Chapitre 36

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En descendant de la table sur laquelle elle était montée, je vis à son regard qu'elle était fière d'elle. Autour de nous, tous se figèrent et allèrent de leur petit commentaire en nous dévisageant sans gêne. J'étais tellement surprise que je n'eus pas la présence d'esprit de détacher mes lèvres de celles de mon prof.


- « Marco ... »

- « Bébé, pardonne moi de ne pas avoir donné de nouvelles ... Léa m'a dit de te laisser réviser tranquillement et de te préparer de quoi te faire plaisir pour après. » m'avoua-t-il. « Elle a fait ça, parce qu'elle a surpris une conversation que j'ai eu avec mon père qui est ... avocat. Je lui demandais des conseils et il m'a clairement fait comprendre que ce n'était pas le moment de se faire prendre. Surtout que j'ai remarqué le proviseur me surveillait d'un peu trop près ces derniers temps ... Alors j'ai attendu ... » ajouta-t-il en voyant le regard assassin que je lançai à ma meilleure amie. « Tu m'en veux ... ? »

- « Bien sûr que non, maintenant que je sais. Mais j'ai passé mon temps à me dire que tu ... tu en avais eu marre de m'attendre et que tu avais repensé à notre discussion sur les enfants ... » murmurai-je. « Mais pourquoi tu ne m'as pas prévenu aussi ?! »

- « Si je t'avais prévenu, je n'aurais pas réussi à rester loin de toi ... On aurait fini par se faire choper ... »


Je soupirai. Toutes ces inquiétudes pour rien ...


- « Qu'est-ce qu'il y a ? »

- « Rien, embrasse moi ! »


Il s'exécuta immédiatement. Je sentais les regards des gens, mais je m'en foutais. J'étais tellement heureuse de pouvoir m'afficher avec lui ! Je l'embrassai, encore et encore. La soirée se déroula très bien, mieux que ça même, maintenant que Marco était là. Vers 6h du matin, j'allai dire au revoir à mes meilleurs amis. Tout le monde commençait à être dans un sale état et je ne voulais pas assister à ça. De plus, j'avais très envie de me retrouver seule avec l'homme que j'aimais.


- « Tu restes dormir ? » lui demandai-je, pleine d'espoir, tandis qu'il sortait de sa voiture après s'être garé derrière moi.

- « Tu verras. » répondit-il, mystérieux.


J'arquai un sourcil. Qu'est-ce que j'allais voir ? Mon téléphone vibra, pour la énième fois. Encore un message m'alertant que mon nom avait été cité dans une publication sur les réseaux sociaux. En soupirant, je me décidai à aller voir. Les commérages allaient bon train. Marco, qui m'avait rejointe, jeta un coup d'œil par dessus mon épaule. Il prit mon téléphone dans ses mains et me regarda droit dans les yeux.


- « On se fout des gens. Ce soir, c'est juste toi et moi. »


Je hochai la tête, pas vraiment convaincue. J'oubliai cependant tout dès lors que j'ouvris la porte. Il y avait des pétales de roses rouges et des bouquets absolument partout. Je fus subjuguée. C'était tout simplement magnifique.


- « Marco ... »

- « Chut chérie ... »

- « Je t'aime ... »

- « Moi aussi ma belle. »


Il prit mon visage dans ses mains en m'embrassa de nouveau. Il me conduisit ensuite à ma chambre. Sur le chemin, je notai vaguement qu'il y avait encore des pétales au sol et des tas de vases remplis de roses. Ce fut la plus belle nuit de toute ma vie ...

Une histoire impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant