Chapitre 34

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Je sors de la douche, enfile un jean noir, un t-shirt gris et mes basket blanche. Mes cheveux son encore mouillés mais j'ai pas envi de faire ma "fille" et de demander à Ethan un séchoir.

Je sors de la salle de bain, discrètement. J'ai un plan. Même si généralement mes plans tombent à l'eau, j'espère que celui là marchera.

Je descend sur la pointe des pieds l'escalier. Je regarde aux allant-tour pour vérifié qu'il n'y a pas Ethan. Personne. En même temps, le manoir est tellement grand... Quand j'arrive à la porte d'entrer, je l'ouvre délicatement. Je sors puis je la referme. Il fait beau dehors. Je me précipite vers le portail qui est au bout de l'allé. Il faut que je sorte d'ici, que je prévienne la police. Je ne me ferai pas avoir une deuxième fois. Si Ethan m'a "enlevé" pour ensuite me re-livrer au gang de ses cousins c'est hors de questions. J'arrive devant le grand portail en fer noir. Je suis à bout de souffle. Je n'aurai jamais cru que cette allé allait être si grande. J'essaie d'ouvrir le portail mais je n'y arrive pas. Il est fermé à clef. Et merde. Je sens une présence derrière moi. Je me retourne et vois Ethan.

«  Qu'est ce que tu fais? me demanda t-il d'un air accusateur

Je ne lui répond pas, lui met un coup de pied dans le tibia et pars en courant. Il doit bien y avoir une autre sortie. Il faut que je la trouve. Je cours sur la pelouse verte, Ethan à ma poursuite. Il faut que je trouve un portillon, un trou, enfin je sais pas trop. Il faut que je trouve un passage me menant à l'extérieur. J'essaie de courir le plus vite possible mais Ethan se rapproche de plus en plus de moi l'air furax. Je redouble de vitesse. Le parc qui entoure le manoir est quand même très grand. Il doit bien avoir une autre sortie! Je passe à coté d'une grande piscine et d'un grand jaccouzi. J'aurai bien mis notre course poursuite à Ethan et moi sur pose pour y faire un saut, mais ce n'est malheureusement pas possible. Près de cette grande piscine il y a un immense chêne. Je dois avouer que toutes les plantes, fleurs, arbres et mobilier de jardin donne à ce parc un charme fou. Je commence à me fatiguer. Ethan est juste derrière moi, et lui ne semble absolument pas fatigué. Il se jette sur mes jambes et je tombe à la renverse. Je gémis, quand mon coude touche le sol. J'essaie de ramper tant bien que mal. Ethan s'agrippe à mes jambes puis prend ma taille entre ses mains et me retourne d'un coup. Je suis au sol, face à lui. Au moins on voit qu'il sait maitriser les gens. Il plaque mes poignets au dessus de ma tête quand il s'aperçois que j'essaie de lui mettre un coup de poing. Il est à califourchon sur moi. J'avoue que cette position est un peu ambiguë... J'espère que je suis la seule à l'avoir remarquer. Il me regarde fixement, intensément. Je ne sais pas vraiment définir son regard. Il y a du mélange entre de la haine, du désir, de l'interrogation.

J'essaie de me débattre mais c'est peine perdu.

- Ta quand même pas cru, que j'allais te faire confiance et que j'allais me laisser avoir une deuxième fois j'espère? lui dis-je le plus violemment possible

- Une deuxième fois?! Mais de quoi tu parles?

- Oh, joue pas l'innocent avec moi! Tu avais prévenu ces hommes qui m'ont enlevé dans la foret!

- N'importe quoi! se défend t-il

- Arrête de mentir! criais-je. T'avais pas l'air étonner et t'as rien fait pour m'aider. Ils étaient je sais plus combien autour de moi et t'as même pas essayé de venir. Comment ils auraient put savoir que j'étais là-bas hein?

- Comme tu l'as dit ils étaient trop nombreux pour que je vienne t'aider et ce n'est pas moi qui les ai prévenu! cria t-il encore plus fort que moi

- Mais c'est qui alors?!

- C'est certainement mon frère ! J'ai fais la connerie de lui dire que je ne t'avais pas tué.

- Et ça excuse que tu m'est laissé seule dans le noir avec des cadavres autour de moi?! Et après tu t'étonnes que je fasse des cauchemars! hurlais-je plus fort encore

- Je voulais venir t'aider. Mais je ne pouvais pas il fallait que j'attende le bon moment.

Ethan relâche une peu la pression sur mes poignets. J'en profite pour lui foutre un coup de poing qui le fait basculé, et là c'est moi qui me met à califourchon sur lui et qui lui bloque les poignets.

- Tu m'as laissé toute seule! lui hurlais-je. J'avais confiance en toi et toi tu m'a trahi!

- Mais arrête! Tu sais rien du tout! Je t'ai sauvé la vie et toi tu me gueule dessus! Y'a pas que toi qui est recherché partout! Moi aussi maintenant je suis recherché! J'ai risqué gros pour toi et tu ne t'en rend même pas compte!

Je relâche à mon tour la pression sur ses poignets. C'est vrai que j'y avais pas pensé... Si il m'a enlevé avant qu'on me tue, ça veut dire qu'il a enfreint les règles de ses cousins. Je me calme tout d'un coup. Je m'assois dans l'herbe en face de lui. Il se met dans la même position que moi.

- Pourquoi tu as fait ça? lui demandais-je perplexe

- Tu veux dire pourquoi je nous ai condamné tous les deux ? me dit-il un petit sourire aux lèvres

- Oui.

- Tu sais pourquoi.

- Je te déteste.

- Pourquoi? me demanda t-il calmement

- Par ce que quand je te vois, ma raison me dit de te haïr et mon coeur me dit de t'aimer.

- Et tu préfères écouter qui? Ta raison? Ou ton coeur? »

Je l'embrasse. Calmement, puis il me rend mon baiser encore plus fougueusement. Il faufile ses mains sous mon t-shirt et je fais de même pour le siens. J'oublie tout le négatif chez lui et je me concentre sur nos baisers, plus délicieux les uns que les autres.

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