Chapitre 29

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J'ouvre les yeux. Il fait noir. Il n'y a pas de lumière. Je suis dans le noir total et complet. Je n'ose pas bouger. Je suis toute patraque. J'ai mal à la tête. Je ne comprend rien...

Si, je me souviens.

J'étais entouré par des hommes qui braquaient leurs armes sur moi. Puis, l'un d'eux m'a frappé à la tête avec le manche de son pistolet et je suis tombé. Me voilà maintenant là, dans le noir.

Une larme coule de mes yeux. Je me sens trahie... Je suis presque sure qu'Ethan m'a tendu un piège. Je me sens trahi. Encore. Je suis mal, je pleure. En plus je ne sais pas ou je suis. Je me sens seul.

Mais je n'ai pas peur. Enfin, pas du noir. J'ai toujours trop aimé les étoiles pour en avoir peur. Quand j'étais petite j'adorais regarder les constellations, mais on ne pouvait les voir que quand il faisait noir, donc je me suis habituer au noir.

Je n'ai pas peur du noir, mais j'ai peur de ce qu'il y a dedans. J'ai peur de ce qu'il y a autour de moi. J'ai peur des choses que je ne vois pas.

Cette pièce à une odeur vraiment infecte. Je ne sais pas ce qu'il y a autour de moi mais ça sens... un truc bizarre...

J'essaie de bouger un peu mais mes mains et mes jambes sont attachés. J'arrive quand même à me mettre sur les fesses au lieu d'être allongé par terre.

J'aimerai que mon coeur s'arrête de battre, là, maintenant. Je sais que je vais mourir.

Je me sens si seule... Je ne veux pas mourir seul... Mais en même temps si mon coeur pouvait s'arrêter de battre tout de suite ça m'arrangerai...

Je me sens tellement stupide d'avoir, ne serais-ce qu'un instant, avoir pu croire, espérer, qu'Ethan tenait vraiment à moi! Je suis tellement déçu... Triste... Triste... et encore triste.

De la lumière! Une petite porte s'ouvre et quelqu'un allume la lumière.

La luminosité me brouille un peu la vue. Je distingue quelqu'un qui s'avance vers moi. Je plisse les yeux. Ma vue se stabilise. L'odeur...

Je hurle.

Je suis entouré de cadavres d'hommes et de femmes, tous à moitié découpé, charcuté, tous morts.

Je hurle.

Je crie. J'essaie de me débattre pour réussir à sortir de cette affreuse pièce. Mais je n'y arrive pas, je suis attaché.

L'homme s'accroupit devant moi. Il a de la barbe et des tatouages sur les bras qui remontent dans son coup. Je panique. Il a un espèce de bistouri dans les mains. Mon coeur s'accélère, je le sens battre dans ma poitrine. J'ai mal au ventre tellement j'ai peur. Est ce que je vais finir comme ces cadavres abandonné là ?!

« Alors ma jolie, commença l'homme au bistouri avec un air sadique, on commence par quoi? En combien de morceaux je vais t'envoyer à tes parents?

Ma respiration s'accélère. Je commence à pleurer. Je ne sais pas si c'est le fait que je sois au beau milieu de cadavres ou que l'homme devant moi est prés à me découper en tout petit morceaux.

Son téléphone sonne. Il vient de recevoir un sms.

- C'est ton jour de chance... dit-il déçu. J'ai un truc à régler, je reviendrai demain matin pour m'occuper de toi. En attendant, amuse toi bien avec tes petits camarades. rigola-t-il en passant son regard des cadavres à moi.

Je commence à comprendre. Il va me laisser toute seule dans le noir avec des cadavres autour de moi.

- Non, pitié! hurlais-je en pleurant. Pitié ne me laissez pas là! Je vous en supplie!

Il éteint la lumière et ferme la porte, à clef.

- Non!!! Revenez! criais-je tout en pleurant. Ne me laissais pas là ! Pitié!!! NON!!! »

Je continu de hurler. De toute manière je ne peux rien faire d'autre. Je tremble. C'est abominable d'être là, dans le noir sachant que tout autour de moi il y a des morts. Un tapis de morts en train de pourrir.

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