Chapitre XXXXXVII

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Pour être directe, elle avait été directe. Bordel de merde, pourquoi est-ce qu'elle avait lancé ça comme ça ???


- « Tu aurais peut-être pu éviter d'étaler notre vie sexuelle ... » grognai-je suffisament bas pour qu'elle seule m'entende.

- « C'est une blague ? » s'exclama son père, choqué, à juste titre.

- « Non, papa, ce n'est pas une blague. »

- « Mais vous êtes un malade ? » hurla-t-il en me fusillant du regard.


Je l'avais bien cherché. Si je voulais calmer le jeu, il fallait que je reste adulte, que je m'excuse et que je pose les bases d'une conversation calme. Mais ça, c'était sans compter sur Jade et sa grande gueule.


- « Estime toi heureux que je t'ai dit la vérité papa. J'aurais pu tout te cacher. »


Elle voulait vraiment que je me fasse buter à le provoquer comme ça ...


- « Jade ... » lança son père.

- « Non papa, écoute moi. Je t'aime et tu le sais. Je t'ai toujours respecté alors fait la même chose. Respecte-moi. Ce qui veut dire, laisse moi parler sans m'interrompre. Marco n'a pas profité de moi. Il ne s'est pas servi de son statut de prof pour me faire des avances, bien au contraire. Il s'est montré très protecteur avec moi comme j'étais toute seule. Ce fameux soir, il m'a réconforté alors que j'étais en larmes. Il n'a rien tenté. Ce n'est qu'au moment de s'en aller qu'il m'a révélé qu'il voulait quitter le lycée à cause de moi. Et c'est là que ... je lui ai sauté dessus. »

- « Toi ?! » s'exclama sa mère.


Après avoir eu son père à dos, je sentais que sa mère venait de rejoindre le clan des anti-Marco. Les choses ne pouvaient pas être pires. Enfin, c'est ce que je croyais ...


- « Oui  maman, moi. Marco n'a pas abusé de moi. Loin de là ... »

- « Je ne veux pas en entendre plus. Donne moi le numéro de ton petit ami qu'on ait une vraie discussion d'homme à homme. »


Jade soupira. Visiblement, elle ne s'était pas attendu à ça.


- « Je vais vous appeler. » intervins-je. « Je prends votre numéro et je vous contacte tout de suite Monsieur. »


Le père de Jade acquiesça. Je pris alors mon courage à deux mains et composai le numéro donné par Jade en m'éloignant, non sans un dernier regard pour elle. Son père décrocha dès la première sonnerie. Apparemment, il avait hâte de s'entretenir avec moi.


- « Qu'est-ce que vous avez à dire pour votre défense avant que je ne me décide à appeller les flics ? » commença-t-il.


Bordel, il était aussi direct que sa fille. Je déglutis péniblement avant de reprendre du poil de la bête et de lui répondre, aussi sincèrement que possible.


- « J'aime votre fille. J'ai eu toute l'année pour l'apprendre à la connaître. J'ai vu à quel point elle était belle, gentille, intelligente, têtue ... J'ai fait mon maximum pour rester loin d'elle, mais j'ai vu également comme elle était vulnérable et seule. »


Son père tiqua en entendant cette petite pique qui n'en était pas vraiment une. Je venais seulement de dire la vérité.


- « J'ai seulement voulu être là pour elle, m'assurer qu'elle allait bien. » repris-je. « Mais j'ai fini par vouloir être avec elle à tout prix. Vous la connaissez, elle est têtue et obtient toujours ce qu'elle veut. » conclus-je en soupirant.


Une histoire impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant