Chapitre XXXXIX

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Je ne m'étais pas du tout attendu à cette réponse. Il s'agissait pourtant là d'une excellente question. Est-ce que nous avions vraiment une histoire à vivre ensemble ? Quelque chose de beau et de sincère qui me rendrait pleinement heureux ? Au fond de moi, j'avais la réponse à cette question. Bien sûr que oui. Je ne rêvais que de ça. Être avec elle. Comme je l'avais dit à Anna, je voulais faire d'elle ma femme, et j'étais intimement convaincu que les choses se passeraient ainsi. Jade était faite pour moi, et pour personne d'autre. Je devais simplement le lui faire comprendre.J'entrepris donc de lui rédiger un message qui réussirait à lui faire passer tout ce que je ressentais pour elle, tout ce que j'attendais de notre relation. Malheureusement, je ne reçus pas la réponse escomptée. En réalité, les minutes défilèrent sans que je ne reçoive aucune réponse de sa part. Réagissant comme un gamin, je ne pus m'empêcher de la relancer, alors que je savais très bien qu'elle était en cours. Je posai mon téléphone sur mon bureau et me mis à faire les cent pas dans ma salle. Le bruit du vibreur résonna soudain contre le bois de mon vieux bureau. Je me jetai dessus comme un mort de faim et lis avec avidité le message de Jade que je venais de recevoir.


- « J'ai envie qu'on essaye moi aussi. J'ai vraiment envie de nous donner une chance ... J'ai envie d'être heureuse, et j'ai envie d'être heureuse avec toi. Rejoins moi ce soir chez moi, dès que tu sors à 18h. »


Mon cœur battait à toute vitesse. Bordel, elle aussi voulait de moi.Elle aussi voulait que je fasse partie de sa vie. J'étais comme un fou. Je me calmai néanmoins quelques secondes pour répondre à son message avec mon humour habituel.


- « Tu m'espionnes ou quoi ? »

- « Un peu. » me répondit-elle immédiatement, me faisant sourire.


Bordel, qu'est-ce que je l'aimais. C'est beaucoup plus serein que je me rassis à mon bureau afin de corriger la fin du paquet de copies que j'avais entamé la veille. Je devais me dépêcher si je voulais les rendre l'heure suivante comme prévu. Je posai donc mon téléphone et me jetai à corps perdu dans le travail. Heureusement pour moi,j'étais quelqu'un d'efficace, si bien que lorsque mes élèves entrèrent dans ma classe au début de mon heure de cours suivante,j'avais terminé de corriger. Je leur rendis donc leur copie avant de passer à une correction complète et détaillée avec eux, afin qu'ils puissent tous bien comprendre leur erreur. La fin de ma journée fut retrouva ensuite un rythme plus classique, à savoir cours et exercices. Je me surpris à regarder la pendule bien plus souvent que d'habitude. Sûrement parce que je savais que ma beauté m'attendait chez elle en ce moment ... Je n'avais qu'une hâte :la retrouver. Lorsque la cloche marquant 18h retentit enfin, je poussai presque mes élèves en dehors de la salle avant de rejoindre le parking en courant comme un dératé. Tous les élèves que je croisai me prirent pour un taré, mais je m'en foutais royalement. Je fus chez Jade encore plus rapidement qu'en temps normal, merci à ma conduite sportive. Sur le perron, je pris une profonde inspiration afin de retrouver mes esprits et sonnai à la porte. Jade ne mit que quelques secondes à venir ouvrir. Apparemment, elle était aussi pressée que moi. Mon cœur eut un raté en la voyant. Bordel, qu'est-ce qu'elle était belle et sexy. Alors que j'allais ouvrir la bouche pour le lui faire remarquer, elle se jeta sur moi et m'embrassa avec fougue. Elle était VRAIMENT heureuse de me voir.


- « Salut ... » murmurai-je lorsqu'elle se décolla de moi, le souffle court.

- « Salut ... »

- « Tu es magnifique, comme toujours. »

- « Merci beaucoup. »


La belle s'effaça pour me laisser entrer chez elle.


- « A nous deux ... » murmura-t-elle en fermant derrière elle, avant de m'entraîner vers le canapé.


Je m'assis de bon cœur, épuisé par cette journée. Je retrouvai néanmoins toute ma vigueur lorsque Jade me chevaucha, son visage d'ange à quelques centimètres du mien.


- « Tu étais très sexy aujourd'hui ... » lui dis-je en passant mes bras autour de sa taille fine pour la rapprocher encore plus de moi.

- « Toi aussi. » murmura-t-elle se penchant pour m'embrasser dans le cou.


Elle voulait ma mort ou quoi ?


- « Si tu savais comme j'ai envie de toi ... » ne pus-je m'empêcher de lâcher.


Un sourire victorieux et amusé étira ses lèvres parfaites. Elle avait parfaitement conscience de l'effet qu'elle me faisait, et elle en jouait. C'était officiel, cette fille finirait par me tuer. Et plus rapidement que prévu, puisque ses mains se mirent à se promener le long de ses cuisses jusqu'à l'ourlet de sa robe qu'elle remonta très lentement, laissant apparaître la dentelle du haut de ses bas. Bordel de merde. Instinctivement, je posai mes mains dessus, prêt à lui arracher tout ce qu'elle portait pour lui faire l'amour sauvagement.


- « Tu aimes ? » me demanda-t-elle, faussement innocente.

- « Oh oui ... »


Sans que je m'y attende, elle se mit alors debout et se débarrassa de sa robe en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, se retrouvant presque nue devant moi. Cette fois, c'était trop. Je l'attrapai par le bras et l'attirai violemment à moi avant de l'embrasser fougueusement. Elle m'avait allumé, elle allait assumer. Notre étreinte se fit de plus en plus passionnée. Je me retrouvai bientôt à moitié nu à mon tour avant de finalement lui faire l'amour sauvagement sur son canapé, puis dans sa chambre, et dans sa salle de bain ... Partout. J'étais éreinté, mais heureux et apaisé.J'étais tranquillement allongé dans le lit de Jade, sa tête posée sur mon torse, ma main dans ses cheveux. J'étais au paradis. En tout cas, ça y ressemblait vraiment.


- « On ne devait pas manger ? » lançai-je en constatant qu'il était plus de 20h.

- « Si ... Et c'est ce qu'on a fait. »


J'éclatai de rire. Cette fille avait vraiment réponse à tout décidément.


- « Je vais aller nous faire à manger ma belle. » répondis-je en entendant nos ventres gronder de manière simultanée.


Jade hocha la tête sans rien dire avant de se réinstaller de manière plus confortable dans son lit. Une fois dans sa cuisine, j'ouvris le frigo afin de savoir quels ingrédients j'avais à ma disposition. Le tour fut rapide : il n'y avait presque rien. Je m'emparai d'une boite de lardons en soupirant et décidai de faire simple. Ce soir,ça serait spaghettis carbonara. Je commençai à connaître la maison, alors ma tâche fut bien plus aisée que les fois précédentes et je remontai moins d'un quart d'heure plus tard, un plateau chargé dans les bras, un immense sourire plaqué sur les lèvres. J'étais en train de monter le repas à la femme de ma vie. J'étais en couple et j'étais heureux.

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Dans les temps pour une fois, bonne lecture!

Une histoire impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant