Chapitre 35

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Les semaines suivantes se déroulèrent de la même manière. Marco et moi nous cachions au lycée, et passions toutes nos soirées ensemble, chez moi. Plus les jours passaient, plus je me sentais bien. Je sortais avec l'homme le plus merveilleux au monde. Nous arrivâmes plus vite que je ne l'aurais voulu au lundi de notre semaine de révisions. A partir de ce jour précis, jour définitivement maudit, je n'eus plus de nouvelles de Marco, alors que ça faisait quasiment un mois que nous avions officialisé notre histoire, du moins entre nous. J'étais au plus mal, et j'avais de grosses difficultés à me concentrer sur mes révisions. Je n'y arrivais pas. Vraiment pas ... Peut-être qu'il en avait eu marre de m'attendre. Je n'y croyais pas, mais c'était sûrement la vérité ... Les jours passèrent avec une lenteur exaspérante jusqu'à la veille de l'épreuve de philo. Pour me relaxer un peu, je me dis que j'allais préparer mes vêtements. Je choisis un short trapèze taille haute vert menthe, un débardeur blanc à bretelles fines, fluides et légèrement transparent, à rentrer dans le short, des sandales fleuries vertigineuses à brides au niveau de la cheville et des orteils ainsi qu'une grande pochette nude en cuir mat à long fermoir à laquelle je mis l'anse afin de la porter en sac. Je n'avais besoin que de quelques crayons, de ma carte d'identité, et donc de mon portefeuille, ainsi que de ma convocation. Ma tenue était parfaite, je pouvais aller me coucher. Malheureusement, je ne sombrai que tard dans un sommeil presque comateux. Le réveil allait être dur ...




Quand la musique se mit à hurler, je sursautai. Je me levai en triple vitesse. Pas question d'être à la bourre aujourd'hui. J'avalai un gâteau et une gorgée de café, incapable de manger plus. Je remontai dans ma chambre et me douchai avant de m'habiller. Tout en rentrant mon haut dans mon short en lin, je pensai à Marco. Est-ce que j'allais le voir ? En soupirant, je passai au maquillage et à la coiffure. Je ne le verrais certainement pas. Si je ne l'avais pas vu pendant mes révisions, alors que j'étais seule, je ne passerais certainement pas des moments avec lui au milieu de la cour du lycée. Dès que j'eus fini, je partis, même s'il était tôt. Je devais aller chercher ma meilleure amie. Nous arrivâmes au lycée à l'heure. Largement à l'heure. Nous retrouvâmes Mathis, mais aucune trace de Marco ... Je n'insistai pas. Je ne le verrais pas aujourd'hui. Nous ne tardâmes pas à monter dans nos salles et à entamer la première épreuve d'une longue série.




La semaine passa tantôt rapidement, tantôt lentement, en fonction de l'épreuve que nous passions. Je fus globalement très satisfaite de moi. La mention très bien était presque dans la poche. Mais ça ne changeait rien : Marco ne donnait aucune trace de vie. Cela n'empêcha pas ma meilleure amie de préparer une fête énorme pour le jour de la dernière épreuve. Dès que nous sortîmes, elle m'emmena manger MacDo, enfin c'est plutôt moi qui l'emmenai, puis elle me traîna dans toutes les boutiques possibles : lingerie fine, vêtements, chaussures, bijoux, parfumerie ... Dans la première, elle me força à acheter un magnifique body noir dos nu en dentelle ainsi que des bas noirs très transparents avec une bande en dentelle en haut. Vu comment c'était parti, j'allais devoir me taper une robe qui laisserait tout voir. Dans la boutique suivante, elle me fit effectivement acheter une robe verte à bretelles fines, très moulante, courte, et décolletée devant et derrière. Je soupirai en constatant qu'on voyait bel et bien la dentelle de mes bas.


- « Fais pas la difficile ! » s'exclama-t-elle.

- « Je vais ressembler à une pute ! » grommelai-je.

- « Mais non ! De toute façon c'est ma fête donc c'est moi qui décide. »


Je lâchai un gros soupir derechef, mais ne dis rien. Elle enchaîna par les chaussures. Elle ne me fit rien prendre dans cette boutique. Heureusement, car j'avais déjà plus que nécessaire chez moi. En revanche, elle me refit acheter un sac. A bout, je tendis de nouveau ma carte de crédit à la vendeuse. Je ne prêtai aucune attention au montant et me contentai de faire mon code. Dans la dernière boutique de sa liste, elle me fit racheter une tonne de maquillage alors que ma salle de bain était déjà pleine à craquer de produits en tout genre.

Une histoire impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant