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Salam Aleykûm. ❤
«J'suis un éternel incompris, donc seul l'Eternel me comprendra»
{Partie 44}
J'ai pris le téléphone et j'ai décroché.
-Moi : Allô ?
J'avais une voix pétée.
-Ma mère : -en pleurs- Allô Inaya ?
Ma mère en pleurs ?? J'me suis direct redressée, qu'est-ce qu'y s'passait ?
-Moi : Maman ?? Qu'est-ce qu'y a ?!
J'ai directement pensé à ma grand-mère.
-Moi : C'est jedda ??
-Ma mère : Oui, elle est à l'hôpital ! Elle est dans un état grave là, ils ont dit qu'il lui reste peu de temps pour vivre !
Alors là, mon cœur il a fait un bon. J'étais choquée...
«Il lui reste peu de temps à vivre»
-Moi : Elle est à quel hôpital ?
-Ma mère : A ******.
-Moi : J'arrive.
J'avais la gorge nouée, et puis entendre ma mère pleurer ça m'a fait mal au cœur de fou...
J'étais stressée, j'voulais pas que ma grand-mère meurt maintenant !
-Hakim : Qu'est-ce qu'y a ?
-Moi : Ma grand-mère elle est à l'hôpital Hakim, j'y vais maintenant
-Hakim : Attends j'te ramène wsh
-Moi : Nan toi dors moi j'y vais !
-Hakim : T'as cru j'allais t'laisser rouler tard comme ça toi ? Azy c'est bon parle pas j'te ramène.
J'me suis habillée en vitesse, Hakim il est resté en survet ensuite on est descendu. Une fois dans la voiture, il m'a demandé :
-Hakim : Elle a quoi ?
-Moi : J'sais pas wAllah ma daronne elle m'a dit elle est à l'hôpital et qu'il lui reste plus trop d'temps à vivre.
Il a rien dit. Il roulait vite...moi j'voulais trop pleurer de fou, ma grand-mère c'est ma vie j'l'aime trop, j'aime trop parler avec elle, c'est elle qui me conseillait et c'est la seule qui est à l'écoute avec moi sans me juger. C'est une personne en or...Et j'avais d'la peine pour ma mère, parce-que perdre sa mère c'est un cauchemar, j'pourrais pas vivre sans ma mère moi. J'avais le cœur qui battait à 100/h !
Quand on est arrivé devant l'hôpital, j'suis descendue dl'a gova et j'suis montée à la salle que ma mère m'avait dit. J'ai direct vu ma mère et Issam, ils avait l'air fatigué surtout ma mère !
Ça se voyait de ouf qu'elle avait pleurer, ça m'rendait folle de la voir comme ça wAllah...
J'suis partie vers elle, et j'l'ai pris dans mes bras. Vu que j'pleurais aussi elle m'a essuyé mes larmes et j'lui ai demandé :
-Moi : Elle est où ??
-Ma mère : *en me montrant la porte* Là, mais on peut pas lui rendre visite maintenant.
-Moi : Mais pourquoi ?! Mais si moi j'veux la voir !
-Ma mère : Nan tu peux pas Inaya ! Et puis en plus elle dort, elle a besoin d'repos.
-Moi : Ils ont dit qu'il lui reste peu de temps à vivre ?
-Ma mère : Oui...mais c'est la vie, toutes âmes goûtera à la mort.
J'voulais verser des tonnes et des tonnes de larmes, j'étais dégoûtée...même si je m'y attendait. J'ai regardé Issam, lui il pleurait pas ça mais se voyait qu'il était triste.
[...] J'étais rentrée de l'hôpital.
J'étais allongée, j'avais mis ma tête sur le torse de Hakim, j'pensais grave à ma grand-mère, comment elle devait se sentir et tout...j'avais mal pour elle, et pour ma mère aussi.
J'm'attendais pas à recevoir un appel à cette heure là, et surtout pas pour ça...
Hakim il essayait d'me réconforter et tout même si il avait du mal, mais...j'sais pas. Ça m'remontait pas l'moral, j'étais au plus bas, savoir que ma grand-mère allait bientôt
mourir...j'aurai aimé ne pas le savoir en fait. J'étais vraiment pas bien, j'avais le moral à zéro.
[...]
15h, j'étais allée rendre visite à ma grand-mère. Ça m'faisait de la peine de la voir allongée sans rien faire, elle avait l'air très fatigué et elle avait du mal à parler du coup j'lui disait rien pour pas qu'elle se fatigue à essayer de parler. J'avais l'habitude de la voir souriante et en pleine forme, et là, la voir comme ça, c'était grave bizarre.
J'avais pas l'habitude.
J'étais dans la cuisine en train d'préparer à manger, Hakim il était assit sur la table.
-Hakim : J'aime pas t'voir comme ça Inaya wAllah.
-Moi : Je sais mais j'vais pas faire semblant d'être bien alors que j'suis mal.
-Hakim : Je sais. Mais c'est la vie t'façon tu vas la revoir insh'Allah, toi aussi tu vas mourir un jour qu'est-ce tu crois ?
-Moi : Je sais.
Il est venu me prendre dans ses bras. Ça m'a fait du bien, heureusement qu'il est là Hakim. J'voyais qu'il avait d'la peine pour moi et ma famille, et il avait du mal à me consoler, j'le trouvais mignon.
-Hakim : *en essuyant mes larmes* Arrête de pleurer.
-Moi : ...
Il m'a fait un bisou, ensuite j'ai terminé de faire à manger puis j'ai mis la table.
Pendant qu'on mangeait, j'parlais normalement avec Hakim, mais j'étais ailleurs. J'essayais de pas trop penser à ma grand-mère, mais j'y arrivais pas.
Je vais vous passer quelques jours parce-que y a rien eut d'intéressant. Chaque jours, j'allais voir ma grand-mère. C'était toujours la même chose. J'souriais plus trop, enfin j'me forçais parce-que tout l'monde a l'habitude de me voir sourire, surtout Ambre.
Ambre c'est une vraie wAllah, toujours là pour moi, c'est ma seule vraie shab. Mais celle qui fallait vraiment consoler c'était ma mère, des fois j'me rends pas compte j'pense pas aux autres, ma mère elle doit être 10x plus mal que moi vu que c'est sa mère. Mais mon père s'y prenait bien pour la réconforter.
Alors, c'était tous les jours la même chose, la même routine, jusqu'à ce jour :
J'étais par la fenêtre parce-que chez moi y faisait trop chaud et dehors y avait du vent, et j'avais reçu un appel de mon père. Il m'a dit c'que j'voulais vraiment pas entendre.
Ma grand-mère était morte hier soir, Allah y Rahma. J'voulais vraiment pas l'entendre, mais j'm'y attendait ! Ce jour-là j'ai versé des tonnes et des tonnes de larmes, j'étais vraiment vraiment mal, j'avais perdu une personne en or ! Quand Hakim m'a vu dans cet état-là, il a directement compris et il m'a pris dans ses bras.
J'pensais à ma mère, dans quel état elle devait être...j'supporterais pas de la voir pleurer wAllah. Voir ma mère pleurer c'est...j'sais pas comment expliquer. Moi j'aime trop voir ma mère sourire, rigoler, et là je sais que j'vais la voir pleurer.
Ma grand-mère va tellement me manquer ! Ça voulait dire que j'allais plus aller dans cet hôpital lui rendre visite, et j'traînerai plus dans cette cité où elle habitait, et où ont grandis mes parents ! Tout ça, ça va trop me manquer. Sa voix aussi...son sourire. TOUT d'elle va me manquer.
Maintenant qui c'est qui va m'écouter parler des heures et des heures sans me couper ? Y a que ma grand-mère qui y arrivait. C'est la seule à qui j'kiffais vraiment raconter mes problèmes, je l'aimais tellement !
J'avais vraiment le cœur brisé, j'étais dégoûtée.
On était allée au Maroc avec ma famille pour l'enterrement. Ça faisait vraiment bizarre de voir toute ma famille triste, en pleurs...mon frère Issam lui y pleurait pas, mais j'sais qu'au fond il était mal. Sofian lui il arrêtait pas d'pleurer parce-que ma grand-mère était proche de lui aussi, toujours elle le chouchoutait et elle lui faisait des cadeaux.
Voir ma mère pleurer, ça m'faisait encore plus pleurer moi, j'essayais d'me retenir mais c'était trop dur. Y avait presque toute ma famille, sauf les enfants. (à part mes frères)
Je vais vous passer parce-que sinon ça va sûrement vous saouler.
[...]
Ça devait faire 3 mois qu'on était retourné en France. J'allais pas vous raconter les jours où j'pleurais pour ma grand-mère parce-que sinon allait être trop long et pas très intéressants pour vous. Vous savez c'est quoi de perdre une personne chère...enfin pas tous mais voilà quoi.
Heureusement que Hakim était là, pendant ces 3 mois il a vraiment été gentil, il prenait soin d'moi et j'aimais ça. Il était plus attentionné. En tout cas il a réussi à me remontrer le moral.
J'étais assise sur le canapé en train de regarder Corneil et Berniiiiiie, voici mon histoire, l'histoire...aye ouye Bernie j'ai compriiis ! L'histoire de Corneil & Berniiiiiiie !
Et je kiffe quand Bernie dit Si un jour on apprend que tu parles la belle vie c'est finiiiie, si tu ne veux pas que ça se sache t'as intérêt à faire touuut c'que j'diiiiis !
(les vrais ont chanté)
Quand Hakim viens me voir, y s'pose sur le canapé.
-Hakim : Ça va ou quoi ?
-Moi : Ça va et toi ?
-Hakim : Bon j'ai une surprise pour toi.
Le vent.
-Moi : *en me redressant* Ah bon ?
-Hakim : Ouais, c'est pour zehma te...t'as vu t'es mal en c'moment ?
-Moi : Ouais ?
-Hakim : Ben c'pour...azy j'sais pas comment on dit zeubi ça va m'énerver !
Bipolaire ce gars.
-Moi : Mdrrr t'es sérieux à t'énerver tout seul là ? Tu veux dire quoi ?
-Hakim : Zehma quand t'es d'mauvaise humeur et tu veux faire un truc qui va t'mettre bien.
-Moi : Hein ?
J'le regardais avec incompréhension.
-Moi : Pour m'changer les idées ?
-Hakim : Ouaais voilààà, ben on va partir au Maroc. A Agadir, villa de fou, piscine de fou et tout tu vois les bails ?
-Moi : Ah ouaais louuurd, jure ? On y va quand ?
-Hakim : Le 2.
-Moi : Qui arrive là ? Attends mais s'te plaît j'peux ramener quelqu'un ?
-Hakim : Ah ouaaais j'voulais que zehma on soit que à deux, en amoureux, et toi tu veux prendre quelqu'un avec nous ?
-Moi : Ah...
J'voulais trop ramener Ambre.
-Hakim : Nan j'rigole avec toi hein, ramène qui tu veux.
-Moi : C'est vrai ? T'es sûr ça t'dérange pas ?
-Hakim : Nan wAllah tant qu'ça t'fait plaisir j'm'en fous.
-Moi : J'peux ramener Ambre ?
-Hakim : Ouais.
-Moi : Oh merciiii t'es l'meilleuuuur !
-Hakim : Je sais pas b'soin de me l'dire, par contre t'as vu j'vais pas rester avec 2 gadjis obligé j'ramène un gars.
-Moi : Ouais t'inquiète.
-Hakim : Fais moi un bisou.
J'lui ai fais pleins pleins pleins d'bisous, ensuite y m'a poussé en disant «C'est bon c'est bon tu m'as saoulé » ce bâtard mdrr, du coup j'ai appelé Ambre pour savoir si elle pouvait venir. On restait là-bas 2 semaines.
Bref j'vais vous passer l'appel parce-qu'on est resté 2h au tel, elle m'a dit qu'elle devait voir avec sa mère mais que normalement elle pouvait.
Quelques minutes plus tard, j'étais en train d'faire le ménage, et puis j'suis descendue jeter les poubelles. Quand c'était fait, j'allais remonter, mais j'ai croisé Idriss.
-Moi : Ah Idriss ça va ?
-Idriss : Ça va et toi ?
-Moi : Tranquille...qu'est-ce que tu fais ici ?
-Idriss : J'suis partie voir ma tante.
-Moi : Ah elle habite ici ?
-Idriss : Ouais.
-Moi : Ah mais j't'ai jamais vu ici moi ?
-Idriss : Je sais j'viens pas tout l'temps...
Il avait l'air préoccupé par quelque chose. Il est vraiment chelou en c'moment.
-Moi : Bon...t'as l'air pressé, j'te laisse.
-Idriss : Euh...ouais.
Je me retourne pour monter les escaliers, et là je tombe nez à nez avec la voisine. Oh nan pas elle...
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InayaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant