Gustave surprit se dégagea des lèvres de la jeune femme. Il savait que certaine Dame pouvaient être directe mais il ne pensant pas qu'une demoiselle le soit aussi.
« -Votre Majesté, pardonnez-moi j'avais cru comprendre que...bredouilla Sidonie gênée
-Il n'y a pas de mal, mais votre beauté et douceur ne doit pas être gâchée dans une relation qui nuirait à votre réputation. De ce fait, je vous ai trouvé un époux. Annonça-t-il fièrement.
-Comment ?! S'exclama-t-elle, mais je ne veux point me marier, blêmit-elle »
Le Souverain posa une main amicale sur l'épaule de la marquise.
« -Un de mes conseillés se retrouve veuf depuis que la maladie à emporter sa défunte épouse, il se trouvait qu'elle devenait bien vieille aussi, je souhaite que vous vous mariez.
-Vieille ? Mais enfin, quel âge à votre conseillé ?! »
La marquise savait que le clergé avait pour habitude de proscrire les mariages entre un jeune homme et une femme plus âgée. Le conseillé était donc plus vieux que sa défunte épouse. Une sueur froid coula sa nuque.
« -Enfin, Ma demoiselle la marquise, en oublié vous les convenances ? Cela ne se fait pas de demander l'âge d'une personne, enfin si je puis vous répondre : il est suffisamment âgé pour que son crâne soit couvert de cheveux blancs. Me croyez-vous assez idiot pour engager un conseillé plus jeune que moi ?
-Non ... je... Votre majesté vous ne pouvez pas me marier avec un homme aussi vieux, dit-elle les larmes aux yeux.
-Et pourquoi cela ? S'étonna-t-il
-Vous l'avez dit vous-même, cela gâcherais ma beauté et ma douceur !
-Vous avez gâché votre beauté et votre douceur en pactisant avec ma mère, je pourrais vous faire enfermer pour trahison demoiselle. »
Cette dernière révélation suffit à faire cloitre la bouche de la marquise. Comment pouvait-il être au courant ? Cela voudrait dire qu'il jouait la comédie depuis le début ?
« Me croyez-vous vraiment sot pour laisser ma mère avec ses idées malsaines vaquer dans le palais sans espion ?! »
Cette fois, la voix du Souverain avait tonné dans la pièce faisant tomber le livre de la main de la jeune femme.
« Vous souhaitiez user de vos charmes ? Vous en aurez tout le loisir avec votre nouvel époux, le mariage sera célébré en ville, je ne veux pas célébrer de festivité pour vous. »
La Roi quitta la pièce laissant la marquise de Varney sangloter seule sur son triste sort. Il savait qu'en prenant cette décision, il ferait au moins un homme heureux.
Il regagna son bureau où Adélie l'attendait.
Ils échangèrent un chaste baisé mais Gustave se rendit compte que sa femme était nerveuse.
« -Que t'arrive-t-il ma douce ? Est-ce encore ces vertiges qui te tracassent ? Questionna-t-il inquiet.
-Non, non, je vais bien, mais je crois qu'un événement pourrait nous empêcher de mener à bien notre plan pour sauver Isadora...
-Dit-moi donc, pressa-t-il
-Ta sœur... elle attend un enfant, l'héritier d'Italie... ne nous pouvons pas aller à l'encontre d'une dynastie entière parce qu'un de ses membres est un monstre ? »
Gustave s'écroula derrière son bureau. Il n'avait retenu que ces quelques mots : Isadora était enceinte. Sa si petite et jeune sœur attendait un enfant. Soudain tout ce qu'Enrico d'Italie avait fait subir à la jeune fille devenait plus réel pour le Souverain. Alors qu'il espérait qu'elle se reconstruise à l'abri des murs du palais, le résultat de toute cette douleur était en train de grandir en elle et il ne pouvait rien faire pour l'en empêcher.
« Gustave ? Gustave ?! »
Le jeune homme sursauta en entendant son prénom. Ses pensé l'avait mené si loin qu'il en avait oublié la présence dans la pièce.
«- Oui, pardonne moi je réfléchissais. Il est hors de question qu'elle retourne en Italie, avec ou sans héritier dans son ventre. Je suppose qu'elle ne voudra pas se séparer du nourrisson à la naissance ?
-Je l'ignore, elle a supplié Auguste de lui retiré. Elle était prête à se frapper l'abdomen...Tu devrais aller lui parler, je sais que ces difficiles pour toi de revenir vers elle alors que tu l'as repoussé devant toute la cour le jour de son départ mais tu dois le faire, elle a besoin de toi... Tu es sa famille... »
Isadora était allongée sur son lit, cela faisait une semaine qu'elle ne l'avait pas quitter. Elle refusait de bouger et de parler. Ainsi elle passait ses journées et ses nuits à fixer le plafond, à mémoriser inconsciemment chaque détail du bois pour ne jamais l'oublier.
La porte s'ouvrit mais elle ne bougea toujours pas.
Elle reconnu l'odeur de son frère. Celle du grand monarque. Elle voulait se jeter dan ses bras et pleurer pour tout oublier mais l'humiliation qu'elle avait subit lors de son départ lui dictait de rester immobile. Malgré tout, ses yeux s'embuèrent de larmes.
« Isadora... Adélie m'a donner le résultat de l'examen, je voulais savoir si ... si tu allais bien... ? »
Lentement, la jeune fille tourna sa tête pour regarder son frère. Elle remarqua que ses traits était légèrement tirés, des poches bleuté avait prit place sous ses yeux. Ses cheveux étaient comme toujours en bataille mais ils lui donnaient aujourd'hui, un air plus fatigué encore.
Elle prit la parole avec difficulté, sa bouche était pâteuse et sa gorge engourdit par les larmes.
« J'essai... j'essai tant bien que mal d'oublier l'enfer... d'oublier cet homme... j'ai cru pouvoir m'en sortir en revenant ici... à la maison... mais je ne peux pas guérir si cette chose qui pousse dans mon ventre me rappel tous les jours la douleur... la douleur de ces soirées passé avec lui, puis celles de ces nuits froides où j'essayais d'oublier sa venu, enfin celles de ses journée à attendre qu'il revienne, seule ... je suffoque dès que quelque chose me rappelle cette douleur... dès qu'on touche mes jambes... ma poitrine... je... »
Elle fut interrompue par une étreinte. Une étreinte si ancienne et pourtant si familière, celle de son frère.
Gustave n'avait pas réussi à se contrôler et une larme s'était échappée de ses yeux bleus. Il avait immédiatement soulevé sa sœur pour la serrer dans ses bras.
La jeune fille s'était laissé aller contre le torse de son frère. Elle sanglotait comme une enfant mais peu lui importait, il était son frère aîné.
« Je... je ne veux pas le garder... je ne pourrais pas l'aimez... » Pleura-t-elle en désignant son ventre.
Gustave avait reprit ses esprit mais Isadora était toujours blottit dans ses bras. Il la détailla un moment en silence. Elle était si maigre, si faible, il devait la protéger, il ne l'avait pas fait jusqu'à présent mais tout n'était pas terminé. Sa sœur était toujours en vie, il se devait de s'occuper d'elle maintenant.
Elle gigota dans ses bras afin de planter ses yeux du même bleu dans les siens.
« Je t'en supplie Gustave... retire le moi... »
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Pour les 100k vues hip hip hip-hourra ! Merci du fond du cœur, j'ai déjà écrit un mot sur mon profil dédié à ce sujet donc je ne me répéterais pas davantage.
Voila que Sidonie est démasquée, mais Adélie qui les a entendu rire, ne sait rien de la supercherie...
Comment Gustave va-t-il faire pour aider sa sœur ?
Prochain chapitre bientôt ...
Daeaye ♥
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Mon Roi [EN CORRECTION]
RomanceAdélie, fille de jardinier, voit son destin basculer en intégrant les cuisines du palais. Mais elle est loin de se douter que celui-ci changera à tout jamais quand elle croisera le regard du Roi, un regard aussi profond que ténébreux et cachant de l...