Chapitre 32

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Là encore, sa réponse mit du temps à arriver, mais je compris pourquoi en voyant le pavé qu'il avait rédigé.


- « Jade ... Si je ne pensais pas qu'on pouvait être heureux ensemble, je ne serais pas revenu vers toi. Je t'aime. Je t'aime vraiment. J'ai presque 25 ans, je ne suis pas comme les petits branleurs de ce lycée, du genre Alexandre. J'ai de vrais sentiments pour toi. Des sentiments profonds, et sincères. Je veux que toi et moi ça marche. Je veux passer du temps avec toi, je veux pouvoir te voir, te parler, te toucher ... Je veux te rendre heureuse. Tu mérites de sourire tout le temps. Tu es tellement belle quand tu souris que je veux te voir comme ça toute ta vie. Je voudrais vraiment qu'on se donne une chance. Une chance d'être heureux. Je te demande juste d'essayer ... Si tu n'es pas bien avec moi, je te laisserai tranquille, je te le jure, mais je ne veux pas qu'on se quitte après le bac avec des regrets. Ça va arriver tellement vite que ça me serre le cœur. Tu vas t'en aller alors que moi je vais rester ici. Et je ne veux pas ne plus jamais te voir. Je veux être avec toi. Tout simplement. »


J'ouvris de grands yeux. Je n'écoutais même plus le cours. Bon, c'était déjà le cas en temps normal, mais là c'était comme si il n'y avait même pas de prof en train de parler. En plus, j'étais seule, car ma meilleure amie ayant un nom en G et moi en T, nous étions séparées en ECJS. C'était vraiment un cours de merde. Définitivement. Heureusement qu'il y avait Mathis. Manceau était le premier nom de la liste du second groupe. Mon groupe.


- « Qu'est-ce qu'il y a princesse ? » me demanda-t-il. « T'as l'air ailleurs. »


Je rougis légèrement. Oh ça oui, pour être ailleurs, j'étais ailleurs. Dans les bras musclé de mon beau prof pour être précise. Je ne savais pas quoi lui répondre. Je ne savais pas ce que Léa lui avait raconté ou non, et si je lui disais tout alors qu'il ne savait rien, je mettais une autre personne au courant inutilement, et je nous mettais en danger Marco et moi. Surtout lui, à vrai dire. Ce que les gens pouvaient penser ou dire de moi m'importait pas.


- « L ? » insista-t-il comme je ne répondais pas.


Visiblement, il était déjà au courant.


- « Léa t'en a parlé ? » soupirai-je.

- « Elle n'a pas eu le choix. » m'avoua-t-il. « Elle était à la douche, et j'ai vu un message de toi qui parlait de ce fameux ou cette fameuse « L ». Ne lui en veux pas. »


Je soupirai de soulagement. Il n'avait aucune idée que Léa et moi parlions de Marco. Mais un autre problème s'imposa à moi. Plus qu'un problème, un dilemme. Devais-je lui en parler ou non ? Avec le temps, nous étions devenus très proches. C'était mon meilleur ami, et je savais qu'il ressentait la même chose pour moi. Léa m'avait avoué qu'il lui avait confié que j'étais comme une sœur pour lui. Une petite sœur qu'il voulait à tout prix protéger ... Plusieurs fois déjà, il m'avait défendue, allant jusqu'à se battre avec Alexandre, son meilleur ami depuis toujours. Rien que pour ça, est-ce qu'il ne méritait pas ma confiance ?


- « Oui, c'est à cause de L. »


Il hocha la tête mais resta silencieux. C'est tout ?


- « Si tu as besoin de parler, tu sais que je suis là. » finit-il par ajouter.


Une histoire impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant