Chapitre 2

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Il l'avait stoppé dans son élan. Adélie n'osait plus respirer, le Roi en personne avait posé sa main sur son avant bras. Cette main si grande et orné de chevalières.

Adélie avait immédiatement baissé la tête à ce contact. La salle était devenue silencieuse et tous attendaient, suspendu aux faits et geste de Sa Majesté.

« Mademoiselle ? »

La voix du Roi, si suave, autoritaire et douce à la fois. Il venait de s'adresser à Adélie. Elle cru s'évanouir à ce moment là mais la main toujours posé sur elle la tenait éveillée.

Elle ne savait si elle devait répondre où si elle en avait l'interdiction. Néanmoins elle se risqua à marmonner un faible « oui ? »

« Qui vous a fait cela ? »

Il pointait les marques sur ses doigts. Les mêmes marques qui l'avaient conduite là où elle était, à coté du Roi.

Adélie regarda sa main, la chaire était à vif. Elle avait honte de s'être présentée avec une main ensanglantée devant la famille royale.

« Je n'étais pas assez rapide en cuisine Votre Majesté... »

Devant le silence de la salle elle répondit doucement. Sa voix était fluette et ses jambes lui semblaient être en coton.

« - On vous a donc fait cela pour vous punir ? demanda-t-il doucement à la jeune femme

- O...Oui Votre Majesté

- Qui ?! »

Cette fois sa voix avait grondé dans toute la pièce. Adélie n'avait toujours pas relevé la tête de peur de croiser le regard de son Roi.

Les autres domestiques avaient eux aussi baissé la tête. Elle ne voulait pas dénoncer le chef des soupes mais elle n'avait pas le choix, elle ne pouvait mentir à son Souverain.

« - Le chef des soupes, chuchota-t-elle de peur que celui-ci l'entendent

- Pardonnez-moi Mademoiselle, je vous ai mal entendu, pouvez vous répéter ? »

Plus le Roi commençait à s'impatienter, plus Adélie sentait la panique monter en elle. Elle ne devait pas pleurer devant Sa Majesté. Elle prit son courage et répéta ce qu'elle venait de dire.

« Vous dites que le chef des soupes vous a fouetté les mains car vous n'alliez pas assez vite dans votre travail ? Je n'accepterais pas de telles choses dans mon palais ! Qu'on m'amène ce misérable ! »

La main du Roi n'avait toujours pas quitté le bras de la jeune femme. Elle ne pouvait s'échapper, elle allait être confrontée à son bourreau. Et si celui-ci arrivait à convaincre le Roi qu'elle mentait elle serait décapitée sur le champ.

Adélie commençait à voir trouble, la pièce tanguait autour d'elle. Elle se reprit à l'arrivé du chef.

Le pauvre homme arriva les mains jointes derrière le dos, le regard sur ses souliers.

Le Roi se leva, tenant toujours le bras d'Adélie fermement.

« Vous avez osé fouetter la main de cette jeune femme car elle était trop lente à votre goût dans son travail ?! »

La voix du Souverain résonnait dans la pièce personne n'osait ce serait-ce que respirer. Adélie gardait les yeux baissés, elle ne voulait pas regarder le chef des soupes dans les yeux, trop honteuse de l'avoir dénoncé.

« - Votre Majesté, si je n'avais pas fait cela...

- Assez ! Votre acte est impardonnable, je ne tolérerais pas ce genre de pitrerie dans mes cuisines! Amenez le au cachot je déciderais de son sort plus tard ! »

Aussitôt que le Roi avait terminé, deux gardes attrapèrent le condamner et le firent sortir de la pièce. Le calme revenu, les domestiques reprirent leur activité. Adélie était blême devant cette scène. Par sa faute un homme risquait de mourir.

« - Gustave je doute que ce genre de réaction de votre part calme les révoltes dans le pays, vous venez de défendre une pauvre bonne...

- Cesser de m'appeler comme cela mère ! Je suis votre Roi, dois-je vous le rappeler ?

- Pardonnez moi mais je pense que...

- Ma réaction ne regarde que moi maintenant si vous vouliez bien retourner à votre place de Reine Mère et cesser de vous occuper des affaires qui ne sont point les votre. »

Sa voix avait été si ferme que La Reine Mère s'était aussitôt ravisée. Adélie n'attendait qu'une chose : que le Roi la lâche pour qu'elle puisse s'enfuir. Mais visiblement ce n'était pas dans les projets de celui-ci.

Il se tourna vers elle.

« Mademoiselle, je suis navrée de votre situation, si vous voulez bien, ma sœur se fera un plaisir de vous faire soigner et nettoyer. »

Adélie osa pour la première fois depuis l'altercation relever les yeux. Elle plongea dans ceux du Roi. Des yeux bleus comme le ciel et profond comme l'océan. Mais cette vision fut de courte duré car la pièce se remit à tanguer et la pauvre jeune femme affaiblit s'évanouit...

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant