Cela faisait maintenant trois jours que Gustave n'avait pas adressé la parole à Adélie, il fuyait les repas et dormait même dans sa propre chambre laissant la pauvre jeune femme seule. Elle savait se montrer patiente mais commençait à en être fortement peinée.
Si cette soudaine ignorance de son époux s'était arrêté à leur couple, la jeune femme aurait pris son mal en patience mais voila que maintenant, le Roi refusait de répondre à ses devoirs de Souverain. Si bien que c'était à Adélie que l'on demandait son avis sur les questions politiques.
La jeune Reine se tenait, mal à l'aise, au bout de la longue table dans la salle de réunion. Des dizaines de parchemin étaient étalés couvrant entièrement le bois.
« -Votre Majesté, nous avons réduit de 30 000 livres les dépenses pour les soldats afin d'acheter du blé pour les paysans du sud. Sa Majesté le Roi nous l'avait commandé lui-même sans nous précisé où trouver une telle somme...
-Non, le coupa-t-elle, nous ne pouvons retirer leurs matérielles et leurs vivres à nos régiments, il en va de la sécurité du pays, pour le moment, nous n'avons eu aucun retour de l'Italie depuis sa mort de notre... pardon leur princesse, se reprit-t-elle, mais il pourrait venir à nous attaquer, il faut trouver de l'argent ailleurs... »
La jeune femme avait beaucoup de mal à se lancer dans de tel sujet diplomatiques. Elle n'avait jamais été préparée à cela.
« -Votre Majesté, si je puis me permettre, notre Roi refuse d'entendre parler du pays pour le moment, c'est donc votre devoir de le remplacer, c'est à vous de prendre de tel décisions, intervenu un conseiller
-Je le sais bien... et si nous supprimions le banquet de printemps, il n'est en réalité qu'une excuse pour les nobles de se saouler au frais du Roi, proposa Adélie.
-Bien, cela nous ferrais 20 000 livres, il nous en reste encore un tiers à trouver, mais j'ai bien peur qu'en supprimant leurs divertissement, vous créer une révolte au sein même du palais. »
La Reine passait ses journées ainsi, à prendre des décisions auxquels elle n'avait jamais été confrontée. Partagé entre le besoin du peuple et le bonheur de la cour. Il fallait qu'elle ramène Gustave à la raison, même si leur couple resterait en froid, qu'il revienne tout de même sur son trône.
Le jeune homme quant à lui jouait avec ses chiens totalement indifférents au sort de son pays. Il avait passé ces trois jours à s'occuper l'esprit pour éviter de se morfondre, il était conscient malgré tout qu'ignorer son épouse ne ravivera pas son bonheur d'être père. Peu à peu, Gustave avait envisagé la possibilité que sa femme soit infertile, cette idée lui brisait le cœur, il avait tellement rêvé construire une famille avec elle et voir leurs enfants jouer dans les jardins du palais. Il se voyait déjà, enseignant à son aîné comment gouverner son pays.
Son valet se tenait droit à quelques mètres de lui. Il épiait ses moindres fait et geste, près à intervenir si un chien venait à s'attaquer à son Souverain. Après une bonne heure parmi ses bêtes, Gustave rejoignit le palais.
Adélie s'était effondrée sur le lit conjugal, complètement exténuée. En se mariant, elle n'avait pas signé pour cela, certes elle devait soutenir et épaulé son époux dans sa tâche de gouvernance mais pas le remplacer.
Ereintée, la jeune femme tira sur les ficelles de son corset afin de se détendre un peu, se débarrassant de sa lourde robe. Elle souffla de satisfaction en libérant sa cage thoracique et en profita pour retirer les quelques épingles qui parsemaient ses cheveux. Depuis qu'elle côtoyait les conseillers du Roi, elle s'obligeait à respecter le code vestimentaire strict de la cour, hormis la perruque qu'elle se refusait toujours de porter
Pratiquement nue, elle se massa les temps afin de soulager les maux qui la tourmentaient. Elle ne s'attendait pas à ce que quelqu'un pénètre dans la pièce. Adélie émit un cri strident en voyant la porte s'ouvrir. Elle n'eut pas le temps de camoufler son corps.
Gustave l'a détaillait, dans l'embrasure de la porte, ses yeux était plus sombre qu'a leur habitude. La jeune femme restait figée face à son mari, elle ne l'avait pratiquement pas vu depuis trois jours et voila qu'elle se retrouvait presque nue sous ses yeux.
« Je...pardonne-moi ! bredouilla-t-elle en attrapant un draps pour se couvrir »
Le Souverain n'avait pas bougé, son regard toujours braqué vers la jeune femme. Il l'a trouvait si belle et séduisante. Elle éveillait en lui toute sorte de sentiments, des plus formels aux plus impropres.
Tel un félin devant sa proie, il rejoignit Adélie en quelques enjambées. Son visage n'était qu'a quelque pouce de celui de son épouse. Elle sentait le souffle chaud de son amant sur son front. Ainsi, les yeux levé dans sa direction, elle se sentait totalement à sa merci.
Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baisé plus hargneux que tendre. Surprenant la jeune femme, Gustave pressait sa bouche violement contre ses douces lèvres. Il paraissait la punir avec ce contact. Fort de constater que son Roi ne mettait aucun sentiment dans leur embrassade, la jeune ne put retenir une larme. Elle s'échappa de ses cils et roula sur sa joue pour terminer sa course sur ses lèvres, donnant un goût salé à leur baiser.
Elle ne voulait pas que cela se passe ainsi pais elle avait du mal à espéré un quelconque pardon de son époux. Adélie aurait voulu discuter avec lui, qu'il lui partage ses sentiments sur la situation mais elle avait bien comprit qu'elle n'était plus digne de les connaître.
« Gustave, il faut... que nous discutions, je veux arranger les choses... on se l'ait promis : dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et la maladie ... »
Le Souverain senti son cœur se serré en repensant à leur mariage. Il se sentait trahit par la femme qu'il aimait, il avait l'impression d'être enfermé dans u étaux l'empêchant de respirer correctement. Ils s'étaient promit amour et fidélité, mais il ne s'imaginait pas être trompé de la sorte.
Il recula doucement comme si la peur l'avait gagné. Adélie sentait de nouveau une boule dans sa gorge. Elle avait tenté le tout pour le tout en lui rappelant leur unions et leurs promesses, mais elle avait visiblement échoué à la ramener à la raison.
Le Roi quitta la pièce aussi vite qu'il y était entré. La jeune femme s'effondra au sol en pleure, qu'avait-elle fait pour m'hériter cela, elle aimait si fort son mari. Maintenant, elle était persuadé de la fin de son couple.
Il marchait si vite dans les corridors du palais que les domestiques n'avait pas le temps de s'incliné qu'il avait déjà disparu. Gustave marchait droit et déterminé. Il savait ce qu'il souhaitait plus que tout présentement. La porte de la bibliothèque s'ouvrit si violement que les murs tremblèrent. Il l'a vit assise sur un divan absorbé par sa lecture.
Sans aucune forme de politesse, il fonça sur elle et claqua sa bouche contre ses lèvres molles.
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Mon Roi [EN CORRECTION]
RomanceAdélie, fille de jardinier, voit son destin basculer en intégrant les cuisines du palais. Mais elle est loin de se douter que celui-ci changera à tout jamais quand elle croisera le regard du Roi, un regard aussi profond que ténébreux et cachant de l...