Chapitre 21

686 47 9
                                    

Il ne dit rien, se contentant de me fixer de ses beaux yeux verts, puis il m'embrassa. Je ne comprenais plus rien ! Lorsqu'il se décolla, je vis un petit sourire sur ses lèvres, mais il s'effaça presque aussitôt.


- « Voilà. »

- « Voilà ? » m'étonnai-je.


Ce n'étaient pas les paroles que je m'étais attendue à entendre.


- « Tu as eu ce que tu voulais. Tu as embrassé un prof. Maintenant, cesse de voir Paul. » me dit-il.


Je le regardai, choquée. Il se foutait de moi ?! Je m'étais jurée de ne pas le frapper, mais ce fut plus fort que moi. Ma main partit sans que je ne la contrôle et s'abattit avec violence sur la joue de mon prof. Il ouvrit de grands yeux et sa main se porta instinctivement à son visage. Il l'avait bien cherché ! J'étais en train de bouillir. Je le poussai et sortis de la pièce. J'étais folle de rage ! Je rejoignis à toute vitesse mes amis. Je vis le regard interrogateur de Léa, mais je lui fis comprendre que ce n'était pas le moment. Et merde, qu'il aille se faire foutre ce con !


- « Je rentre chez moi. » annonçai-je en courant presque jusqu'aux escaliers.


En route, je composai le numéro de mon cousin.


- « Jade ? » s'étonna-t-il.

- « Viens me chercher s'il te plaît. Et j'aurai besoin d'un mot d'excuses pour demain. » lâchai-je d'une seule traite.


Il ne posa pas de questions et se contenta de monter dans sa voiture, à en juger par le bruit du moteur qui résonna dans le téléphone. Quelques minutes plus tard, je le retrouvai sur le parking.


- « Qu'est-ce qu'il y a princesse ? Tu te sens mal ? »

- « Démarre. »

- « Jade, dis-moi ! »

- « Démarre, et après on parle. »


Il s'exécuta.


- « Pourquoi tu voulais que je roule ? »

- « Pour t'empêcher de retourner au lycée. »

- « Raconte moi tout. »

- « J'ai dit à mon prof de maths de ne plus intervenir dans ma vie privée. Il n'a rien répondu, il m'a juste embrassée avant de me dire que j'avais réussi à avoir ce que je voulais : un prof, et que je devais arrêter de voir Paul. Alors je l'ai frappé ... Je suis sûre qu'il a la trace de ma main sur la joue. »


Mon cousin me jeta un regard choqué.


- « Je vais le démonter ! » hurla-t-il.

- « Nico, non. Je veux juste rentrer à la maison. S'il te plaît ... »


Il sentit à ma voix que j'avais vraiment besoin d'être chez moi, et il céda. Cinq minutes plus tard à peine, nous arrivâmes. Je répondis aux messages affolés de ma meilleure amie tandis que Nico nous faisait du café.

Une histoire impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant