finirait par me tuer.

Le lendemain, je pris la pole position sans grande difficulté devant Lando et George. Je regardais le classement et je vis que Charles était seulement 12eme alors que son coéquipier était 5eme. Bordel qu'est ce qui lui arrive? Ça avait beau être mon rival, je détestais le voir aussi bas et aussi mal. Qu'est ce qui se passe dans ta tête Charlie ? Et pourquoi la mienne est autant concentré sur toi ?

Alors que je rentrais à l'hôtel je tombais sur Charles et pierre entrain de se disputer... ça aussi c'était rare. Les deux francophones étaient tout le temps d'accord et passaient leur vie ensemble à faire des conneries. Décidément ce week-end n'avait aucun sens. Je décidai de me mêler de mes affaires et de me concentrer  sur la course de demain que je devais absolu gagner.

Je me réveillais après une nuit assez calme. Je me sentais bien et près pour la course. En arrivant dans mon stade, mon ingénieur course me donna les dernières  indications et je me mis dans ma bulle et je montai dans ma voiture. Les cinq lumières s'éteignirent et c'était parti. Je restais en tête au premier virage et je m'envolais en tête. La course se déroula sans accro et je pus de nouveau goûter au plaisir de la victoire. En sortant de la voiture je vis mon père qui pour une fois semblait plutôt content. C'était plus qu'une victoire pour moi. Je célébrai ce podium comme jamais car la pression de ces dernières semaines étaient redescendu d'un coup et j'avais besoin de profiter de ce week end.

Alors que je me rendais à mon hôtel, j'aperçus le bout d'une combinaison rouge dépassée du derrière d'un camion dans le paddock. Je ne pus résister a ma curiosité et je me surpris à espérer que ce soit Charles. En avançant, je souris en remarquant que c'était bien lui mais je perdis vite mon sourire en le voyant en pleurs cherchant sa respiration et en essayant de calmer sa panique en se grattant les bras.
Je m'approchais alors rapidement de lui et je posais mon bras sur son épaule.

"Charlie" j'essayais de prendre la voie la plus douce possible pour ne pas le brusquer.

Son regard rencontra le mien et de nombreuses  émotions passèrent alors dans son visage sans que je ne puisse en déceler une clairement.

" laisse moi Max c'est pas le moment. Vraiment pas ,tu te moqueras plus tard"

C'était la première fois depuis des années qu'il m'appelait par mon prénom et même si ca faisait bizarre j'avais bien aimé.
Je m'accroupis alors en face de lui et je lui dis:

" il y a aucun monde ou je te laisse dans cet état Charlie."

Il me regarda et cherchant ses mots sans réussir à formuler une phrase il me dit seulement:

"J'arrive pas à respirer"

Je voyais que sa panique était de plus en plus présente. Ses pleurs avaient redoublés et sa respiration était de plus en plus saccadé. Je mis alors ma main sur sa joue doucement et je le forçait à me regarder.

" okay Charlie ca va aller tout va bien. On respire ensemble maintenant. On est un seul et même poumon, si j'arrive à respirer t'y arrives. On inspire, on expire"

Ses yeux ne me lâchaient pas et il inspirait et expirait en fonction de mon souffle. Mon pouce caressait doucement sa joue et au bout d'un moment, sa respiration redevint normale malgré le fait que des larmes coulaient toujours sur ses joues. Je détestais le savoir si mal, j'aurai tout fait à cet instant pour le faire sourire. Mais je le pris juste dans mes bras pour calmer ses pleurs mais aussi me calmer et apaiser mon inquiétude. Je n'avais pas fait de câlin à quelqu'un depuis tellement longtemps que c'était vraiment un geste étonnant. Je le sentais d'abord crispé dans mon étreinte puis il se laissait aller et ses bras me serrèrent alors en retour. Ses larmes mouillait mon T-shirt tandis que ses bras me serrèrent avec force cherchant sûrement quelque chose auquel se rapprocher. Je passais ma main dans ses cheveux et j'essayais d'être le plus doux avec lui jusqu'à ce que ces larmes se sèchent.

Lorsque sa crise fut passé, il se recula et je vis qu'il fuyait mon regard, il avait honte de s'être montrer aussi vulnérable devant moi.

"Hé Charlie ?! Il se passe quoi ?"

" rien juste un peu de stress ,désolé de t'avoir embêter avec ça"

C'était un piètre menteur mais je savais qu'il n'allait pas se confier à moi comme ça alors je n'insistai pas. Mes yeux se posèrent alors sur ses bras totalement griffé par sa tentative de gérer sa crise.

" tes bras c'est pas possible charlie, je te laisse pas partir tant que tu me promets pas d'arrêter ça."

" je fais pas exprès, je m'en rend même pas compte mais si ca te fais plaisir je te le promets. Par contre promets moi que tout ca reste entre nous s'il te plaît ?"

Ses yeux me suppliaient de lui accorder cette promesse et je le fis. Mais je me promis de garder un œil sur lui parce que ce n'était pas que du stress comme il le disait, il n'allait pas bien.

"Je dois y aller Charlie, ca va aller ?"

Je serai rester des heures avec lui si il me l'avait demander sans aucun problème.

" oui pas de problème et oublie ça Max"

Il peut toujours rêver que j'oublie. Cette vision de Charles complètement dévasté allait tourner dans ma tête toute cette semaine j'en étais sûr mais j'hochais la tête si ça pouvais le rassurer. Alors qu'on partait chacun a l'opposer je lui dis :

"Soigne tes bras Charles... évite l'infection s'il te plaît"

Avec mon père, j'étais habitué à soigner des plaies alors je ne pouvais que lui conseiller d'en prendre soin pour éviter le pire.

Il souffla et répondis plus pour lui même que pour moi même si j'entendis:

" si seulement il y avait que ça "

Et il déguerpis dans la direction opposée. Bordel Charles, c'était quoi cette bombe que tu venais de me lâcher. J'étais maintenant hyper inquiet pour lui, je devais faire quelque chose. Cette inquiétude élevée je n'avais jamais ressentis ça de ma vie , qu'est ce que t'es entrain de me faire Charlie ? Je devais absolument comprendre ce qui lui arrivait et je décidais donc de parler à pierre la semaine prochaine.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Vos avis ? :)

Romeo save me ~ LestappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant