Une histoire impossible

Chapitre XIII

Le lendemain, premier jour des vacances, je pris une bonne résolution. Durant les deux semaines à venir, j'allais avoir une vie saine. Sport, bonne nourriture, pas de sortie, et surtout pas de pensées négatives, ce qui incluait aussi bien Chloé que Jade. Ce samedi serait consacré à mon décuvage dans un premier lieu, puis à la fin du rangement de ma maison. Le réveillon de Noël était dans très exactement 4 jours, ce qui voulait dire que ma famille arriverait dans 3, excepté Alice, qui arriverait dans ...

- « Marco, ouvre ta putain de porte et aide moi à descendre mes affaires ! » hurla une voix depuis la cour.

Maintenant ... Toujours aussi charmante cette enfant. En soupirant, je me levai et allai l'aider avec ses bagages.

- « Tu comptes rester là 3 mois ? » lui demandai-je en déposant enfin son dernier sac dans mon entrée.

- « Je sais pas encore comment je m'habille pour Noël, tu permets que je prenne des affaires en plus nan ? »

Je soupirai.

- « Si tu le dis ouais ... Bon, laisse moi décuver tranquillement maintenant. » grognai-je en m'allongeant de nouveau dans le canapé.

Malheureusement, c'était sans compter sur le caractère explosif de ma sœur. Cette dernière ne fit que de parler et parler, encore et toujours ... Je finis par comprendre qu'elle ne s'arrêterait pas, alors je la trainai avec moi en haut pour qu'elle m'aide à tout ranger. Lorsque tout fut bien propre, nous redescendîmes dîner. Au menu, pâtes au beurre. Nous étions trop exténués pour préparer quoi que ce soit. Après manger, ma sœur proposa un bon ciné. Pourquoi pas. Ça faisait longtemps que je n'y étais pas allé.

Le week-end se déroula tranquillement. Alice était la sœur dont j'étais le plus proche. C'était celle qui avait le mode de vie le plus proche du mien : pas marié, pas d'enfants (croisons les doigts pour que ça continue comme ça ...). De plus, nous avions énormément de points communs. Les maths pour commencer, le sport ... Et nous avions surtout un énorme sens de l'humour, ce qui provoquait bien trop souvent des crises de fou rire, comme en ce moment en plein milieu du Leclerc ... Nous étions en train de faire les courses pour le réveillon et pour le repas de Noël. Et mon abrutie de sœur venait de s'étaler en plein milieu d'un rayon. Je riais tellement que les larmes commençaient à couler.

- « Aide moi à me relever putain. » grogna-t-elle.

Je lui tendis la main, les abdos douloureux. Elle me jeta un regard noir. Visiblement, sa chute ne la faisait pas rire. Dommage, parce que c'était vraiment hilarant.

- « Reste là à rigoler comme un con si tu veux, moi je vais finir les courses pour nos parents, nos sœurs et nos neveux. Tu te souviens de notre famille ? »

J'éclatai de rire. Putain, cette meuf était géniale. Je finis néanmoins par m'arrêter quand ma sœur commença à s'en aller à l'autre bout du magasin. Je n'allais quand même pas la laisser faire les courses seule.

- « Je suis désolée sœurette. » finis-je par dire en voyant qu'elle boudait toujours comme une gamine. « Les parents arrivent demain, donc je vais devoir cuisiner, mais en attendant pour me faire pardonner, je t'offre un macdo ce soir. Ça te va ? »

Elle me jeta un regard en coin et sourit. Rien de plus efficace qu'un bon fast-food pour obtenir son pardon. Nous terminâmes rapidement les courses et rentrâmes.

- « Ils arrivent quand papa et maman ? » me demanda-t-elle tandis que nous rangions toutes les courses dans le frigo.

- « Demain pour manger avec nous le midi. »