Chapitre 67

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Liza : Bon bas je vais acheter tout ce qu'il faut.
Nash : Je viens avec toi.

Elle le regarda bizarrement et finit par accepter. Elle attrapa en vitesse la liste de course et m'embrassa tendrement en me murmurant un je t'aime.
Deux heures passèrent et ils n'étaient toujours pas arrivés. J'avais essayé de joindre Liza plusieurs fois, sans réponses. Hayes avait fait la même avec son frère. Au bout de deux appels, j'entendis qu'il avait répondu. Hayes se leva et se mit à parler vite avec Nash avant de raccrocher après seulement deux minutes.

Hayes : Ils ont eus un accident, j'ai pas tout compris. Faut aller à l'hôpital.
Moi : Comment va Liza?
Hayes : Mal.

Je me sentis aussitôt pâlir et j'attrapai mon sweat gris et l'enfila. On monta tous dans ma voiture et je conduisis. Dans la voiture, personne ne parlait. On demanda la chambre de Liza et on monta une fois que nous la connaissions. Je vis Nash contre la porte, il avait la tête dans les genoux. Il avait des points de sutures à l'arcade. Cinq ou six je crois.

Moi : Elle est à l'intérieur?

Il hocha la tête et après m'être assuré qu'il allait bien, je rentrai dans la chambre. J'appréhendai de la voir. La boule au ventre ne me quittait plus. Je me doutais que son état devait être pitoyable.
Elle était branchée de partout. Elle avait des bleus partout sur le corps, enfin de ce que j'en voyais. Le bip incessant des machines auxquelles elle était reliée me rappelait la nuit où Laure est partie. Liza était inconsciente. Je me jetai sur elle et pris sa main en tremblant. J'éclatai en sanglots. Je vis qu'elle avait du mal à respirer. Ses lèvres étaient gonflées et violettes. Je vis une coupure sur sa lèvre inferieure et je posai les miennes dessus, comme ci elles allaient se réparer d'un seul coup. Les larmes dévalaient sur mes joues. J'avais le sentiment que j'allai m'évanouir si je ne m'asseyai pas. Alors c'est ce que je fis. Je m'assis sur la chaise au côté droit de son lit et embrassa sa main. Les gars rentrèrent dans la chambre accompagnés d'un médecin. Je vis quelques larmes glisser sur les joues d'Aaron. Ils sont très proches.

Médecin : J'imagine que vous êtes son copain?

Je hochai la tête. Je ne pouvais pas parler sans que ma voix ne déraille. Il vint poser une main sur mon épaule et soupira. Il ne dit rien d'autre. Je me contentai de pleurer.

Médecin : Je suis désolé.
Moi : Elle va s'en sortir?

Il ne répondit pas.

Moi : Dites moi qu'elle va s'en sortir.
Médecin : Je ne pense pas qu'elle va passer la nuit.
Moi : pourquoi?
Médecin : son cerveau a été abîmé. La mort cérébrale est inévitable. Il est tellement abîmé qu'il risque de tout faire arrêter dans son corps.

La sensation en moi était indescriptible.

Moi : Vous mentez!

Je me levaivet fis les cent pas et s'en trop savoir pourquoi, je tapai dans le mur. J'avais mal à la main mais je m'en foutais.

Médecin : Calmez-vous monsieur.

Nash s'approcha de moi et me prit dans ses bras. J'éclatai en sanglots.

Médecin : Je.. Je vais vous laisser.

Il sortit de la chambre et au bout de quelques minutes, je me rassis. Les gars avaient fait la même chose. Sauf Ethan. Il était le seul capable d'appeler les autres. Une demi-heure plus tard, Camille et Johnson accompagnés de Gilinsky débarquèrent dans la chambre. Camille pleurait aussitôt rentré et Johnson dû la tenir pour ne pas qu'elle tombe. Sammy et Nathan étaient timidement adossés au mur de l'entrée. Personne ne parlait. Nous étions dix dans la chambre à surveiller les moindres faits et gestes qu'elle pouvait faire. Camille ne se sentit pas bien et je décidai de la rejoindre. Elle était assise juste en face de la porte de la chambre.

Camille : Je n'y crois pas.. Elle va bientôt se réveiller hein?

Je hochai la tête. Je ne pouvais pas lui mentir.

Camille : Cameron. Je sais qu'elle va se réveiller. Elle va le faire. Je le sais. C'est une battante. Elle va le faire.

Elle éclata en sanglots et je la prit dans mes bras. Les larmes ne cessaient de couler sur mes joues. Elle ne se calmait pas et Johnson prit le relais. Je les regardai dans les bras l'un de l'autre. Ce couple que Liza idolâtrait tellement pour avoir toujours sus réparer ses conneries à elle. Je finis pas rentrer de nouveau dans la chambre. Les gars discutaient tranquillement. Ils chuchotaient en fait, comme s'ils ne voulaient pas la réveiller. Je repris ma place et je ne bougea pas de l'après-midi. Les gars avaient finit par partir. Seul Camille et Johnson étaient restés. Elle était dans le même état que moi. Ses yeux étaient injectés de sang et ses joues étaient toujours rougit. Je dois être dans un état pitoyable moi aussi. Je tenais fortement la main de Liza dans la mienne, collée à mes lèvres. Je m'étais arrêté de pleurer. Je me contentais de l'admirer. J'admirai la femme qu'elle était devenue. Je m'en voulais tellement de l'avoir laissé partir. C'est moi qui devrait être là, dans ce putain de lit d'hôpital en train de crever. Pas elle. Je passai une main dans ses cheveux mi-longs et toujours roses. Je me souviens encore du jour où elle a été chez le coiffeur et comme elle avait du mal à marcher avec ses béquilles. Puis j'admirai les tatouages que je voyais un à un, me remémorant toutes les petites anecdotes les concernant. Son visage pâle me fit revenir à la réalité. Je posa doucement mes lèvres aux siennes. Un baiser n'est pas censé réveiller une princesse? Malheureusement ce ne fit pas le cas. Camille gardait toujours le silence.

Moi : Vous devriez y aller.
Camille : Non.

Sa voix était cassée. C'est après ces douloureuses paroles que les machines s'affolèrent. Je me retrouvai bientôt éloigné d'elle. Il y avait quatre infirmiers autour d'elle. Je voulais les pousser tout les quatre mais un cinquième vint me retenir.

Moi : Liza! Tu ne peux pas!

Je l'avais crié et Camille vint se refugier dans mes bras. L'infirmière avait demandé à Johnson de je ne sais pas trop quoi. Je serrai donc Camille le plus fort possible dans mes bras et les larmes coulaient sans que je n'y fasse vraiment attention. Un bip constant se fit entendre dans la chambre. Le médecin de tout à l'heure rappliqua et après avoir retroussé ses manches, aida les infirmiers avant de me lancer un regard plein de compassions.

Moi : Non. Non. Non!

Je criai dans la chambre et balançai tout ce qu'il y avait sur un plateau. Je le renversai et pu enfin m'approcha d'elle. Je collai une oreille contre sa poitrine mais je n'entendais rien. Je fus pris par la panique et j'essayai de la ranimer. Un infirmier était venu pour me retirer de son corps mais le médecin l'arrêta. Je continuai de lui faire du bouche à bouche ainsi qu'un massage cardiaque durant un dizaine de minutes sous les regards tristes des personnes présentes dans la pièce. C'est Camille qui vint m'arrêter, me disant de la laisser s'en aller. Mais je ne voulais pas la laisser. Elle est encore là, je le sais. Elle va revenir.

Moi : Reste. S'il te plait.

Stay. Please.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant