Chapitre 73 (Partie 2/2)

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Gustave avait plaqué Colombe contre le mur, Adélie fixait la scène en silence. Soudain les mouvements de Colombe se firent plus désordonnés, Adélie vit la main de son époux encerclé le cou de la bourgeoise soutirant à la jeune femme son air. La Reine se précipita en criant sur la scène qu'elle avait sous les yeux.

« Gustave non ! »

Elle tirait le bras libre de son époux en vain, il ne lâchait pas sa prise privant, seconde après seconde, Colombe de la vie. Adélie ne réfléchissait plus, elle avait beau haïr cette femme, elle ne voulait en aucun cas sa mort. Egoïstement, elle ne souhaitait pas non plus que son mari devienne un meurtrier.

« -Gustave ça suffit maintenant, lâche la ! S'époumonait la Reine en tirait la chemise du Souverain.

-A cause d'elle tu ne me pardonneras jamais, elle ne mérite plus de vivre, souffla-t-i l entre ses dents »

Comprenant que son époux ne lâcherait pas la gorge de la jeune bourgeoise, la jeune femme paniqua. Le visage de Colombe virait au bleu violacé inquiétant Adélie.

« Je t'en pris Gustave, laisse la respirer ! »

La jeune femme se débâtait en vain, la prise de son agresseur était bien trop forte sur sa trachée. Ses mains tentaient de libérer son cou. Adélie comprit que Colombe risquait de perdre connaissance quand ses yeux se mirent à frétiller.

« Gustave lâche là ou je ne pourrais jamais te pardonner de l'avoir tuer ! »

S'écria désespérément la Reine. Le Souverain retira sa main de la gorge de la jeune femme comme si elle l'avait brûlé. Colombe tomba à terre en toussant. Ses poumons irrités lui arrachaient un gémissement de douleur à chaque nouvelle inspiration. Gustave lança un dernier regard plein de haine à la jeune femme sur le sol.

« Je veux que tu parte, définitivement, tu es chassé du palais, de la capitale et de la ville, je ne veux plus jamais te revoir, assena-t-il froidement, sinon, je ne m'arrêterais pas cette fois »

Adélie reprenait son souffle pour avoir crier. Elle ne regarda pas Colombe, la femme qu'elle haïssait, mais son époux. Peu à peu l'adrénaline laissa sa place aux émotions. Ses yeux s'embuèrent, Gustave n'avait même pas prit la peine de nier.

« « Caresser les courbes et lécher les plis » ? » cita Adélie la voix tremblante.

Gustave souffla en se frottant le visage épuisé. Ses grandes mains décorées par ses chevalières scintillaient grâce aux rayons du soleil qui passait par la fenêtre. La Reine n'avait même pas fait attention, elle était toujours vêtue de haillons.

« J'ai eu un passé avant de te rencontrer, tu le sais très bien ! S'énerva-t-il »

La jeune femme le fixait intensément. Seuls les toussotements de Colombe venaient briser le silence qui s'était installé. Adélie eut brusquement une terrible pensé.

« Si jamais elle tombe enceinte avant moi, je ferrais rompre notre mariage »

Elle avait tant bien que mal essayé de contrôler sa voix. Elle quitta la pièce afin de refouler de nouvelles larmes. Elle voulait se calmer, ne plus penser à tout cela. Mais le Souverain l'avait suivit et la rattrapa au milieu d'un corridor.

« Je ne t'ai jamais ... enfin je n'ai jamais... je n'ai pas fait ce que tu crois avec Colombe, tenta-t-il de se justifier. »

Adélie fronça les sourcils. Que s'était-il passé alors ? Gustave comprit sa question et reprit la parole.

« Je l'ai embrassé dans la bibliothèque l'autre jour, je voulais... je voulais savoir si mes sentiments pour toi étaient toujours aussi fort et sincère... Adélie tu ne mérite pas de souffrir »

Il esquissa un geste pour lui caresser la joue qu'elle évita en reculant. Il l'avait pourtant bel et bien fait souffrir. Malgré tout, la jeune femme sentit un poids libérer son cœur, il n'avait pas eut de relation charnelle avec cette bourgeoise.

« Quand je l'ai embrassé, il n'y avait rien... ma tête ne tournait pas, je n'avais pas chaud, mes mains n'avait pas envie de parcourir son corps... je l'ai embrassé le plus longtemps possible pour être sur mais ... rien, je ne l'aime pas... alors que toi ma douce... ma tendre épouse... »

Adélie plaqua immédiatement une main sur sa bouche pour l'empêcher de continuer. Elle ne voulait pas entendre sa tirade amoureuse pour la simple raison qu'elle risquerait de retomber bêtement dans ses bras. Il l'avait trahit. Lentement, elle approcha sa bouche de son oreille pour lui murmurer.

« Quand votre frère a déposé ses lèvres sur les miennes, vous l'avez fait décapiter »

Sur ces paroles elle le relâcha et reparti dans les corridors sans se retourner, bien décidée à faire payer son baisé à son mari.

Le Souverain avait tressaillit en entendant les paroles de la jeune femme. Il s'était souvenu de la colère qu'il avait eut en apprenant ce que Batiste avait fait. Il avait usé de son pouvoir pour l'éloigner pour toujours de sa belle. Il comprenait la douleur de la jeune femme et il comprit dès lors, que la récupérer serait une tâche difficile à accomplir.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant