Chapitre 14

713 51 4
                                    

Je passai deux semaines merveilleuses avec mes parents. Nous fêtâmes Noël, puis le nouvel an. Je vis ma grand-mère, nous fîmes les magasins, nous voyageâmes dans tous le pays ... Ce furent des vacances géniales. Je repensai à tous ces moments magnifiques dans l'avion qui me ramenait chez moi, en ce dimanche. Le point négatif ? Je n'arriverais jamais à assumer le décalage horaire ... Enfin, ça c'était le premier point négatif. Le second, c'était que durant ces vacances, j'avais consulté mes mails très régulièrement, car je ne pouvais pas communiquer par sms. Et, vers la fin de la première semaine, j'avais reçu un mail de ... de Monsieur Ramos. Ce dernier me disait qu'il souhaitait s'en aller, démissionner, car il avait un problème avec un élève de la classe. Je ne voyais absolument pas avec qui il pouvait avoir des soucis, mais ça ne me regardait pas au fond. Un peu paniquée à l'idée de ne jamais le revoir, je lui avais répondu dans un mail peut-être un peu trop enflammé. Je l'avais presque supplié de rester, en lui disant que toute la classe l'adorait, qu'il ne pouvait pas nous laisser avoir un troisième prof de maths, qui serait notre prof principal qui plus est, alors que nous étions en Terminale S. Je lui avais dit qu'un problème avec UN seul élève ne pouvait pas influencer le destin de toute la classe. Ce petit message l'avait sûrement fait réfléchir, car il m'avait promis d'y penser. J'avais prié tout le reste des vacances, effrayée à l'idée de ne plus revoir le très canon Monsieur Ramos ... Je n'avais pas été aussi stressée depuis ... En réalité, je n'avais jamais été aussi tendue de ma vie. La seule solution pour oublier, c'était de dormir ! Je filai donc me coucher vers 18h à peine, extenuée par le vol, mais j'eus du mal à m'endormir, car aux États-Unis, c'était à peine le début de l'après-midi.




Lorsque mon réveil sonna à 6h20, je me levai immédiatement, fraîche et reposée. Affamée, je dévalai les escaliers et me gavai de brioche et de Nutella. Ce n'était pas très raisonnable, mais je mourais de faim ! Une petite vingtaine de minutes plus tard, quand je remontai dans ma chambre, j'eus l'impression de faire une tonne. En soupirant, je me dirigeai dans mon dressing. Il faisait une dizaine de degrés ce matin, mais je choisis quand même une robe à me mettre. C'était peut-être stupide, mais j'espérais revoir notre très sexy prof de maths et, au fond, c'était seulement pour ça que je voulais être belle. Pathétique. Une fois que j'eus choisi ma tenue, je filai à la douche. Comme tous les matins, je me séchai les cheveux, me lavai les dents, hydratai ma peau, puis je me maquillai, yeux nude et bouche nude, me lissai les cheveux et retournai dans ma chambre afin de m'habiller. Au moment où je fermais mon sac, la sonnette retentit. Quelle synchronisation, pensai-je en dévalant les escaliers.


- "Wahou bébé, t'es trop belle !" s'exclama ma meilleure amie en me serrant dans ses bras.

- "Toi aussi, mais je crois savoir pourquoi !"


Elle rougit tandis que nous montions en voiture.


- "Salut beau gosse !" lançai-je à Mathis.

- "Salut beauté ! Alors ces fêtes aux States ?"

- "Trop bien ! Et vous ?"


Sur le court trajet qui nous séparait du lycée, nous ne parlâmes que de ça. J'étais détendue et pleine de joie, mais ce fut une autre histoire lorsque nous descendîmes de voiture. La boule présente dans mon ventre depuis un petit bout de temps déjà, fit son grand retour. Nous discutâmes avec des amis devant le lycée durant quelques minutes, puis la sonnerie retentit. C'est le cœur battant que je gravis les marches nous séparant de notre salle de maths. En entrant dans la salle, je crus que mon cœur allait exploser lorsque je vis le beau Marco Ramos sur l'ordinateur.

Une histoire impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant