Chapitre XXXXXII

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- « Pour toi. » dis-je simplement en lui tendant un petit paquet.



Son regard se fit alors étonné. Elle ne s'attendait pas à ça visiblement.



- « Pour te montrer que je t'aime. » insistai-je, attendant une réaction de sa part.



Elle se réveilla soudain et déchira l'emballage avec autant d'entrain que mes neveux le jour de Noël. Je souris bêtement. Sous le papier, elle découvrit un écrin en velours avec à l'intérieur, une bague tressée en or blanc. Ses sublimes yeux verts se remplirent de larmes. Ce n'était pas vraiment l'effet escompté, même si je savais que ma beauté pouvait se montrer très sensible.



- « Bébé, ne pleure pas. Je veux juste que tu saches que je prends notre histoire au sérieux. » lui dis-je en m'approchant d'elle.



Ce n'était pas le moment pour qu'elle se mette à pleurer. Elle avait encore cours cette après-midi. Elle était d'ailleurs en retard pour le cours suivant ...


- « Ça me fait tellement plaisir, tu ne peux pas savoir. » me répondit-elle avec un sourire juste adorable.

- « Tant mieux alors. Je veux juste que tu sois heureuse. Maintenant file, tu as cours. »



Son sourire s'agrandit en entendant mon ton paternaliste.


- « A ce soir, je t'aime ... » murmura-t-elle.

- « Moi aussi. »


Sur ce, elle sortit de la pièce, de la démarche sexy que j'adorais. Quant à moi, je tentai tant bien que mal de me plonger dans la correction d'un énorme paquet de copies. Je n'avais pas cours jusqu'à la récréation, ce qui me laissait presque une heure. Avec beaucoup d'efforts, je finis par réussir à me concentrer sur ma tâche. Je savais que je n'aurais plus l'occasion de travailler aujourd'hui, alors je devais vraiment le faire maintenant. Car ce soir, je serais chez Jade ... Encore ... Et ce, pour mon plus grand bonheur ... Voyant que mes pensées commençaient à s'éparpiller, je me forçai à une concentration maximale. La fin de mon heure de pause/travail passa à une vitesse folle, et bientôt je retombai dans mon rythme habituel : les cours. J'avais deux classes de Secondes à la suite, avec lesquelles j'avais avancer à la même vitesse, ce qui me permit de reproduire au mot près le même cours. Pratique. Dès que la sonnerie indiquant 18h retentit, je me hâtai de filer à ma voiture. J'étais trop en manque de Jade pour traîner ici. La route jusqu'à chez elle était courte heureusement, et je fus rendue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Jade m'ouvrit à l'instant où je sonnai. Très rapide. Elle aussi avait envie de me voir visiblement. Son beau visage apparut dans l'embrasure de la porte et je ne pus m'empêcher de lui sourire.


- « Salut beauté ! » soupirai-je avant de l'embrasser comme il se doit.


Je nous entraînai tous les deux vers le canapé, où je la perchai sur mes genoux. J'avais besoin d'être en contact avec elle. Les journées étaient bien trop longues loin d'elle.


- « Tu n'es pas arrivée trop en retard en cours ? » lui demandai-je tout en caressant sa cuisse d'une main légère.

- « Si. Je me suis un peu fait allumer. »



Je ne pus m'empêcher de rire en entendant les détails de l'histoire. Bordel, il n'y avait qu'elle pour se montrer aussi bien éduquée et impertinente à la fois. Du vrai Jade tout craché. Ma main passa distraitement de sa cuisse à ses cheveux tout en parlant de nos journées. Dans l'ensemble, il ne nous était rien arrivé de fou, mais c'était notre habitude de nous raconter nos petits potins et nos journées de manière plus générale. La discussion, c'était la base d'un couple après tout. Voyant l'heure tourner plus rapidement que je ne l'aurais imaginé, je pris les choses en main et me dirigeai vers la cuisine, Jade à mes côtés. Sur mes ordres, elle s'assit tranquillement tandis que je m'occupais de tout. Ce soir, c'était moi qui cuisinais. J'adorais ça, et Jade adorait la bouffe. Nous étions vraiment faits l'un pour l'autre. Je me lançai dans la préparation de spaghettis bolognaise, selon la recette de ma grand-mère chérie. Concernant la vaisselle, ce fut vite réglé :lave-vaisselle, ce qui nous simplifia la tâche, car nous ne souhaitions pas nous éterniser en cuisine. Nous pûmes donc monter tranquillement dans la chambre de ma beauté. Dès que nous fûmes en haut, nous nous débarrassâmes de nos vêtements et nous couchâmes dans son lit, sa tête sur mon torse. J'étais bien. Je ne pensais à rien, hormis à mon bonheur. J'étais bien. Je ne m'étais pas senti comme ça depuis longtemps, et j'adorais vraiment ça.


Une histoire impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant