Main dans la main, le couple se tourna vers la cour qui l'applaudissait. Adélie fit balader ses yeux dans la pièce, les dames de la cour qui auparavant la haïssaient, arboraient désormais un sourire hypocrite face à leur nouvelle Reine. Au premier rang, la mariée vit Victoria, celle qui était maintenant sa belle-mère, caché derrière son éventail un léger sourire.
Mais soudain, en continuant d'observer la salle, la jeune femme reconnue au premier rang deux paires d'yeux qu'elle connaissait par cœur. Instantanément les siens se remplirent de larmes.
Elle ne les avait pas vus depuis des mois. Leur visage n'avaient pas changé, ils étaient si beau dans leur habits de fête. Adélie descendit précipitamment l'estrade de la chapelle et se jeta dans leur bras, elle enfoui son visage dans leur cou en sanglotant.
Gustave observa la scène satisfait. Il se devait de faire cela, il savait que cela était important pour elle d'avoir sa famille présente le jour de son mariage.
Adélie sentit l'odeur de sa mère et les mains charnues de son père dans son dos. Ils étaient vraiment là avec elle, ce n'était pas un rêve. Après avoir embrassé ses parents, la jeune femme se retourna vers son époux.
« Merci, merci infiniment » murmura-t-elle des larmes plein les yeux.
Gustave la prit dans ses bras avant de saluer chaleureusement ses beaux-parents.
« Monsieur, Madame Bauduin, merci beaucoup de me laisser votre fille en toute confiance, j'espère être un mari aimant et un jour un père formidable » dit-il en serrant la taille d'Adélie.
Celle-ci répondit à son étreinte en plaçant sa main sur le torse de son mari.
La fête battais son plein, les décorations que Flore et Adélie avaient préparé la vieille faisait mouche auprès des invités. Tous dansaient et mangeait à leur faim, même Gustave d'ordinaire timide avait accepté de danser avec sa femme. Il n'avait d'ailleurs cessé de l'appeler ainsi, il était si heureux et fière.
Les parents d'Adélie avait eu le privilège de s'asseoir à la table royale, celle-ci était particulièrement vide ce soir. Visiblement Batiste et Isadora manquait véritablement à l'appel.
Marion et Joseph Bauduin étaient si heureux de voir leur fille mariée et épanouit. Ils avaient toujours souhaité le meilleur pour elle et n'avait jamais cessé de remercier le ciel de leur avoir donné une enfant si gentille et douce. Adélie avait été dans sa jeunesse la fille idéale, dévouée et toujours prête à aider ses proches.
Flore dansait avec un Duc et Adélie avec son père.
« -Je suis si heureuse pour toi ma fille, chuchota Joseph à l'oreille de sa fille
-Et moi donc Papa, j'ai l'impression de vivre dans un conte de fée, ria-t-elle
-Promet moi de nous écrire si tu as un problème d'accord ?
-Vous ne restez pas au palais ?! S'étonna Adélie
-Son Altesse nous l'a proposé mais nous avons refusé, répond-il
-Mais pourquoi ? Pourquoi tu as refusé papa ? Tu peux avoir la sécurité ici et tu pourrais être avec moi ...
-Nous avons préféré garder une vie simple, j'espère que tu nous inviteras pour voir nos petits-enfants quand l'heure sera venu mais nous préférons continuer de vivre comme notre famille l'a toujours été, tu comprends ma chérie ? »
Conclu-t-il en replaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille d'Adélie.
Les douze coups de minuits venaient de sonner indiquant aux mariés l'heure de se retirer. Adélie embrassa une dernière fois ses parents et rejoignit Gustave dans les corridors du palais.
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Mon Roi [EN CORRECTION]
RomanceAdélie, fille de jardinier, voit son destin basculer en intégrant les cuisines du palais. Mais elle est loin de se douter que celui-ci changera à tout jamais quand elle croisera le regard du Roi, un regard aussi profond que ténébreux et cachant de l...