Chapitre 80

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Adélie s'enfuit le plus loin possible de cette femme acerbe. Elle s'arrêta contre un mur une fois certaine que sa belle-mère ne pouvait plus la blesser, elle était essoufflée. La jeune Reine avait l'impression d'étouffer, elle avait déjà envié la grossesse de Flore mais jamais elle n'y avait songé comme un avertissement des cieux.

Son destination initiale vers le bureau du Roi changea. Adélie décida de se rendre à la chapelle du palais, là où elle avait épousé Gustave. Elle descendit l'escalier frais menant à la maison des cieux. Ses souvenirs revint, toutes les bougies et cierge présents lorsque Isadora était souffrante avait disparu, laissant place à une chapelle sombre et humide.

Le Souveraine prit place où se tenait Gustave quelques mois auparavant. Elle se remémora la tristesse dans le regard de son mari alors qu'il suppliait le ciel de lui laisser sa sœur. Adélie savait que malgré le temps écoulé depuis son enterrement, Gustave continuait de se sentir coupable et cela le rongeait de l'intérieur. Elle avait l'impression que rien ne pouvait soulager sa peine hormis peut être un enfant.

Sa robe se déposa autour d'elle dans un plissement voluptueux quand elle s'agenouilla. Telle une auréole sacré, le tissue luxueux l'entourait. La jeune femme joint ses mains afin de quémander de l'aide. Ses parents avaient toujours été très pieux et elle-même vouait un amour inconditionnel en ses créateurs.

« Dieux, venez-moi en aide. Puisse votre amour pour vos enfant avoir pitié de moi. »

Murmura-t-elle avant de faire sa propre demande. Ses yeux s'étaient clos pour mieux se concentrer et sentir toute les émotions qui la submergeaient. Un mélange de peur et de douleur ainsi que de l'incompréhension, pourquoi elle ?

« J'ai toujours été bonne et j'ai toujours respecté vos textes sacré. Est-ce mon union avec le Roi qui vous auriez mit en colère ? J'ai si peur pour la santé de mon époux, je l'aime, vous connaissez mes intentions, elles ne sont en rien malsaines. Donnez-lui je vous en supplie mes Sirs, l'unique chose qui le rendrait heureux. »

Par la suite, la jeune femme pria chaque divinité une par une. Elle devait être dans la chapelle depuis au moins deux heures quand Gustave y entra à son tour. Il tenta de se faire discret afin d'écouter cette magnifique créature prier. Il s'approcha doucement afin d'entendre les murmures qui franchissait les lèvres entrouvertes de la jeune femme. Le Roi réfréna son envie de les embrasser.

Mais quand il entendit les mots de son épouse, son cœur se serra. La détresse d'Adélie se ressentait dans toute la pièce.

« ... pardonné... offensé... enfant... »

Gustave s'assit sur un banc derrière, toute énergie semblant avoir quitté son corps quand il avait comprit que les supplications de la jeune femme allaient vers son héritier qui ne venait toujours pas. Il se sentit coupable de son malheur, à cause de lui, elle souffrait en silence. Il se rendit compte que lorsque Sidonie avait cru à une grossesse de sa Reine, il n'avait pas été le seul à en être ravagé.

Il attendit qu'Adélie termine ses ablutions en récitant quelques phrases en vieux Vésanais. Quand la jeune femme eut finit, elle camoufla un sursaut de surprise en voyant son époux sur un des bancs de bois. Celui-ci se précipita vers elle et la serra fort dans ses bras. Dans cette étreinte elle comprit qu'il avait entendu les raisons de ses prières.

Gustave posa ses lèvres sur le front de son amante alors qu'il encerclait ses épaules de ses bras puissants. La jeune femme du retenir ses larmes tant cette étreinte lui faisait du bien. Elle entourait le torse de son bien aimé avec ses bras fins. Ils se serrèrent ainsi l'un contre l'autre pendant de longues minutes communiquant leur peine et leur douleur.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant