Chapitre 73

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J'ai du mal à ouvrir les yeux. J'ai un mal de crâne affreux et la nausée. Je commence peu à peu à me rappeler ce qui c'est passé avant que je ne sombre. Je ne sais pas où je suis. Les murs qui m'entourent sont gris et vieux. Une odeur de moisie embaume la pièce. Une grande table rectangulaire en métal, grise trône au milieu de cet endroit sombre et lugubre. J'essaie de me relever et d'avancer, mais je me rend vite compte qu'avancer va être une tache compliqué puisque ma cheville gauche est enchainé. Génial... Retour à la case départ. Quelqu'un a pris le soin de me poser des vêtements à coté de moi, c'est vrai que rester dans une pièce froide en maillot c'est pas terrible. J'enfile vite un pantalon et un pull, qui s'avèrent être à moi. On veut me torturer mais on ne veut pas que j'ai froid? C'est un peu trop gentil à mon gout. Juste derrière la table, qui ressemble plus à une table d'opération qu'autre chose et qui plus est le seul meuble dans cet étrange pièce, il y a une porte. Une toute petite porte. En même temps, la pièce est elle aussi toute petite. Tout d'un coup, je me sens angoissé. Je n'aime pas les espaces restreints comme celui-ci. Je me sens mal et oppressé. Je me rassois par terre, sur le sol humide et m'appuie contre le mur. J'attends. J'attends que quelque chose se passe. Je m'attend à tout. Et, c'est étrange, mais je me contrefiche de ce qui peux m'arriver. J'ai tellement de haine et de rancœur en moi que je n'ai même pas la force d'être pourvu de n'importe quel émotion. Je vais attendre patiemment que le temps passe. Ils ont besoin de moi pour la mission de New York, je ne pense pas qu'il me feront de mal physiquement. Peut-être que je vais juste devoir rester là, à attendre que le temps passe, en étant nourrit et abreuvé au minimum, assez pour survivre mais pas assez pour me rassasier. Enfin c'est ce que je pense. Je fais des sortes de pronostiques, peut-être est-ce pour me rassurer, j'en sais trop rien.

J'essaie d'imaginer des choses. Je me crée des histoires, me fait des films. Tout ça parce qu'en réalité j'ai peur. Je me voile la face avec toutes ces pensées. Elles ne sont qu'illusion. Elles reflètent ma peur. Depuis que je suis elles ne font que ça. Mes pensées, mes propres pensées, les choses que je n'arrive pas à contrôler dans ma vie, essayent de se protéger elles mêmes. C'est vraiment triste d'en arriver là. Mais on va dire que j'ai pas vraiment le choix. Dans ma vie j'ai toujours voulu tout contrôler. Tout. Et au fur et à mesure, je me rend compte qu'avoir un total contrôle est impossible. J'essaie d'avoir les idées clairs et de ne pas péter un câble. Comme d'habitude j'ai envie de dire. Mais franchement tout ça m'aura appris que j'ai un énorme self-contrôle. C'est vrai, sans lui, je crois que j'aurais déjà tué plusieurs personne ou je me serais tué moi même, au choix.

Tout d'un coup la porte en fer s'ouvre. Ethan entre, précédé de deux hommes portant un gros sac en plastiques qu'ils posent sur la table. Ethan leur fait un signe de main et ils sortent de la pièce, le laissant seul avec moi.

« Comme on se retrouve... commencé-je

- Ah, soupire t-il. On se retrouve toujours tu n'as jamais remarqué? Jamais dans les mêmes circonstances bien-sure...

Je lui fait un petit sourire  Je ne me retiens absolument pas de le regarder de haut en bas avec un air tout aussi méprisant que mon sourire.

- C'est quoi sur la table? le demandé-je en faisant un signe de tête vers l'étrange chose toute emballé dans du plastique noir posé sur la table.

- Oh ça? dit-il avec un air assez sadique. C'est un petit cadeaux.

J'hausse un sourcil en signe d'incompréhension.

- T'inquiète pas tu vas vite comprendre. sourit-il mal-sainement.  Mais ne t'inquiète pas, personne ne te feras de mal.

Je souffle intérieurement.

- Enfin, pas physiquement en tout cas. rajouta t-il en faisant rentré les deux autres hommes de tout à l'heure de la pièce.

- T'es un monstre Ethan tu le sais?

- Je sais, et je le prend comme un compliment.

Un des deux hommes se poste à coté de moi, alors que l'autre découpe le plastique noir.

- Jason, fait en sorte qu'elle ne détourne pas la tête s'il te plait. dit-il à l'homme près de moi sadiquement.

Ethan prend une énorme boite qu'il avait amené en arrivant, l'ouvre et prend un marqueur. Je n'arrive pas à voir ce qu'il y a d'autre dans cette boite.

Je reporte mes yeux sur la table et là je vois une femme, complètement nu allongé sur la table. Elle à la peau extrêmement pale et les yeux fermé. Elle ne semble pas respirer. Oh non, je commence à comprendre le plan d'Ethan.

- Aller, commençons. dit Ethan en enfilant une blouse blanche.

Il trace de petit pointillé, sur le corps de la femme inanimé, avec son marqueur. Mon coeur commence à s'accélérer. Il ne va quand même pas faire se que je pense sous mes yeux?! Ayant fini de tracer tous les petits traits sur le corps de cette pauvre femme , il sort un scie de sa mallette et met un masque sur ses yeux et met des gants. J'ai essayé de détourner la tête quand il a commencé à la découper mais Jason m'en a empêché. Il y a du sang partout. La femme est séparé de ses quatre membres. La vue commence vraiment à devenir insupportable pour moi. Le sang qui gicle de son corps arrive à m'atteindre. Mon estomac se sers. Je ne peux pas m'empêcher de vomir sur le sol. Si j'avais pu j'aurais vomi sur les chaussures de ce Jason.

- Ethan... Arrête... le supplié-je

Il ne me répond pas. Il continue simplement. J'ai l'impression d'être dans un cauchemar. Le troisième homme l'aide à la découper. C'est sur qu'en morceaux c'est plus simple à transporté... Le plus violent dans tout ça, ça a été quant ils ont séparé la tête du reste. J'ai vomi une deuxième fois. C'est un vrai supplice de voir ça. J'essaie de fermer les yeux mais le bruit de la scie découpant les os de la femme est encore pire.

Au bout de ce qui me parait une éternité, ils mettent les bouts de cette femme dans deux gros sac poubelles.

- Alors Kath? Ça te plait? me demande t-il avec un air de psychopathe

- Je t'en pris ne refais plus jamais ça devant moi. le suppliais-je à nouveau.

- Quoi? Mais attends, il y en a encore plein à faire. Aller, le suivant!

Deux nouveaux hommes apporte un autre sac plastique et le pose sur la table. Ethan est déjà recouvert de sang et cette vue m'effraie. Ça me fait du mal de le voir comme ça. De le voir comme il est vraiment. Un monstre.

- Ethan... Pitié non. Pitié... commencé-je à pleurer.

Il commence à tracer ses petits traits sur le corps nu de l'homme mort.

- Non, hurlé-je. Pitié pas encore!

- Jason veut tu bien la faire taire je te prie. ordonne Ethan.

Jason va chercher dans la mallette d'Ethan un rouleau de scotch adhésif, en arrache un bout et le pose sur ma bouche. J'essaie de hurler de plus belle, mais je mon hurlement parait ridicule. Je pleure à chaude larme. Encore.

Le sang gicle à nouveau. Le bruit de la scie réapparaît. Ca recommence.

Les corps se sont enchainé dans la journée. Encore et encore.

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