Chapitre 62

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Le soleil commence à descendre à l'horizon. Je suis seule, sure une plage de sable fin. J'entends les vagues qui s'écrasent doucement sur la plage comme si elles ne voulaient blesser personne. Je sens le doux et chaleureux parfum d'été que la nature procure à mes narines. Je respire calmement. Je suis calme. Je me sens bien, apaisé, en sécurité. Je porte une fine robe blanche. J'ai un pain d'épeautre dans une main et du fromage dans l'autre. Je viens d'allée à l'épicerie du camping pour récupéré ce qu'il nous manquait pour manger ce soir. C'est tellement impressionnant de se retrouver seule, face à la mer. Mais ça ne m'angoisse pas. Je n'ai pas peur. Je ne peux même pas m'imaginer les pires choses qu'il pourrait m'arriver. Je sais qu'il ne m'arrivera rien. Le ciel devient peu à peu rosé coté mer, alors que coté étang le soleil apparait encore un peu. Je pourrais resté là, à contempler la mer des heures et des heures. Une mer calme et paisible. J'inspire. J'expire.

Je me dis qu'il faut que j'en profite. Je me dis que c'est peut-être la dernière fois que je viens ici, que peut-être c'est la dernière fois que je pourrais me retrouver avec moi même, en paix. Un endroit si paisible, comparable au paradis. J'aimerai ne jamais partir de là. Je me grave ces images et ces sensations dans mon cerveau, dans ma mémoire.

Je continu ma route, pied nu cette fois. J'ai retiré mes sandales . Une légère brise marine arrive sur moi. Ca me fait du bien. Il fait chaud à cette période de l'année. Pourtant je n'ai ni trop chaud, ni trop froid. Je suis juste bien. Un bout de bois, un branche d'arbre plutôt est en travers de ma route, comme un obstacle à franchir. Je reste là, devant cette branche étalé devant moi. Et puis, au loin, après cette branche d'arbre, je distingue un visage qui me semble familier. Je ne vois pas exactement qui est cette personne au loin. Mais vu sa taille ça doit être un enfant.

Quelque chose à l'intérieur de moi, me pousse à aller vers cet enfant, à franchir cette branche, cet obstacle. Je ne sais pas pourquoi mais au début je n'ose pas. Et puis, j'ai la sensation qu'il faut que je le fasse, que c'est important. Alors je prend ma respiration et j'enjambe cette branche. Je traverse un obstacle, j'arrive à passer après le pire. Comme si cette branche d'arbre n'était pas seulement une simple branche, comme si elle était toutes les embuches de la vie, de ma vie.

Je ne me retourne pas, j'avance. J'avance un peu et l'enfant au loin avance vers moi. Je m'arrête. Nez à nez avec la petite fille devant moi. Tout d'un coup je me retrouve à la même taille qu'elle. Je dois être accroupis.

Je l'observe et puis je la reconnais. Elle porte une jolie petite robe rouge avec un noeud papillon autour de la taille. Un grand chapeau rouge est posé sur sa tête, un peu sur le coté. Elle porte des petites ballerines blanche. Elle dois avoir environ trois ans. Elle tend une de ses petites mains potelée vers moi. Elle porte une petite gourmette en argent sur son poignet droit.

Cette petite fille, c'est moi.

Je me vois petite, quand tout n'était qu'innocence.

Sa main touche ma joue, et avec sa petite voix, elle me dit une seule et unique phrase:

« Arrête de te faire souffrir. »

A cette phrase une larme coula de ma joue.






Mes yeux s'ouvre. J'inspire. J'expire.

Je suis prête à raconter ce qu'il c'est passé hier soir.


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Merci à ma meilleure amie, qui m'a dit qu'en écrivant ce qui n'allait pas, ça faisait du bien.

Alors, je n'ai peut-être pas écrit ce qui n'allait pas,

Mais j'ai écrit ce qu'il m'aidait à aller mieux.

J'ai écrit.

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