Mon Roi [EN CORRECTION]

Chapitre 85

Les palefreniers s'étaient précipités autour de Flore. La jeune femme restait immobile, la douleur qui s'élançait de son bas ventre jusque dans son dos la paralysait. Elle n'avait pas peur, pas encore. Ainsi, à plat ventre dans la paille, elle voyait des pieds courir tout autour d'elle.

« Ma'zelle ? Vous allez bien ?! S'inquiéta un des garçons »

La demoiselle de compagnie était bien trop ébahit pour répondre. Un des jeunes garçons courut alors à l'intérieur du palais pour demander de l'aide. Une dizaine de domestiques vinrent les aider, mais quand ils se rendirent compte que c'était la confidente de la Reine qui était allongé dans la paille des écuries. Qui plus est, enceinte, ils paniquèrent. Flore se remit de son émotion et essaya de se relevé aidée par deux domestiques. Mais sentant que la douleur ne s'apaisait pas, elle cria sur une pauvre servante.

« Aller chercher le médecin! »

Immédiatement tous les petites gens du palais s'activèrent à la recherche d'Auguste. Flore, quant à elle, restait allongée sur le sol, soufflant bruyamment pour supporter la douleur. Les domestiques qui avaient essayé de la relever s'étaient agenouillé auprès d'elle, vérifiant qu'elle ne tombe pas dans les vapes. La jeune femme n'eut pas à attendre longtemps avant que le vieux médecin arrive essoufflé suivit des domestiques affolés.

« Elle s'est prit les sabots du cheval et elle est tombé au sol m'sieur ! »Expliqua rapidement un des palefreniers.

Auguste observa Flore et fronça les sourcils. Il ordonna ensuite d'aller chercher une civière pour transporter la pauvre femme à l'intérieur sans la blesser. Il s'approcha d'elle alors qu'elle n'avait pas encore bougé depuis sa chute.

« -Vous avez mal quelque part ma Demoiselle ? demanda-t-il sur un ton professionnel pour cacher son inquiétude

-J'ai une atroce douleur dans le bas-ventre et dans le dos, répondit la demoiselle de compagnie dans un gémissement.

-Est-ce que votre ventre se contracte ? »

Alors que Flore hocha la tête, les domestiques revirent avec de quoi la ramener dans le palais, ainsi, Auguste pu cacher sa mine angoissée. Rien de pire pour une future mère blessé que de l'inquiéter encore plus, le vieil homme le savait. L'expérience et l'âge du médecin avait fait de lui un des meilleurs. En matière d'accouchement, il s'y connaissait. Il avait lui-même mit au monde le Roi ainsi que Batiste et Isadora. Depuis lors on faisait toujours appel à lui lors des accouchements difficiles des nobles de la cour. Son statut de médecin royal ne l'empêchait pas d'aller soigner de temps à autre les gens du palais.

Quelques minutes plus tard, Flore était allongée dans le lit d'une des nombreuses chambres inoccupées, se tordant de douleur à chaque contraction. Adélie avait été prévenue et accourra dans la minute. Sa lourde robe l'empêchant encore de progresser aisément parmi les corridors. Quand elle arriva dans la petite pièce, elle s'affola.

« Ciel Flore ! s'écria-t-elle en apercevant le visage rougit par la douleur de son amie »

Auguste avait sortis les ustensiles de sa mallette provoquant une grande angoisse chez la jeune Reine. Elle décida de prendre le vieux médecin à part afin de lui faire part de ses inquiétudes.

« -Auguste je vous en pris que ce passe-t-il ?! dit-elle à voix basse

-Votre Majesté, Demoiselle Flore à chuté dans les écuries, je crains que la douleur fasse venir l'enfant, expliqua le vieil homme calmement.

-Comment ? Mais enfin vous êtes inconscient, il est beaucoup trop tôt pour qu'il vienne au monde, Flore doit encore le garder trois mois ! s'exclama Adélie